Karine Giébel - Chiens de sang

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Chiens de sang: краткое содержание, описание и аннотация

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Courir, toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d’eux ; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l’ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D’instinct. Elle sait qu’ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son coeur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu’une proie. Il n’existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur ? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais.
Les chasseurs d’un côté, les proies de l’autre.
Karine Giébel
Chiens de sang
Biographie d'auteur

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Alors, il est devenu maître chanteur.

Tu veux garder ton boulot ? Tu veux une augmentation ? Alors il faut que tu me donnes quelque chose en échange.

Ça lui a fait mal d'en arriver à ces extrémités. De descendre si bas. Ça a porté un sérieux coup à sa virilité. Mais il était prêt à tout pour qu'elle lui sorte de la tête.

Il paraît que tout s'achète. Tout ?

Pas Julie. Incorruptible.

Encore une tentative ratée. Sauf qu'il venait de commettre un faux pas.

Non seulement elle a refusé, mais elle a osé le menacer. D'aller tout répéter à sa femme, à ses gosses. À tout le village. D'aller le crier sur les toits. D'aller informer la population de ses incartades. Elle savait des choses, Julie. Connaissait certaines de ses infidélités.

Comment ? Un mystère…

Margon est un homme respectable, respecté. Mais il sait que l'équilibre de sa vie ne tient à rien. Une simple petite brise et… le château de cartes s'écroule.

Julie a exigé du fric en échange de son silence.

Finalement, c'est lui qui a eu peur.

Finalement, c'est lui qui a payé.

Intolérable humiliation.

Mais maintenant, il n'a plus à débourser le moindre centime. Le dernier euro que lui a coûté Julie, c'est une participation à la gerbe de fleurs posée sur sa tombe. La moindre des choses.

Maintenant, il ne lui reste plus qu'à effacer du paysage un témoin gênant et tout rentrera enfin dans l'ordre. Il pourra reprendre le cours normal de son existence parfaite…

Chapitre 11

14 h 00

— Putain, j'ai une de ces fringales ! bougonne Rémy.

— Moi aussi ! avoue Sarhaan en écho.

Eyaz lui, n'a pas faim. Indigestion de chagrin, sans doute.

— On peut pas se trouver un truc à manger ? continue le Malien.

— Quoi ? Tu veux bouffer des racines ? L'écorce des arbres ? Tu veux qu'on descende un cerf avec le flingue et qu'on fasse un méchoui ?!

Sarhaan rigole. Il arrive encore à rire, tandis que les deux autres n'en ont plus la force.

— On pourrait peut-être manger une plante, suggère-t-il. Tu connais pas les plantes comestibles ?

— Non, mon vieux ! Je suis pas horticulteur ! On pourrait trouver des champignons, à la rigueur… Mais bon, je les connais pas non plus… Si on croque une amanite, on est mal !

Il se prend à rêver d'une omelette aux cèpes, en salive abondamment.

Il a l'habitude de crever la dalle. Sauf que d'ordinaire, il ne court pas le marathon dans la capitale ! Cavaler, ça creuse.

Si au moins ils trouvaient de l'eau potable. Ils ont bu dans la dernière mare qu'ils ont croisée. Drôle de goût… un goût de vase. Un goût de chiottes.

Dégueulasse mais mieux que rien.

Soudain, la brise légère leur chuchote un bruit familier. Celui des chiens qui hurlent.

Ils ne sont jamais très loin.

Ils ne sont jamais à l'abri.

Sauf que maintenant, ils sont armés eux aussi.

Un flingue pour trois. Cinq balles pour trois vies.

C'est mince, mais ça les réconforte un peu.

Et puis il y a l'amitié qui se noue entre eux. Ils ne se connaissent pas, pourtant. Mais les circonstances accélèrent les choses.

Devenir frères d'armes, ça tisse des liens. Lutter contre un ennemi commun, ça gomme les différences.

Cependant, Rémy aimerait avoir le pistolet à sa ceinture plutôt que de le savoir porté par Eyaz. Le lui arracher de force ? Il y a songé mais n'est pas passé à l'acte. Il y songe encore d'ailleurs… Ça le rassurerait de sentir ce morceau de métal contre sa peau. Ça lui filerait du courage. Lui ferait peut-être oublier un peu la peur, la faim, la soif. La fatigue, la douleur.

Le pire, ce sont ses pieds, deux monstrueuses ampoules.

Soudain, il a honte de s'apitoyer ainsi sur son sort.

Soudain, il songe à Hamzat, au fond de l'étang.

Lui, au moins, n'a plus mal. Ni faim, ni soif… ni peur.

*

Son rythme a changé. Elle a beau essayer, Diane ne parvient plus à accélérer.

Néanmoins, elle arrive encore à avancer, se surprenant elle-même.

Ce fameux instinct de survie qui permet d'aller bien au-delà des limites imposées par le corps.

Elle ne marche plus avec ses jambes ; mais avec sa tête, ses tripes, ses nerfs. Avec son espoir et sa peur.

Il y a bien un moment où elle va s'écrouler. Renoncer, tomber à genoux…

Mais cet instant n'est pas encore là. Elle se bénit de n'avoir jamais négligé son entraînement sportif. D'avoir toujours pratiqué jogging, marche, natation.

Sinon, elle serait morte, déjà.

Sinon, ces salauds auraient gagné.

Et eux, jusqu'où tiendront-ils ?…

Qui sera le plus endurant ? Eux ou moi ?

Elle arrive brusquement à une intersection. Elle s'arrête, sent immédiatement la douleur enfler dans ses jambes, comme un poison remontant doucement jusque dans son cœur. Surtout ne pas s'asseoir.

Elle consulte la carte ; ces deux sentiers mènent au même endroit. Vers la seule route, le seul hameau. Mais quel est l'itinéraire le plus court, le plus facile ?

Celui de droite, apparemment. Même si les deux promettent une importante dénivelée.

Même si le plus dur reste à faire…

*

— Vous voyez ce que je vois ? murmure Rémy. Ils s'arrêtent, clignent des yeux. Ils avaient bien entendu ce merveilleux gazouillis de l'eau fraîche, mais pensaient à un mirage sonore. Pourtant, c'est bien une source captée, au cœur d'un charmant écrin de verdure et de mousse.

— Génial ! dit Sarhaan.

Ils se précipitent vers l'eau bénite, mais Eyaz les retient. Il déblatère quelques mots en anglais, Rémi fronce les sourcils.

— Il dit que c'est dangereux, traduit Sarhaan. Que c'est peut-être un piège…

— Un piège ? C'est juste une fontaine, putain ! Vous êtes paranos, les mecs ! Faut profiter de l'aubaine, parce que les fumiers sont pas loin derrière !

Rémy prend la tête du cortège, après avoir tout de même scruté les parages d'un œil attentif. Il s'approche de l'abreuvoir en pierre, alors que la végétation lui monte jusqu'aux genoux.

Dommage qu'ils n'aient pas pensé à installer une table, des chaises et un distributeur de ces saloperies bien caloriques. Ou une baraque à frites.

Plus que deux pas et il pourra enfin se désaltérer à une eau pure, limpide, féerique.

Il sent quelque chose de dur sous son pied gauche, entend un claquement terrifiant…

*

Arrivés à l'intersection, les chasseurs s'arrêtent.

— J'en ai plein les bottes, soupire Granet junior.

— Elle a dû prendre à droite, c'est le chemin le plus direct pour rejoindre la route, présume Roland. Alors nous, on va prendre à gauche…

— Ah bon ? s'étonne Hugues.

— Ben oui ! Le raccourci, il est pas sur les cartes, elle peut pas le connaître. Nous, on va l'emprunter et du coup, on arrivera avant elle et on n'aura plus qu'à l'attendre en haut… Elle va marcher droit sur nous !

— Attends, intervient Séverin, rien ne nous dit qu'elle est pas partie à gauche et qu'elle va pas bifurquer vers la mare de la Louve…

— Et pourquoi elle irait là-bas ? s'emporte le pharmacien. La seule chose qu'elle veut, c'est trouver une route, un village ! Elle cherche du secours ! Je vois pas pourquoi elle redescendrait vers la Louve… C'est débile ! Et elle est pas débile, loin de là…

— Justement, elle a peut-être décidé d'aller où on ne pense pas qu'elle ira, ajoute Gilles d'un ton qui se croit sagace. Pour nous perdre… Nous, on va au village et elle, elle redescend par la Louve…

Roland soupire.

— T'as vu les traces de pas ?

Ils baissent tous la tête.

— C'est peut-être pas les siennes ! argumente l'aubergiste.

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