Karine Giébel - De force

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De force: краткое содержание, описание и аннотация

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Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. Elle ne m'aimait pas.
Pourtant, je suis la aujourd'hui.
Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai pose une couronne de fleurs commandée sur internet.
Car moi, j'ai voulu l'aimer.
De toutes mes forces. De force.
Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite a tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer.
En allumant la lumière, je reste bouche bée.
Pièce vide, tout a disparu.
Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce.
Sur le tabouret, une enveloppe.
Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales.
Deux feuilles, écrites il y a trois mois.
Son testament, ses dernières volontés.
Je voulais savoir.
Maintenant, je sais.
Et ma douleur n'a plus aucune limite.
La haine.
Voila l'héritage qu'elle me laisse.

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Mille euros par jour pour se libérer de la mort.

Et s’inféoder à la vie.

Mille euros par jour pour apprendre l’espoir. Apprendre à s’aimer soi-même, si c’est encore possible.

Chaque jour, avaler les substituts, suivre les cours de yoga, parler au psy, participer aux groupes de parole.

Mettre son âme à nu, alors qu’elle est déjà à vif…

* * *

Elle regarde le plafond.

Cette chambre hideuse. Au fond d’un appartement sans âme ni confort.

Le temps d’un instant, Charlotte se demande ce qu’elle fait là.

Pourtant, elle sait très bien ce qu’elle est venue chercher ici.

De quoi se haïr, encore et encore.

De quoi se punir, encore et toujours.

Elle tourne la tête vers l’homme étendu à côté d’elle. On dirait qu’il s’est assoupi, sous l’effet de la chaleur. Il s’appelle Nathan, il est jeune, pas vraiment beau.

— À peine baisable, murmure-t-elle.

— Quoi ? dit l’homme en sortant de son demi-sommeil.

— Rien, répond Charlotte. Je vais y aller, ajoute-t-elle en se levant. Il fait vraiment trop chaud ici…

— Désolé, chérie, j’ai pas les moyens d’installer la clim !

Elle passe dans la salle de bains, remarque qu’il a fait l’effort de la nettoyer. Sans doute pour elle, mais elle n’en est pas certaine.

Elle a du mal à régler la température de l’eau, finit par obtenir quelque chose de tiède qui coule sur sa peau.

Rapidement, elle se sèche devant le miroir collé à l’arrière de la porte. Elle laisse tomber la serviette blanche à ses pieds, se regarde droit dans les yeux.

Soudain, elle se met à pleurer. Sans vraiment savoir pourquoi.

Quelques larmes, aucun sanglot. Des perles qui tracent leur chemin sur sa peau encore parfaite. Ou presque.

L’alcool et les somnifères commencent à laisser des traces. Bientôt, elle sera laide. Bientôt, on ne la regardera même plus. Pourtant, sa beauté est tout ce qui lui reste.

Mais ça aussi, il faut le détruire.

Elle a épousé un homme riche et brillant.

Un despote, un tyran. Un homme amoureux de lui-même et de sa fille. Sans doute parce qu’elle est un morceau de sa propre chair.

Charlotte, elle, ne verra jamais grandir son enfant. N’entendra plus jamais le son de sa voix, son rire. Ne saura jamais pour quoi il aurait été doué. Les lettres ? Les sciences ? La musique ?

Serait-il devenu professeur, avocat ou artiste ? Peut-être rien de tout ça.

Au début de sa relation avec Armand, elle a espéré une seconde chance. Espéré qu’il lui ferait un autre enfant. Mais Armand a toujours refusé.

Pour quoi faire ? disait-il. Nous avons déjà Maud.

Sauf que Maud ne l’a jamais aimée. Jamais acceptée.

Impossible de s’immiscer entre eux, de trouver une place dans leur couple.

Tu as Maud. Moi, je n’ai rien.

Rien qu’un fils qui agonise sur un lit d’hôpital. Par ma faute.

Alors, se consumer lentement mais sûrement.

Se punir.

Se salir.

S’anéantir.

L’homme allongé de l’autre côté de la cloison n’est qu’un inconnu contacté par Internet. Cela fait quelques mois que Charlotte s’adonne à ces pratiques.

Se donne à des inconnus.

Une heure ou deux. Des rendez-vous à la sauvette, parfois dans des hôtels douteux. Des hommes mariés ou célibataires. Jeunes ou moins jeunes.

Peu importe.

Ce qui compte, c’est s’humilier.

Et humilier Reynier, sans même qu’il le sache.

Charlotte essuie ses larmes et se rhabille. Une fois encore, elle se regarde.

Qu’est-ce que je suis devenue ? Que m’est-il arrivé ?

Comment ai-je pu tomber aussi bas ?

Je coule, lentement, inexorablement. Mais une chose est sûre : je ne sombrerai pas seule.

* * *

Déjà une heure que Luc attend, assis dans un couloir, sur une chaise en plastique.

Reynier est au bloc, personne ne peut dire avec exactitude quand il en remontera.

Le jeune homme est plongé dans la lecture d’un magazine de voyages. Couverture glacée et alléchante. Destinations aussi lointaines que paradisiaques. Plages de sable blanc, cocotiers ou neiges éternelles.

Des photos qui cachent à merveille l’envers du décor.

Les décharges sauvages, les enfants qui marchent pieds nus dans la fange. Les femmes obligées de se prostituer ou, dans le meilleur des cas, de nettoyer la merde des touristes.

Luc repose son magazine et sourit à une infirmière qui passe par là, se hâtant vers une urgence imaginaire ou réelle. Dès qu’elle a disparu, Luc se lève pour faire quelques pas. Il s’arrête devant la porte du bureau de Reynier. L’antre depuis lequel il dirige sa florissante entreprise.

D’une main de fer, sans aucun doute.

Luc teste la poignée, la porte résiste. Dommage, il se serait bien imaginé dans le fauteuil du boss…

— Bonjour, Luc.

En se retournant le jeune homme se retrouve nez à nez avec le chirurgien. Il ne l’avait jamais vu vêtu de sa blouse blanche, ça lui fait un drôle d’effet. De toute façon, en smoking comme en pyjama, cet homme est toujours élégant, Luc doit bien le reconnaître.

— Bonjour, monsieur.

— Désolé de vous avoir fait attendre, poursuit Armand en donnant un tour de clef.

Luc découvre le bureau du professeur, spacieux et lumineux, avec une large baie vitrée donnant sur le parc arboré.

— Asseyez-vous, propose Reynier.

Luc pose tout son attirail de motard sur l’un des deux fauteuils, s’assoit dans l’autre.

— J’ai besoin d’un café… Vous en voulez un ?

— Oui, merci.

Reynier appuie sur un bouton, sa secrétaire répond immédiatement.

— Blandine, apportez-nous deux cafés, s’il vous plaît.

— Tout de suite, professeur.

Ici aussi, on lui obéit au doigt et à l’œil.

— Alors ? s’impatiente soudain Reynier.

— Ce n’est plus Michel Abramov qui habite à cette adresse. C’est un certain M. Brémond. J’ai pris sa boîte aux lettres en photo et puis, par acquit de conscience, j’ai attendu de voir l’homme sortir de sa maison. Et ce n’était pas l’agresseur de Maud, je vous le garantis. Désolé…

Le chirurgien ne cache pas sa déception.

— Merde…

— Peut-être que c’est bien Abramov qui vous en veut, poursuit Luc, mais il peut aussi avoir payé quelqu’un pour faire le sale boulot.

— Vous croyez ?

Le jeune homme hausse les épaules.

— Ce n’est pas impossible. Mais à ce stade, nous ne pouvons pas le savoir.

Le professeur attrape un stylo et forme des cercles sur le cuir de son bureau.

— C’est vraiment très contrariant.

— Je sais, monsieur.

Reynier balance son stylo et fait pivoter son fauteuil en direction du parc. Tournant le dos à Luc, il continue à maugréer.

— Très contrariant… J’espérais qu’on allait retrouver ce malade…

— Navré… Je vais faire des recherches pour retrouver Michel Abramov. Il faut que je voie son visage pour qu’on en ait le cœur net.

— Et comment allez-vous faire ?

— J’ai quelques relations qui vont pouvoir m’aider, explique Luc. Mais il faudrait que vous me donniez son numéro de Sécurité sociale, ça serait très utile.

— Pas de souci, je dois l’avoir dans son dossier.

— Si Abramov est toujours en vie et qu’il habite encore en France, je le saurai. À moins que…

— À moins que quoi ?

— À moins qu’il ait changé d’identité. Auquel cas, c’est foutu.

— On ne change pas d’identité comme de chemise, souligne Armand.

Puis il se retourne brusquement.

— Ma femme m’a appelé ce matin, annonce-t-il. Malgré mes ordres, Maud est sortie.

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