Karine Giébel - De force

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De force: краткое содержание, описание и аннотация

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Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. Elle ne m'aimait pas.
Pourtant, je suis la aujourd'hui.
Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai pose une couronne de fleurs commandée sur internet.
Car moi, j'ai voulu l'aimer.
De toutes mes forces. De force.
Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite a tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer.
En allumant la lumière, je reste bouche bée.
Pièce vide, tout a disparu.
Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce.
Sur le tabouret, une enveloppe.
Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales.
Deux feuilles, écrites il y a trois mois.
Son testament, ses dernières volontés.
Je voulais savoir.
Maintenant, je sais.
Et ma douleur n'a plus aucune limite.
La haine.
Voila l'héritage qu'elle me laisse.

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Pourtant, malgré sa position de force, Luc décide de faire profil bas.

— Je suis désolé pour tout à l’heure, monsieur, dit-il. Je vous présente mes excuses… Mais il faut que vous soyez conscient d’une chose importante : si je perds la confiance de Maud, je ne pourrai pas la protéger. Et si je veux qu’elle ait confiance en moi, je ne dois pas la trahir.

Le torse du professeur se regonfle, il se permet même un sourire.

— Je comprends vos arguments. Mais essayez donc de comprendre les miens.

— J’essaierai, promet le jeune homme avec une sincérité désarmante.

— Très bien… Vous y croyez, vous, à cette histoire de copine de fac ?

Luc hausse les épaules.

— Je n’ai pas de certitudes, à vrai dire. Maud ne m’a donné aucun détail sur sa journée…

— Son comportement m’inquiète. Pourquoi prend-elle le risque de sortir seule ?

— Peut-être est-ce une façon de se rebeller, imagine Luc.

— Ce n’est plus une adolescente, merde !

— C’est presque une adolescente, rappelle le jeune homme. Mais elle aimerait que vous la considériez un peu plus comme une adulte.

— Elle vous l’a dit ? s’étonne Reynier.

Luc hoche la tête.

— Elle n’a qu’à se comporter en adulte responsable, dans ce cas.

— Laissez-lui-en l’occasion, suggère Luc.

— Allez-vous m’apprendre à m’occuper de ma fille ? J’ai hâte d’entendre vos conseils !

— Je ne me le permettrais pas, monsieur.

— À la bonne heure !

Reynier se poste face à ses étagères vides ; on dirait qu’il peut encore admirer les masques qui y trônaient jusqu’à cette nuit.

— Je devais partir en voyage dans dix jours, mais je crois que je vais annuler. Je ne veux pas la laisser seule. Charlotte va me faire une scène, mais tant pis…

— Maud ne sera pas seule, je serai là. Et je vous promets de veiller sur elle.

— Je n’en doute pas ! balance Reynier.

— De veiller à sa sécurité, précise Luc.

— Je vais réfléchir.

— Où devez-vous partir ?

— À Bali, répond le professeur. Nous avons réservé pour une dizaine de jours.

Ce voyage ne semble pas l’emballer plus que ça. Luc suppose que ce doit être une torture pour lui d’être séparé plus d’une semaine de sa petite fille.

— Ça doit valoir le coup ! dit-il simplement.

— Sans doute. J’aurais aimé que Maud nous accompagne, c’est même pour son anniversaire que j’avais organisé ce voyage… Mais elle n’a pas souhaité venir.

Maud et Charlotte en vacances sur la même île ? Rien qu’en songeant à la situation, Luc ne peut contenir un sourire.

— Bien… Laissez-moi, maintenant, ordonne Reynier. J’ai du travail.

— Je comprends. Bonne soirée, monsieur.

Maud regarde Luc descendre vers son studio. Chaque image de lui s’imprime au plus profond de son cerveau. Elle ne savait pas qu’on pouvait tomber amoureuse si vite, si fort.

Et que ça faisait si mal.

Tant que ce malade lui en veut, ou tant que son père le croit, Luc restera là. Mais ensuite ?

Ensuite, il partira.

Le supportera-t-elle ?

Bien sûr que non.

Le jeune homme entre chez lui, Maud tire le rideau. Elle verrouille la porte de sa chambre et s’assoit sur son lit. Au fond de son sac, elle récupère la précieuse cargaison.

Il faudra qu’elle demande de l’argent à son père. Qu’elle lui fasse miroiter n’importe quel caprice pour justifier la dépense d’une pareille somme.

Mais l’argent n’est vraiment pas le problème.

Elle contemple le sachet de brown sugar posé sur le couvre-lit.

Non, je ne vais pas en prendre. Je dois résister.

Pourtant, il fallait qu’elle en ait à portée de main, c’était plus fort qu’elle. Savoir qu’elle possède la clef du paradis, du réconfort. Qu’elle a une issue de secours si ça devient trop dur.

Maud serre les dents.

Elle a envie de jeter tout ça dans les toilettes.

Envie de le sniffer ou de se l’injecter d’un seul coup.

Envie de se taper la tête contre le mur.

Pendant presque deux ans, elle a été dépendante de cette saloperie.

Pendant presque deux ans, elle n’a vécu que pour ça. N’étant plus que l’ombre d’elle-même.

Pourtant, elle regrette parfois cette période de sa vie. Où elle connaissait le plaisir pervers de se détruire doucement. De glisser lentement vers la folie et la mort.

Les flashs, plus forts que n’importe quel orgasme. Et cette sensation d’apesanteur que rien ne remplace.

Ces voyages extraordinaires où l’on modèle la réalité à sa guise. Ces traversées sur une mer d’huile vers des continents interdits, des contrées vierges où tout reste à découvrir.

Ces journées dont on pense que ce sont les dernières.

Le problème, ce sont les escales. Entre deux voyages.

Les vomissements, les démangeaisons, les insupportables maux de ventre, la soif qu’on n’arrive jamais à calmer. Le manque, de plus en plus cruel. Qui arrive de plus en plus vite. Qui devient constant.

Bientôt, la magie se dérègle. Les fameux orgasmes faiblissent avant de disparaître.

Bientôt, en prendre seulement pour ne plus souffrir. Doses de plus en plus fortes, prises de plus en plus rapprochées.

Se détacher du monde. N’avoir plus qu’une seule obsession : l’héroïne.

— Non, je ne dois pas recommencer, murmure Maud en fixant le sachet. Je ne dois pas replonger, putain…

La cure de désintoxication.

Des semaines d’enfer pour retourner au point de départ. En se persuadant qu’on a de la chance d’être vivant.

Alors qu’on préférerait être mort.

Non, ça ne peut pas recommencer…

Maud se met à pleurer doucement.

— Luc, s’il te plaît… Ne me fais pas ça ! Pas ça…

Elle s’allonge sur son lit, sanglote sur son fidèle oreiller.

Entendant quelqu’un monter l’escalier, elle attrape le sachet de drogue et le planque dans une boîte avec un petit cadenas.

On frappe à la porte. On essaie d’entrer.

— C’est moi, ma chérie. Le dîner est servi, on t’attend !

La voix de son père, tel un électrochoc.

— Une seconde ! s’écrie Maud.

Elle cache la clef, retrouvant les réflexes du passé, puis sèche rapidement ses larmes. Enfin, elle ouvre la porte. Reynier se tient sur le seuil.

— Pourquoi tu t’enfermes ? demande-t-il.

— Je me changeais.

Son père récidive en la prenant dans ses bras puissants. Cette fois, coupable, elle se laisse faire.

Coupable, comme toujours.

Coupable, depuis tant d’années.

Non, papa, je ne suis pas allée voir une copine de fac. Je suis passée prendre livraison chez mon dealer. J’ai claqué le fric que tu gagnes pour m’acheter quelques grammes de mort.

— Ma chérie, murmure Reynier en caressant les cheveux de sa fille. J’étais tellement inquiet pour toi !

— Pardonne-moi, papa…

— Tu es tout ce que j’ai, dit-il. Je ne veux pas te perdre…

— Je sais, papa. Moi non plus, je ne veux pas te perdre.

— Allez viens, ma puce. Charlotte nous attend pour manger.

* * *

Luc fume une cigarette sur sa terrasse. Trompées par les lumières artificielles, quelques cigales chantent encore désespérément malgré l’heure tardive.

La tête ailleurs, Luc ne les entend même pas.

Il regarde Marianne. Toujours belle au moment d’aller dormir.

Belle, tout le temps.

Elle est assise là, près de lui. Admirant les étoiles.

Elle est toujours là, de toute façon. Il prend sa main, la serre très fort. Puis il décide enfin d’aller se coucher même s’il n’a pas sommeil. Un anxiolytique l’aidera à trouver le repos quelques heures.

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