Karine Giébel - Chiens de sang

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Chiens de sang: краткое содержание, описание и аннотация

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Courir, toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d’eux ; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l’ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D’instinct. Elle sait qu’ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son coeur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu’une proie. Il n’existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur ? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais.
Les chasseurs d’un côté, les proies de l’autre.
Karine Giébel
Chiens de sang
Biographie d'auteur

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L'expédiant définitivement dans les ténèbres.

Chapitre 6

11 h 00

Elle est là, elle l'attend.

Sa jolie petite voiture grise, sagement rangée au bord de la piste en terre. Diane s'arrête.

Plus que quelques dizaines de mètres à franchir pour rejoindre la civilisation.

Plus que quelques foulées et pourtant…

La peur lui vrille les entrailles, le doute lui cisaille les mollets.

Intuition féminine, pressentiment ?

Tapie, elle observe, écoute. Hume l'air ambiant, tel l'animal aux abois.

Aucun mouvement, aucun bruit, à part quelques chants d'oiseaux, le souffle du vent ou la ritournelle lointaine d'une rivière.

Malgré tout, ses jambes refusent de la conduire plus avant.

Allez ma grande, n'aie pas peur, vas-y… Fonce et prends le volant !

Elle serre la clef dans sa main. Ose un pas, un autre… Elle s'immobilise encore, planquée derrière un arbre. Elle récupère son Nikon dans le sac, règle le zoom au maximum. Elle balaie le paysage, décortique la végétation alentour. Son cœur résonne jusque dans son crâne.

Rien à signaler. Tout semble calme, silencieux. Paisible. Trop, peut-être ?

C'est alors qu'elle voit frissonner légèrement un buisson, à vingt mètres du véhicule. Elle se fixe sur cet endroit précis et devine, au travers des feuillages, une masse sombre allongée sur le sol. Hallucination ? Mirage né de la frayeur ?

Un éclair déchire sa tête, ses mains se mettent à trembler.

Marche arrière.

Elle recule, doucement. Tourne la tête à droite, à gauche.

Ils sont là. Elle le sent, le sait. L'éprouve jusque dans son ventre. Là, autour. En embuscade.

Elle pivote sur elle-même, s'élance à toute vitesse dans l'autre sens.

Détonation. Choc, douleur.

Elle chute, se relève instantanément. Reprend sa fuite éperdue au milieu des arbres, des broussailles, des fougères. Ils la suivent, elle les entend. Le bruit de leurs pas. Comme une légion de démons jetée à sa poursuite.

Mais aucun obstacle ne l'arrête, aucune blessure ne la ralentit.

Deuxième coup de feu, qui la frôle ; elle hurle. La terreur lui donne des ailes. Elle s'envole…

*

Rémy pleure. Longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Une éternité. Même au fond de l'abîme, il n'a pas chialé.

Presque pas.

Il marche, juste derrière l'immense Sarhaan. Juste devant Eyaz, qui semble déjà mort. Qui s'est noyé en même temps que son jeune frère. Les chasseurs ne l'ont pas assassiné, bien trop cruels pour ça. Ils l'ont laissé rejoindre les deux autres.

Surtout, ne pas oublier les règles du jeu.

Chacun son tour.

Rémy marche, sans savoir pourquoi.

— J'veux plus continuer, annonce-t-il soudain.

Le Black se retourne.

— Tu veux les laisser te tuer ?

— De toute façon, on va crever… Alors, à quoi bon courir ? Pour les amuser ? Je reste là, je les attends… Je les emmerde !!

Il s'effondre contre un chêne majestueux, étend ses jambes, sèche ses larmes.

Sarhaan, revenu sur ses pas, s'installe à ses côtés.

— Je vais attendre avec toi, dans ce cas.

Rémy fronce les sourcils, surpris.

— Tu fais comme tu veux, mon vieux. Je te force pas.

— Je ne te laisserai pas, s'entête Sarhaan.

Eyaz s'est arrêté, lui aussi. Assis à quelques mètres de là, il cache son visage entre ses mains, profitant de la pause pour laisser libre cours à son chagrin.

— Vous avez qu'à continuer, vous trouverez peut-être la sortie, murmure encore Rémy.

— Pas sans toi, non.

— Moi, je peux plus… Je peux plus…

— Non, tu ne veux plus, c'est pas pareil.

Rémy secoue la tête.

— Ils vont nous faire cavaler toute la journée, jusqu'à l'épuisement. Avant de nous abattre comme des chiens… Comme ils ont tué… Hamzat. Putain, j'entends encore ses cris… ! Je refuse de continuer…

— Je comprends, assure Sarhaan. Mais il y a une autre solution…

— Ah ouais ? Laquelle ?

— Se battre.

Eyaz relève la tête, essuie ses yeux. Comme s'il avait saisi le sens de ce mot.

— Se battre ? répète Rémy. Mais avec quoi ? Ils ont des chevaux, des fusils, des radios ! Des chiens ! Des bagnoles, sans doute ! Et nous, on a quoi ? Hein ?

— La haine…

— Non, ce sont eux qui ont la haine ! Eux qui nous détestent au point de nous massacrer ! Eux qui nous considèrent comme des sous-hommes, pire que des animaux !

— Alors, on a l'instinct de survie. On peut lutter. Si on y passe, au moins on aura tout essayé…

— J'ai plus de forces, déjà ! J'ai l'impression qu'un rouleau compresseur m'est passé dessus !

— Moi aussi, je suis fatigué. Mais je sais qu'on peut y arriver. Si on reste ensemble. Regarde…

Sarhaan a ramassé une pierre qu'il tient dans sa main gauche.

— Tu vois, ça c'est une arme !

— Ça ? ricane Rémy. Tu te fous de ma gueule ou quoi ? Tu comptes faire quoi avec ce caillou ?!

— Y a plein de choses qui peuvent devenir des armes… Ce caillou, comme tu dis, si je te le lance en pleine tête, tu vas voir si c'est pas une arme !

— Attends, tu veux dire que t'as l'intention de leur balancer des pierres ? Tu te crois en Palestine ou quoi ?! Ou alors, t'es devenu barge…

— Non, man, je ne suis pas fou… Je dis qu'on doit se battre. Qu'on doit tout tenter. Qu'on doit résister. Pas se faire tirer comme des lapins !

Résister. Rémy ferme les yeux, appuie son crâne contre l'écorce rugueuse de l'arbre trapu. Les cris d'Hamzat qui se noie, encore. Ces hurlements, ces images insoutenables qui le poursuivront jusqu'à la fin de sa vie.

Mais sa vie est sur le point de s'achever, de toute façon.

— Il ne faut pas abandonner… Allez debout, homme blanc ! On va pas se laisser exterminer sans réagir ! Eyaz n'abandonne pas, lui. Pourtant, c'est son frère qu'ils ont tué.

Sarhaan est sur ses jambes, il lui tend la main. Rémy accepte son aide.

— Alors, on fait quoi ? soupire-t-il.

— On va changer les règles du jeu…

*

Un magnifique plongeon. Un saut de l'ange.

Diane est étonnée d'être encore en vie. Pourtant, elle respire. Elle voit, elle entend. Check-up normal.

Ou presque.

Elle vient d'échapper au courant violent en s'agrippant à une branche de saule puis à un rocher Elle s'échoue sur la rive. Allongée sur le dos, elle reprend son souffle.

Le froid lui brûle la peau.

Vivante. Je suis vivante. C'est pas croyable…

Elle s'assoit dos à un rocher puis regarde l'impact dans sa chair. La balle s'est logée dans son bras droit, un peu en dessous du coude. Elle enlève son sac de ses épaules meurtries. A l'intérieur, une trousse de secours et le reste de ses affaires dans une pochette plastique étanche. Elle fait toujours ça en cas d'orage. Brillante idée ! Sa prévoyance maladive lui sauvera peut-être la vie.

Elle vire sa polaire et son tee-shirt trempés, grelottant de plus belle. Elle enfile un sweat de rechange, un coupe-vent par-dessus, puis apporte les premiers soins à sa blessure ; pas facile, d'une seule main… Après avoir désinfecté le pourtour de la plaie, elle la recouvre d'une bande.

Pas joli à voir.

Ne pas tourner de l'œil, pas maintenant.

Dans la bataille, elle a paumé son fidèle Nikon. Mais cela n'a plus guère d'importance…

L'eau glacée a un peu anesthésié la douleur ; elle sait toutefois que ça ne durera pas.

Elle sort son petit Thermos, s'offre quelques gorgées de café chaud. Côté bouffe, il ne lui reste pas grand-chose de consommable ; deux barres de céréales protégées dans leur étui d'aluminium, une gourde de boisson énergétique. Le sandwich qu'elle s'était confectionné pour le déjeuner ressemble désormais à une éponge aromatisée au jambon !

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