Karine Giébel - Satan était un ange

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Satan était un ange: краткое содержание, описание и аннотация

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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— Qu’est-ce qui vous arrive ? demande Paul.

Davin n’a ni le temps ni l’envie de répondre. Il se précipite en direction des toilettes. Paul hausse les épaules, se grille une Marlboro. Il cherche la carte bleue dans la sacoche, mais se souvient que Davin l’a mise dans la poche de son blouson après avoir réglé la note de l’hôtel.

C’est alors qu’il voit le poids lourd arriver sur le parking d’en face.

— Merde !

Paul récupère les clefs sur le contact, s’éloigne de la bagnole tout en gardant un œil dessus. Ainsi qu’il l’avait prévu, le routier s’avance à grandes enjambées vers la berline. Il en fait le tour, zyeute les parages. Déçu, il s’en retourne à son trente-huit tonnes. Paul, planqué derrière une cabine téléphonique, esquisse un sourire mordant.

Désolé, pépère, la baston ce sera pour une autre fois !

Il écrase son mégot, s’aventure dans les sanitaires.

— François, ça va ?

Il entend une chasse d’eau, voit surgir son compagnon de route, aussi blême que le carrelage sur les murs. Davin se penche au-dessus du grand lavabo rectangulaire, s’asperge le visage et la nuque, se rince la bouche.

— Mal au cœur ?

— Ça va, c’est rien… Juste une migraine.

— Ça craint, la migraine !

Ils rejoignent la BM, Paul jette un œil du côté du camion. Pas de trace du routier qui a dû aller cuver sa mauvaise humeur devant un café. Mais François ne redémarre pas tout de suite. Il s’octroie une pause Royale.

— On devrait y aller, suggère calmement Paul.

— Pourquoi, vous êtes pressé ? rétorque Davin avec agressivité.

— Non. Mais…

Il s’apprête à lui toucher un mot du chauffeur irascible lorsque celui-ci apparaît justement à l’horizon. L’archétype du routier. Tas de muscles d’un mètre quatre-vingt-dix avec une bonne couche de graisse pour enrober tout ça. François a laissé sa portière ouverte, l’homme pose ses mains sur le toit et se penche.

Éclipse brutale de soleil.

— Où t’as appris à conduire ?! aboie-t-il.

François ne comprend pas tout de suite ce qui se passe.

— Pardon ?

— Ça te prend souvent de couper la route ?

— C’est le chauffeur du camion, lui souffle tranquillement Paul. Le camion auquel vous avez fait une queue-de-poisson.

Une queue-de-poisson ? Il ne s’en souvient pas. Et n’a pas la moindre envie de discuter avec cette brute en marcel.

— C’est bon, foutez-moi la paix ! répond-il en essayant de fermer la portière.

Mais le chauffeur l’en empêche, perdant son calme déjà précaire.

— Eh ! J’te parle, connard ! Tu te crois tout permis parce que tu roules en BM ?

François tente encore de tirer la portière à lui. En vain. Il se met alors à insulter l’intrus, sous le regard sidéré de son auto-stoppeur.

— Dégage, sale con ! Barre-toi !

Le camionneur saisit François par le bras, l’arrache à sa voiture comme s’il ne pesait rien. Ce n’est pourtant pas une petite nature, François. Mais pour l’instant, il tient à peine sur ses jambes ; alors l’autre en profite pour le plaquer contre la BM en le tenant par le col.

— Tu veux que je t’apprenne la politesse, enfoiré ?

— Lâchez-moi ! s’étrangle Davin dont le cœur saute à l’élastique.

— C’est ta petite copine l’autre tarlouse ?

Paul lève les yeux au ciel. Il sort lentement de la voiture, se positionne derrière le mastodonte qui continue d’aplatir François sur la tôle.

— Laisse-le ! ordonne-t-il.

Sourd à l’injonction, le camionneur secoue violemment son nouveau jouet. Paul l’empoigne par les épaules, l’oblige à lâcher prise. Là, face à l’agresseur, il ne montre pas le moindre signe de peur.

— Bon, on arrête maintenant, OK ? Sinon, ça va mal finir…

— Qu’est-ce qu’elle veut la demoiselle avec sa petite queue-de-cheval ?!

François reprend sa respiration. Le type lui a broyé la gorge, une grosse caisse résonne dans sa tête. Il est sur le point de s’évanouir.

Flou artistique… Deux ombres qui s’affrontent…

— Elle t’emmerde, la demoiselle .

Paul lève son majeur vers le ciel histoire de ponctuer la conversation. La masse musculaire s’élance au coup de sifflet, le jeune homme se contente d’esquiver avec l’agilité d’un serpent. Le routier se heurte au vide, perd l’équilibre, emporté par son propre poids. Paul en profite pour l’aider un peu. Il le pousse, l’envoyant ainsi goûter le gazon maladif d’une bordure, avant de se mettre à genoux sur lui et de lui tordre un bras dans le dos.

— Le monsieur a raté la demoiselle , on dirait !

— Lâche-moi, p’tit enculé !

François ne voit pas bien la scène, son jeune auto-stoppeur lui tournant le dos. Paul récupère quelque chose dans la poche intérieure de son cuir, le colle contre la joue du cétacé échoué dans l’herbe. Puis il se penche vers le visage de son adversaire pour lui chuchoter diverses douceurs à l’oreille avant de se relever. Enfin libéré, le camionneur se remet debout avec difficulté et recule doucement jusqu’à son trente-huit tonnes, la mine effrayée.

Incrédule, Davin regarde partir précipitamment le camion.

— Ça va ? s’enquiert Paul.

François ne répond pas. Il n’y a pas eu de coups. Juste… Qu’a-t-il bien pu lui dire et lui montrer pour le faire fuir de la sorte ? Le jeune homme n’a pas l’air nerveux, il n’est même pas décoiffé !

— Je vais conduire, propose-t-il. Montez.

Davin se traîne jusqu’au siège passager, boucle sa ceinture, continuant de dévisager son compagnon avec stupéfaction.

— Quel con ! marmonne Paul en démarrant. Vaut mieux le semer.

La BMW s’élance sur l’asphalte, direction Marseille.

— Merci, murmure François.

— Oh, mais de rien ! La prochaine fois que vous faites une crasse à quelqu’un, choisissez un p’tit maigre ou une nana ! Ça sera moins dangereux.

— J’étais tellement pressé de m’arrêter que je n’ai pas fait attention… Comment vous avez neutralisé ce type ? Vous savez vous battre ou…

— On ne s’est pas battus, il est tombé tout seul, ce taré !

— Mais…

— Ça vous arrive souvent ce genre de migraines ?

— Presque chaque jour, mais…

— Faudrait voir un docteur.

Le visage du professeur Ibrahim apparaît devant les yeux de François.

Je vais mourir.

Il attrape une bouteille d’eau dans le vide-poches, avale un comprimé. De quoi calmer un peu la douleur. Pour quelques heures. Pas plus.

Et si j’allais voir un autre toubib ?

Les paroles de Lestanza le percutent violemment. Vous ne pouvez pas être en de meilleures mains. On vient de loin, de très loin pour le consulter… Le plus compétent qui soit…

Oui, mais Lestanza a pu se tromper. Tout comme Ibrahim, le dieu de la neurochirurgie !

Pourtant, François le sait, le sent. Les médecins ont dit vrai, son corps le lui chuchote à l’oreille… Tu vas mourir. Bientôt, tu seras mort.

— Qu’est-ce que vous allez faire à Marseille ? demande soudain Paul.

— J’en sais rien. Voir la mer.

— Vous êtes en vacances ?

— Non.

— Vous habitez Paris ?

— Lille. Enfin, dans la région de Lille.

— Je connais pas. J’sais que c’est dans le Nord, mais à part ça…

— Et vous, où habitez-vous ?

— Jusqu’à maintenant, à Lyon. Mais… je squattais chez une fille… On s’est disputés, j’me suis cassé.

Soudain, le sourire d’Adelina lui revient en mémoire. Ses yeux emplis d’amour, d’inconscience. Sa main gauche se crispe légèrement sur le volant. Non, ce n’est pas sa faute. Elle a agi de son plein gré, elle savait ce qui l’attendait.

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