Karine Giébel - Satan était un ange

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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François l’observe du coin de l’œil. Jeune, à peine plus de vingt ans. Un accent, aussi léger qu’indéfinissable. Les cheveux longs, foncés, ramenés en queue-de-cheval. Un jean, un pull beige, un blouson en cuir.

— Ça vous dérange si je fume ?

Avant, François aurait répondu oui. Mais maintenant… De toute façon, avant, il n’aurait jamais pris quelqu’un en stop.

— Non, allez-y.

Pas très bavard, l’auto-stoppeur. Dommage, ça aurait pu lui changer les idées. Meubler ce silence abominable où résonne une seule phrase : je vais mourir. Où résonne un seul bruit : tic-tac .

François remarque que le jeune type a baissé son pare-soleil et surveille leurs arrières.

— Vous étiez suivi ?

— Non, quelle idée !

— Alors pourquoi vous regardez derrière vous ?

— Comme ça… Pour voir s’il y a du monde qui circule, ce soir.

Stupide comme mensonge.

— Elle est vachement classe, votre bagnole. Ça doit valoir une fortune une caisse comme ça !

— Six cent mille francs, annonce tristement François.

Le jeune gars émet un sifflement d’admiration.

— Six cent mille ! Ça doit arracher, en tout cas… Comment c’est, votre nom ?

— François.

— Moi, c’est Paul.

Prénom un brin démodé pour un homme si jeune.

— Vous avez votre permis, Paul ?

— Ouais.

François s’arrête de nouveau, juste avant l’entrée de l’autoroute.

— Vous voulez bien me remplacer un peu ?

— Sans problème. On conduit pas une bagnole à ce prix-là tous les jours !

Ils échangent leurs places, Paul caresse le volant de la BMW comme s’il désirait apprivoiser ses chevaux. Il tourne la tête vers Davin ; un visage lumineux, gracieux.

— On va où ?

— Où vous voulez, répond François.

— Où je veux ?

— Oui… Ça m’est égal.

— Personne vous attend, hein ?

Des dizaines de personnes en fait.

Et la mort.

— Si. Mais c’est sans importance.

Paul desserre le frein à main, s’ensuit un démarrage nerveux. La voiture s’élance sur l’autoroute. François ferme les yeux, cale sa nuque contre l’appuie-tête.

— Vous voulez dormir un peu ? suppose Paul. J’éteins la radio ?

— Non, c’est très bien comme ça.

— Y a un péage dans deux kilomètres…

— Ma carte bleue est dans le vide-poches.

Une fois le péage passé, la berline prend de la vitesse. Le moteur ronronne impeccablement, François s’assoupit aussitôt.

Il est chez lui, monte le grand escalier menant aux chambres. Pas un bruit, une étrange pénombre. La lumière refuse de s’allumer bien qu’il s’acharne sur l’interrupteur. Il pousse une porte, distingue Florence assise sur le lit. Elle pleure mais ne le voit pas. Il a beau l’appeler, elle ne l’entend pas. Il voudrait la rejoindre, n’arrive plus à avancer. Retenu à l’entrée de la chambre par une force aussi mystérieuse qu’invisible, il assiste à une scène étrange. Florence sanglote, penchée au-dessus de son propre corps. Oui, François est bien là, allongé sur ce grand lit. Leur lit. Et de son crâne fracassé s’échappe une monstrueuse masse informe et noire.

Il se réveille en sursaut, découvre un inconnu à ses côtés, qui lui sourit.

— Mauvais rêve ?

Davin se redresse sur le siège, reprend sa respiration. Il passe une main dans ses cheveux. Son crâne est entier, et Flo n’est pas là. Seulement un étranger qui fuit comme lui.

— Vous voulez qu’on s’arrête ? demande Paul.

— Oui… Prenez la prochaine sortie. On va se trouver un hôtel.

— Un hôtel ? C’est que… j’ai pas une tune.

— Pas grave. Je paierai votre chambre.

— Et pourquoi ?

— Parce que je ne vais pas vous laisser sur le bord de la route en pleine nuit, sous ce déluge ! rétorque François en allumant une cigarette.

— L’argent est pas un problème pour vous, on dirait !

— J’ai d’autres problèmes.

— En tout cas, c’est vachement sympa de votre part. C’est rare de tomber sur des gens comme vous… Pour une fois, on dirait que j’ai eu de la chance !

Pour une fois ?

— Ouais… La chance, c’est pas mon truc. Moi, c’est plutôt galère and Co !

— Je vois… Pourquoi avez-vous quitté Lyon ?

Ça lui est bien égal, en vérité. Mais il faut bien trouver un sujet de conversation.

— Envie de changer d’air.

Paul met le clignotant, s’engage sur la bretelle de sortie à hauteur de Vienne, direction Pont-Évêque. Ils roulent encore quelques kilomètres avant de repérer un hôtel perdu sur le bord de la nationale.

— Ici, ça vous va ?

— Parfait, acquiesce Davin.

La BMW se range sur le parking entre deux autocars. Paul observe François en souriant.

— Je peux vous poser une question ? Ne le prenez pas mal, mais…

— Mais quoi ? soupire François qui a hâte d’avaler son somnifère.

— Ben… Vous n’êtes pas pédé, au moins ? J’veux dire, vous m’avez pas amené ici pour…

Davin reste d’abord bouche bée ; finalement, il se met à rire.

— J’dis ça parce que moi non ! précise Paul en riant à son tour.

— Moi non plus. Mais rassurez-vous, on va prendre deux chambres.

— Excusez-moi, vraiment ! Je préfère vérifier, vous comprenez…

François récupère son sac dans le coffre et ils franchissent la porte de l’établissement modeste mais correct. Détour rapide par le bar-restaurant sur le point de fermer. François boit un café, paye un en-cas à son auto-stoppeur. Puis ils se présentent à l’accueil. L’hôtel est quasiment complet, un groupe de retraités a pris possession des lieux. Il ne reste plus qu’une chambre. Avec deux grands lits, un minibar, une salle de bains et un WC privatif. François est épuisé, il consulte son passager du regard. Paul hoche la tête. OK, va pour la chambre double. Le prix ? Sans importance. Chambre 113. Paul n’est pas superstitieux, tant mieux.

Peu importe le numéro. Juste un lit et un verre d’eau pour avaler les calmants. Pour sombrer doucement dans un sommeil oublié des rêves.

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d’effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible ;

« Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon
Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
À chaque homme accordé pour toute sa saison. »

Les Fleurs du mal , LXXXV, « L’Horloge »

Chapitre 3

7 h 30, chambre 113

Escortée par la nuit, la pluie a filé en douce vers d’autres contrées.

Paul s’étire… La grâce d’un félin. Sa première Marlboro s’embrase dans la lumière du petit matin. Par la fenêtre entrebâillée, il scrute tour à tour la route, déserte, et François, inerte. Que rien ne semble à même d’extirper des bras de Morphée.

Il pourrait empocher les clefs laissées sur le minibar pour tirer la BM. Avec, en prime, le portefeuille du conducteur contenant la MasterCard dont il a discrètement mémorisé le code cette nuit, lorsque Davin payait la note du bar. Question d’habitude.

Simple comme bonjour puisque l’autre roupille à poings fermés.

Il pourrait soulager son compte, sans doute plein à craquer, au gré des prochains guichets automatiques. Fourguer la caisse dix plaques à un garagiste véreux.

Tellement de choses qu’il pourrait faire…

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