Karine Giébel - Satan était un ange

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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Au bout d’un quart d’heure, Davin se rhabille et ils retournent tous deux dans le cabinet. Pourquoi il me regarde comme ça, le toubib ?

— Bon, je crois que votre médecin traitant vous a déjà expliqué de quoi vous souffrez, monsieur…

— Oui, d’une tumeur au cerveau.

— C’est cela. Plus précisément, il s’agit d’un glioblastome dans le lobe pariétal de l’hémisphère gauche.

Vas-y, balance ton jargon médical ! Histoire de montrer ta prétendue supériorité.

— Vous avez quel âge ?

— Bientôt quarante-huit… C’est comme un cancer, c’est ça ?

— C’est ça. C’est une tumeur cancéreuse.

Oui, d’accord. Mais Lestanza a dit qu’il suffit de l’enlever. Reste calme, François. Reste calme…

Il veut avaler sa salive mais n’en a plus. Bouche et gorge arides. Peut-être pas si fort que ça, en définitive. Le médecin replonge le nez dans le compte rendu du radiologue, François manifeste soudain son impatience.

— Vous allez m’opérer ?

— Non, monsieur.

— Non ?

Finalement, c’est une bonne nouvelle. Parce que l’idée de se faire charcuter les méninges est encore pire que tout. Trépané. Quel horrible mot…

— Le gliome n’est pas opérable. Vu l’endroit où il est situé, on ne peut pas envisager l’exérèse.

Encore son putain de dialecte scientifique !

L’exérèse ?

— L’ablation… La tumeur est trop profonde, on ne peut pas prendre le risque d’y toucher.

Ce n’est peut-être pas une si bonne nouvelle que ça.

— Et alors ? Qu’est-ce qu’on va faire ?

— De la radiothérapie, monsieur. Ce sont des séances de rayons… Ainsi que de la chimio et un traitement à base de corticoïdes afin de limiter l’œdème dans les tissus environnants.

Chimio, rayons. Ces mots-là, François les connaît. Se dressent alors dans son imaginaire des visages émaciés, des crânes chauves. Le visage de…

Tout, sauf ça.

— Mais il n’y a pas une autre solution ?

— Non, monsieur. Il n’en existe aucune autre.

François le fixe alors droit dans les yeux et surprend de la douleur dans ce regard étranger. À partir de cette seconde, il commence vraiment à avoir peur.

La trouille de sa vie.

— Qu’est-ce qui va se passer ? s’enquiert-il d’une voix déformée.

— Eh bien, vous allez suivre le traitement et…

— Non, c’est pas ça, ma question. Est-ce que je vais guérir ?

Ibrahim hésite un instant. Brève indécision qui finit de terroriser son patient.

— Le traitement permettra de ralentir l’évolution de la tumeur.

— Ra… Ralentir l’évolution ?

— Oui.

Davin se lève, poings serrés, tel un boxeur s’apprêtant à engager le combat.

— Dites-moi la vérité, exige-t-il nerveusement. Je veux savoir ce qui va m’arriver !

— Eh bien, il faut faire les séances de rayons et ensuite…

— Je veux savoir ! s’écrie-t-il. Je veux tout savoir… Est-ce que je vais mourir ?

Ibrahim le considère un instant. Il essaie en général de ne pas entrer dans le détail. Mais il émane de cet homme une incroyable détermination. Il veut la vérité, saura débusquer le mensonge.

— Asseyez-vous, prie-t-il d’une voix calme. S’il vous plaît.

François n’en fait rien, continuant à le dévisager sans relâche.

— Est-ce que je vais mourir ?

— Oui, monsieur Davin.

Une minute de silence.

Comme un hommage, déjà.

Soixante longues secondes d’un terrible silence.

Est-ce que je vais mourir ?

Oui, monsieur Davin.

Son cœur redevient anormalement serein. Aussi serein que s’ils parlaient d’un inconnu. Seul un léger tressaillement agite sa lèvre supérieure.

— Quand ?

— Je ne sais pas.

— Combien de temps me reste-t-il ?

— Je n’en sais rien, monsieur.

— Bien sûr que si, vous le savez ! s’emporte-t-il à nouveau. Et vous allez me le dire !

Ibrahim esquisse un mouvement de recul, craignant peut-être que son patient ne lui saute à la gorge. Puis il se résigne enfin à répondre.

— Un an, peut-être deux. Si vous suivez mon traitement.

François retombe sur la chaise ; son regard tombe avec lui.

— Et… Et si je ne suis pas votre traitement ?

— Entre trois et six mois. Pas plus… Je suis désolé, monsieur Davin.

Un damné descendant sans lampe,
Au bord d’un gouffre dont l’odeur
Trahit l’humide profondeur,
D’éternels escaliers sans rampe

Les Fleurs du mal , LXXXIV, « L’Irrémédiable »

Chapitre 5

Chambre 113

Son front tombe entre ses mains. Son crâne pèse un bon quintal.

C’est si lourd, une tumeur…

Un glioblastome. Voilà l’assassin qu’il fuit depuis deux jours.

Assassin qui le rattrapera, où qu’il aille. Qui le tuera, c’est certain.

— Mal à la tête ? s’enquiert Paul.

François oublie de répondre et s’exile dans la salle de bains. Il y a un miroir, bien sûr. Comme dans toutes les salles de bains. Dommage, il n’échappera pas à cette image qu’il voudrait tant pouvoir fuir. Évidemment, rien de comparable au jeune loup qui squatte sa vie depuis hier… Dire qu’avant, il aimait s’admirer de longues minutes dans la glace. Même que Florence se moquait souvent de cette manie de nana égocentrique !

Flo… Que fait-elle à cette heure-ci ? A-t-elle réussi à dormir, cette nuit ?

François entre dans la baignoire. Paul est passé par là, n’a pas pris la peine de remettre de l’ordre ou même simplement de nettoyer. Il s’est servi de ses affaires de toilette, en plus ! Il se sert bien dans ses poches, alors… Il faudra songer à le larguer sur le bord d’une route aujourd’hui. Avant qu’il ne lui subtilise son fric, sa carte bleue et pourquoi pas sa voiture.

François laisse l’eau chaude réveiller son corps meurtri. Il n’a pas les idées très claires, navigue au sextant dans une nuit encore épaisse. Quelques minutes sous la caresse liquide, chaude, délicieuse. Un peu comme les mains d’une femme sur sa peau. Les mains de Flo…

Il se lave les dents en espérant que Paul n’a pas utilisé sa brosse, discipline rapidement ses cheveux. Ne pas rester trop longtemps face à son reflet.

Dans la chambre, il retrouve son auto-stoppeur en train d’observer les retraités qui partent en excursion.

— Vous voulez un petit déjeuner ?

— Ouais, je veux bien… Merci.

François décroche le téléphone.

— Bonjour. Monsieur Davin, chambre 113. Nous aimerions un petit déjeuner.

Il tourne la tête vers Paul.

— Thé ou café ?

— Café avec du lait !

— Café noir et café au lait… Oui. Merci.

François finit de s’habiller sous l’œil impudique de son copain de chambrée.

— Vous êtes bien pour votre âge !

Ça vient de tomber sur le silence comme un cheveu sur la soupe.

Pour mon âge ?

— J’ai pas voulu dire que vous êtes vieux ! C’est pas ça… Excusez-moi. J’voulais pas vous vexer !

— Sans importance, prétend Davin.

Quelqu’un frappe à la porte, Paul se précipite ; une demoiselle, chargée d’un plateau bien trop lourd pour elle. Le jeune homme se fait un plaisir de la délester de son présent. Elle lui sourit, apparemment sous le charme. Il la remercie, la raccompagne, en fait des tonnes. Avec sa voix enjôleuse, parée de cet accent aux notes chaudes, inconnues. François soupire, la fille s’éclipse enfin. Elle ne l’a même pas vu, sans doute. Trop occupée à dévorer l’autre des yeux.

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