Karine Giébel - Satan était un ange

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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Pourtant, elle a donné sa vie pour sauver la sienne. Sans doute parce que sa vie ne valait plus la peine d’être vécue… Il n’oubliera jamais son sacrifice. Mais il vaut mieux penser à autre chose désormais. Tourner la page.

Il s’adresse de nouveau à François, qui se remet doucement de ses émotions.

— Pourquoi vous avez quitté Lille ?

— Besoin de prendre un peu de recul… De rester seul.

Seul ? Ah ben c’est raté, on dirait !

— Je voulais dire de m’éloigner de mon boulot, de ma vie.

— C’est quoi, votre job ?

— Je suis avocat. Avocat d’affaires, précise-t-il aussitôt.

Il dit encore je suis . Étrange… Il devrait plutôt dire j’étais . Apprendre à parler au passé. À parler de lui à l’imparfait.

— Avocat d’affaires ? Ça doit être vachement bien payé !

Toujours cette fascination pour l’argent. C’est souvent comme ça chez ceux qui en manquent. Comme lui, avant.

Non, lui ce n’était pas le fric qui le fascinait. Plutôt le pouvoir, la réussite. L’ascension de l’Himalaya social. Changer de milieu, devenir quelqu’un.

Au fait, ça veut dire quoi, devenir quelqu’un ?

Aujourd’hui, François a oublié la réponse.

— C’est bien payé, confirme Davin, la gorge serrée. Par contre, il ne faut pas compter ses heures… Et vous ? Vous aviez un travail à Lyon ?

— Ouais, bien sûr ! Des petits boulots à droite, à gauche. J’ai fait serveur, et là j’étais DJ dans une boîte.

Un paumé, pense François. Il l’observe avec un peu plus d’attention. Un visage fin, délicat. Il se souvient des paroles du camionneur… Vrai qu’il a quelque chose de féminin. Mais pas d’efféminé. Une vieille cicatrice sur l’arcade sourcilière. La peau mate où brillent ses yeux clairs, durs et pétillants à la fois. La peau mate, oui… il est typé. Il n’est peut-être pas français. Ce léger accent…

— Ça va mieux ?

— Oui, merci. Le médicament commence à agir.

— C’est bien ! Vous auriez dû le prendre plus tôt. Si vous voulez, on peut s’arrêter. Moi, je suis pas pressé. On a semé le gros lard, maintenant !

— On s’arrêtera pour le déjeuner, décide François.

— OK, mais c’est moi qui invite ! Je crois qu’il me reste deux cents balles.

— Laissez… S’il ne vous reste que ça, vaut mieux le garder. Ça pourra vous servir une fois à Marseille.

— Oui, mais ça me gêne que c’est tout le temps vous qui payez !

Les oreilles de François sont égratignées par la mauvaise tournure grammaticale ; il apprécie néanmoins le geste.

— Y a pas de problème, je vous assure… L’argent est secondaire. Il y a des choses beaucoup plus importantes.

Paul ne semble pas persuadé par cette affirmation. L’oseille, c’est vital. Quand t’en as pas, tu crèves.

Sans fric, tu es forcément l’esclave de quelqu’un.

Mais l’argent n’est plus un problème pour Paul non plus. Il n’a peut-être pas de liquide sur lui, mais bientôt, il sera riche. De quoi se prélasser au bord de la mer jusqu’à ses vieux jours. Une plage immense avec des cocotiers, balayée par les vents du large. Comme sur les cartes postales à deux francs. Après tout, il l’a bien mérité. Une plage, oui, des cocotiers, les alizés… Et Marilena, bien sûr. Souriante, enfin. À ses côtés, enfin.

Pour toujours.

Kilomètre après kilomètre, le soleil pointe au zénith.

Ils ne sont plus très loin de Marseille mais décident de s’arrêter pour déjeuner ensemble. Comme s’ils appréhendaient la séparation prochaine.

Un restaurant d’autoroute, à peine mieux qu’une cafétéria. Paul commande une pizza, énorme, tandis que François se contente d’une salade, légère. Arrivera-t-il seulement à l’avaler ? Ces médicaments lui filent des brûlures d’estomac, ses intestins sont noués. D’ailleurs, il contemple longtemps son assiette sans oser y toucher. Ainsi qu’il toiserait un ennemi.

— Vous ne bouffez pas ?

Pourquoi parle-t-il toujours la bouche pleine ? Ses parents ne lui ont donc rien appris ?

— Non, j’ai pas très faim.

— Déjà, vous avez rien mangé ce matin…

Davin saisit enfin sa fourchette, du bout des doigts. Quelques feuilles de laitue, un morceau de tomate, du bout des lèvres. Rien de plus.

Oursins plantés dans la gorge.

— C’est votre mal à la tête qui vous coupe l’appétit ?

— Sans doute.

— Vous auriez dû prendre une pizza, c’est vachement plus appétissant que ce machin !

Depuis quand n’a-t-il pas mangé une pizza ? Ces derniers temps, il faisait des efforts pour garder la ligne. Pour rester jeune, séduisant. Pour plaire à Flo, se plaire à lui-même. Lutter contre l’embonpoint sournois qui le guettait à l’aube de la cinquantaine, une obsession qui lui paraît si stupide à présent ! Parce que bientôt, son corps si parfait ne sera plus qu’un souvenir. Un amas de chairs en putréfaction. Un cadavre qui sentira mauvais…

En s’imaginant dans son cercueil, il frissonne, secoué de la tête aux pieds par un séisme glacial.

— Vous avez froid ? s’étonne le jeune homme en se léchant les doigts.

— Non.

Là, vraiment, il n’a plus faim du tout.

— J’peux abuser ? demande Paul en souriant.

Abuser ?

— Prendre un dessert !

— Bien sûr.

Paul adresse un signe à la serveuse mais celle-ci s’obstine à regarder dans une autre direction. Alors il l’appelle. Carrément, sans aucune gêne.

— Hé ho ! S’vous plaît ! Hé !

La jeune femme s’approche enfin, Paul commande une glace. Engloutie encore plus vite que la pizza. Viennent ensuite les cafés-cigarettes. François remarque alors que Paul a sorti un paquet de Marlboro de la poche de son blouson.

— Je croyais que vous n’aviez plus de clopes ! balance-t-il avec un sourire en coin.

L’autre semble à peine déstabilisé d’être pris en flagrant délit de mensonge. Il répond par une mimique désarmante.

— J’avais pas vu qu’il me restait un paquet au fond de mon sac !

Ce fameux sac à dos qu’il ne lâche jamais. François lui signifie d’un simple regard qu’il n’est pas dupe. Ce gamin n’a pas froid aux yeux, en tout cas.

Il paye l’addition, ils regagnent le parking. Après un détour par la station-service, ils reprennent l’autoroute où un immense panneau promet Marseille à soixante-deux kilomètres. Paul calcule qu’avec une moyenne de cent vingt kilomètres à l’heure, ils se sépareront dans à peine une demi-heure.

— Vous êtes marié ? questionne-t-il soudain.

— Non, mais je vis avec une femme.

— Ah… avocate, elle aussi ?

— Non, elle possède une galerie d’art.

Paul s’imagine alors une femme déjà fanée, un peu sévère. Chignon, lunettes, tailleur gris… Une intello coincée qui s’extasie devant des croûtes immondes. Il n’a jamais compris qu’on puisse aimer regarder un tableau pendant des heures. Pendant quelques minutes, même !

— Elle a quel âge ?

— Quarante-quatre ans.

Pas si vieille que ça, finalement.

— Elle est mignonne ?

François esquisse un sourire tendre. Le visage de Flo se dessine sur le pare-brise. Mignonne ? Bien plus que ça.

— Très. Très belle.

— Vous me trouvez trop curieux, peut-être ?

Davin ne répond pas, Paul considère que ce silence veut dire oui. Il arrête donc son interrogatoire, monte le son de l’autoradio, change de station sans demander l’avis de son compagnon. Puis il se met à chantonner, d’une voix chaude mais complètement fausse.

* * *

Florence tourne en rond dans le salon, charriant son angoisse comme un énorme fardeau. Inutile d’appeler François, il a déjà reçu une bonne quinzaine de messages sur son portable. Elle a prévenu la police, les gendarmes. A fait le tour des services d’urgence, contacté tous les amis ou même les vagues relations de François. Elle ne peut rien de plus. Tourner en rond dans le salon est tout ce qu’il lui reste. S’asseoir un moment au creux du canapé, le front entre les mains. Avant de repartir dans l’errance, en s’arrêtant de temps à autre devant la fenêtre. Mais même la vue du parc verdoyant et la sagesse des arbres centenaires ne parviennent pas à soulager cette anxiété démesurée.

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