Karine Giébel - Satan était un ange

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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Mais Paul se contente de sourire. Ce type l’a tiré d’un mauvais pas. On dirait qu’il lui porte chance, alors autant parcourir un bout de chemin à ses côtés. De toute façon, la journée ne fait que commencer ; il a tout le temps de changer d’avis.

François ouvre les yeux. Paupières obèses. Il entend vaguement de l’eau couler derrière la cloison, une voix masculine chantonner une rengaine inconnue. Il referme les volets, replongeant dans ses enfers intimes…

Paul sort de la salle de bains avec, autour de la taille, une serviette aussi blanche que les murs de la chambre où François dort encore. Mais il est plus agité que l’instant d’avant, remuant dans tous les sens. Droite-gauche sur le matelas, bataille rangée avec les draps, respiration saccadée. Paul enfile son jean, renonce au tee-shirt pour le moment. Assis sur son lit défait, il observe son compagnon d’une nuit qui lutte contre un adversaire aussi invisible que coriace. Coups de pied dans le vide, globes oculaires en mouvement sous les paupières closes.

Puis le jeune homme entreprend de fouiller méthodiquement la sacoche en cuir Longchamp abandonnée par terre. Portefeuille Vuitton qui recèle cinq cents francs et des poussières, une carte d’identité, un permis de conduire et un passeport au nom de François Davin domicilié à Lille, ainsi qu’une carte professionnelle de l’ordre des avocats. Ce qui explique la cocarde repérée la veille sur le pare-brise de la BMW… Stylo Montblanc, agenda électronique, mobile dernière génération, briquet en or Dupont… Décidément, le fric n’est pas un problème pour ce mec. Son cauchemar ne doit pas avoir le visage de la misère !

Sourire aux lèvres, Paul poursuit sa perquisition illégale : un tube de Lexomil, une ordonnance illisible, des lunettes de soleil sans marque… Étonnant ! Il s’attendait pour le moins à des Ray-Ban.

— Vous cherchez quelque chose ?

Paul a un léger sursaut, à peine perceptible. Dans son dos, la voix éraillée, épuisée mais gonflée d’amertume, paraît provenir de l’au-delà. François, redressé sur le matelas, l’observe d’un œil hébété.

— Salut… J’ai plus de clopes, je regardais s’il vous en restait.

— Dans la poche de mon blouson, marmonne le revenant.

— Bien dormi ?

— J’en sais rien.

Paul fait les poches de la veste jetée négligemment sur le dossier d’une chaise, s’empare du paquet de Royale. Il n’aime pas ces clopes, trop légères à son goût, mais donne le change. Tandis qu’il tire sa première bouffée, Davin le dévisage avec lassitude. Et autre chose dans le regard, aussi.

De l’envie.

Oui, il envie ce jeune homme apparemment en pleine santé, à la peau cuivrée… Un peu maigre, mais parfaitement proportionné. Fin, élancé, à la musculature sèche, puissante. Qui a l’avenir devant lui.

La vie devant lui.

Son front tombe entre ses mains. Son crâne pèse un bon quintal.

C’est si lourd que ça, une tumeur ?

Chapitre 4

Lille, deux jours plus tôt

Parking de l’hôpital Roger Salengro, 8 h 45

François reste quelques instants pétrifié derrière son volant. Il tente de se remémorer les paroles rassurantes du docteur Lestanza, son médecin traitant. Il existe des traitements… Le neurochirurgien décidera sans doute de vous opérer et fera disparaître la tumeur. Il s’inspecte dans le rétroviseur, comme pour vérifier que son crâne n’a pas enflé. Que son lobe pariétal gauche n’est pas difforme. Il se demande soudain pourquoi il n’a pas parlé de tout ça à Florence. Il lui a pourtant téléphoné la veille au soir, comme toujours lorsqu’elle est en déplacement. Il lui a juste dit qu’il avait passé des examens, suite à son dernier malaise. Avant de lui assurer que les résultats étaient normaux.

Inutile de l’affoler avec tout ça. Plus tard, quand j’en saurai un peu plus.

Davin quitte enfin sa BMW qui brille sous les feux d’un soleil généreux de fin d’été, puis longe les pelouses impeccablement tondues, jusqu’à l’entrée de l’imposant bâtiment. À l’accueil, on lui indique le chemin à suivre dans cet interminable labyrinthe aseptisé pour atteindre le service du professeur Ibrahim.

Le plus compétent qui soit , a affirmé Lestanza. Vous ne pouvez pas être en de meilleures mains. On vient de loin, de très loin pour le consulter…

La tension monte en même temps que l’ascenseur.

Troisième étage, un autre accueil, puis une petite pièce où quatre personnes patientent déjà.

Alors, c’est la longue attente qui commence. Silence lourd, oppressant. Chaleur qui l’oblige à desserrer sa cravate.

François n’a jamais aimé attendre. Jamais supporté les pertes de temps, les moments d’improductivité. Aujourd’hui, toutefois, il n’est guère pressé de rencontrer ce professeur avec lequel Lestanza a accompli l’exploit de lui obtenir un rendez-vous en moins de vingt-quatre heures. Vous avez de la chance, c’est un très bon ami… On s’est rencontrés à la fac de médecine !

De la chance… ? François sourit tristement.

De toute façon, il sera plus fort que n’importe quelle maladie. Il le sait, même s’il n’a jamais été malade. Question de volonté. Il ne va pas se mettre à pleurnicher ou à déprimer. Il va se battre et vaincre. Oui, dans la vie, tout est question de volonté. Il n’existe pas d’ennemi invincible. Il a toujours eu ce qu’il désirait, toujours atteint ses objectifs.

Il a voulu Florence, il l’a eue.

Il a voulu devenir un brillant avocat, il a réussi.

Jamais rien ne lui a résisté.

Rien ni personne.

Une heure et demie plus tard, son tour arrive enfin. La secrétaire le précède jusqu’au grand cabinet. Le professeur Ibrahim s’est levé pour l’accueillir. Poignée de main un peu molle, légèrement fuyante. Légèrement moite. Sourire un brin compatissant.

Ibrahim plaque les clichés de l’IRM puis ceux du scanner sur un panneau lumineux. Le cerveau de François s’étale soudain en pleine lumière. De façon indécente.

Il ne devine pas grand-chose sur ces photos intimes, ne discerne pas le monstre ayant insidieusement germé dans son crâne.

Pour Ibrahim, en revanche, tout semble désespérément clair… Pourtant, il reste muet, prolongeant le suspense. Il observe, scrute le moindre détail. Puis les images défilent une à une sur l’écran du PC.

Le temps passe, François n’ose parler, de peur de déconcentrer le génie de la neurochirurgie.

— Suivez-moi, s’il vous plaît.

Davin sursaute rien qu’au son de sa voix. Il talonne le toubib jusqu’à une petite pièce jouxtant le bureau. Auscultation et interrogatoire en règle.

Ça n’en finira donc jamais ?

Et marchez tout droit, les yeux fermés , et est-ce que vous voyez bien ma main lorsque je la place sur le côté ? Je la vois si bien que je la vois double ! C’est sans doute mauvais signe… Les réflexes du genou, maintenant, puis ceux du bras. Est-ce que vous sentez mes doigts sur votre jambe ? Yeux fermés, touchez le bout de votre nez avec votre index, main droite, puis main gauche… Très bien… Pourtant, je crois que je l’ai raté, le bout de mon nez… Avez-vous des céphalées ? Des vertiges, des nausées ? À ton avis, pourquoi je suis allé passer tous ces examens ? Parce que j’en avais marre de m’évanouir pour un rien… Des pertes de mémoire ? Il plaisante, j’espère ? Je ne suis pas sénile. Ressentez-vous de l’asthénie ? Je ne suis jamais fatigué, pauvre con ! Je suis en pleine forme.

Malgré l’énervement, François répond sagement à toutes les questions, minimisant juste un peu les symptômes, comme si ça pouvait minimiser le mal. Pour prouver qu’il n’est pas inquiet plus que de raison. Qu’il est fort. D’ailleurs, Ibrahim paraît impressionné.

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