Karine Giébel - Satan était un ange

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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KARINE GIÉBEL

Satan était un ange

À Colette

Prologue

Silence médiatique, complice.

Agonie muette.

Ils souffrent et meurent. Lentement, sans faire de bruit, sans déranger personne.

Ils périssent, sans même voir venir l’ennemi. Ignorant jusqu’au bout le visage de leurs assassins.

La mort sillonne les routes.

Nos routes.

Vogue le long des côtes.

Nos côtes.

Avant d’atteindre sa cible.

On les emporte là-bas, on les conduit dans leur cimetière.

Mais même dans leur tombe, ils continuent à tuer. Encore et pour longtemps.

Qui donc s’en soucie ?

Moi.

Moi, qui ai vu l’horreur.

Moi, qui vois maintenant défiler ma vie à une vitesse vertigineuse. Dans le désordre le plus complet.

Moi, Ilaria.

Je sens…

La peur, plus forte encore que la douleur. La saveur âcre du sang dans ma gorge. Les forces qui m’abandonnent, ma vie qui m’échappe.

J’entends…

L’abominable silence dans ma tête, les ultimes battements dans ma poitrine.

Je vois…

Le canon du pistolet qui approche de mon front. Et ce visage d’enfant triste.

Pourquoi pleure-t-il, cet ange armé jusqu’aux dents ?

Je pleure, parce que vous ressemblez à ma mère.

Parce que, dans vos yeux terrifiés, se reflètent les siens. Les miens.

Je pleure, parce que je souffre de l’injustice que je rends.

Parce que je suis un prophète. Qui annonce mort et destruction.

Parce que je suis…

La main de Satan et rien d’autre.

Ô toi, le plus savant et le plus beau des Anges,
Dieu trahi par le sort et privé de louanges,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Ô Prince de l’exil, à qui l’on a fait tort,
Et qui, vaincu, toujours te redresses plus fort,

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère !

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal , CXX, « Les Litanies de Satan »

Chapitre 1

Septembre 2000

L’asphalte défile, cauchemar silencieux qui semble ne pas connaître de fin.

Le pied sur la pédale d’accélérateur, les mains sur le volant gainé de cuir, les yeux sur la route détrempée. La lumière des phares qui tranche cette nuit qui tombe, l’encercle, le dévore.

Rouler, droit devant. Sur cette autoroute qui descend vers le sud. Passer les péages, les uns après les autres, sans même s’en rendre compte.

Rouler, droit devant. Doubler ceux qui ont le temps. Ne pas les regarder.

Surtout, ne pas les regarder !

Parce qu’ils sourient, peut-être. Parce qu’ils sont heureux, sans doute.

Parce que ce serait une offense.

Mettre la musique à fond pour ne plus entendre.

Tic-tac … Ricanement satanique de cette maudite horloge, logée au milieu de son crâne douloureux.

Bientôt, tu seras mort.

Ne plus entendre le temps qui passe, aussi impitoyable qu’indifférent.

Rouler, droit devant, en ignorant les bretelles de sortie, les aires de repos, les chemins de traverse.

Pas le temps, plus le temps.

Rouler, encore et encore, même s’il ne sait pas où il va.

Si, il sait.

Droit dans le mur. Droit vers la mort.

Lille est déjà loin. Il fuit, s’enfuit, laissant dans son rétroviseur un décor qui s’effondre, kilomètre après kilomètre.

Ce décor qu’il avait patiemment construit pour y tourner le film de son existence.

Ce décor qu’il pensait solide et qui pourtant s’écroule, tel un pitoyable château de cartes.

Tout est si fragile. La vie, surtout.

Il vient à peine de le comprendre.

Parce que bientôt, il sera mort.

La route défile, cauchemar absurde. Qui n’aura qu’une fin.

Tout va si vite.

Un nouveau péage le ralentit à peine. Le feu passe au vert, la barrière se lève, la BMW reprend de la vitesse.

Hier encore, il était quelqu’un. Un homme respectable et respecté. Qu’on regardait avec admiration, avec envie.

Aujourd’hui, alors que la nuit engloutit les paysages, il n’est plus qu’un fuyard, un fugitif qui tente d’échapper à son assassin. Il frappera, sans aucune pitié. Le rattrapera, où qu’il aille. Quoi qu’il fasse.

La mort est certaine. L’issue, forcément fatale.

Ce n’est plus qu’une question de temps.

Il vient à peine de le comprendre.

Chapitre 2

Difficile d’ouvrir les yeux après un sommeil aussi profond. Aussi laid.

Un sommeil au Lexomil.

François est assis sur le rebord du lit ; malgré les rideaux tirés, une fine lame de soleil effleure sa peau. Un soleil obscène. Comment peut-il encore briller ?

Venant du couloir, le bruit d’un aspirateur lui afflige les tympans. Ils font donc le ménage dans cet hôtel miteux ?

Il consulte sa Breitling : midi. Il essaye de se remémorer sa soirée. La route, devant lui, avec les multiples détours de l’errance. Avant d’échouer dans cet hôtel sans étoile.

Où est-il ?

Quelque part au sud de Paris.

Où va-t-il ?

Ça, François Davin l’ignore.

Il passe dans le réduit qu’ils ont le culot de nommer salle de bains, se surprend dans le miroir ébréché.

Visage encore séduisant ; déformé par tant de rides, qui n’ont plus rien de charmant.

Beaux cheveux châtain foncé, saupoudrés de gris ; hirsutes, souffrants.

Magnifiques yeux bleus ; tristes, gonflés, cernés de toutes parts.

Comment peut-on vieillir si vite ? Quand on sait que la mort approche. Qu’elle est là, juste derrière vous. Qu’elle vous poursuit, vous attend, vous assigne.

Après une douche rapide, François remet les vêtements de la veille. Ce qu’il ne fait jamais. Chemise blanche, costume gris. Il regarde sa cravate quelques instants avant de la jeter dans la corbeille de la chambre.

Hier encore, il était élégant.

Il s’aventure dans le corridor où une femme de ménage s’éreinte pour gagner son miséreux salaire. Au rez-de-chaussée, ne trouvant personne, il actionne la petite cloche posée sur le guichet. La patronne apparaît, dérangée pendant son déjeuner.

— Combien je vous dois ? demande-t-il sèchement.

La propriétaire du bouge rédige une note à la main, la pose devant son client. Il remarque que ses ongles sont sales, ça lui file la nausée.

— Cinq cents francs ? Y a erreur : c’est deux cent vingt la nuit…

Même sa voix a perdu de son assurance.

— Oui, mais fallait libérer la chambre avant dix heures, répond la logeuse. Là, je suis obligée de vous facturer deux nuitées. C’est affiché dans les chambres, derrière la porte.

François soupire.

— Deux cent vingt multiplié par deux, ça fait quatre cent quarante, pas cinq cents.

— Les petits déjeuners sont comptés, même si vous descendez pas les prendre. La nuit avec petit déjeuner, c’est deux cent cinquante francs. C’est affiché…

— … derrière la porte, je sais !

Avant, Davin aurait refusé de se laisser arnaquer de la sorte. Aujourd’hui, il est trop fatigué pour protester. De toute façon, quelle importance, maintenant ? Il règle avec sa carte bleue et s’en va sans ajouter un mot.

Dehors, le soleil inonde la cité. Une belle journée de septembre. Pour les autres.

Pour moi, il n’y aura plus jamais de belle journée.

Après avoir laissé sa voiture dans un parking du centre-ville, François se met en quête d’une banque où retirer du liquide. Dans la première boutique de vêtements, il achète sans les essayer deux jeans, des polos, des tee-shirts, deux pull-overs, le sac de sport qui va avec. Une rue plus loin, il choisit une paire de baskets.

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