Karine Giébel - Juste une ombre

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Juste une ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde.
Tu manipules ? Tu deviendras une proie.
Tu domines ? Tu deviendras une esclave.
Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t’imposer dans ce monde, y trouver ta place.
Et puis un jour…
Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi.
À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche.
Juste une ombre.
Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré.
On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres.
On t’observe jusque dans les moments les plus intimes.
Les flics te conseillent d’aller consulter un psychiatre. Tes amis s’écartent de toi.
Personne ne te comprend, personne ne peut t’aider. Tu es seule.
Et l’ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos.
Ou seulement dans ta tête ?
Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard…
Tu commandes ? Apprends l’obéissance.
Tu méprises ? Apprends le respect.
Tu veux vivre ? Meurs en silence…
Karine Giébel a reçu le Prix Marseillais du Polar en 2005 pour
, son premier roman ; le prix Intramuros, le prix Polar SNCF et le prix Derrière les murs pour
.
Meurtres pour rédemption Ses livres sont traduits dans plusieurs pays, et, pour certains, en cours d’adaptation audiovisuelle.
Juste une ombre

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— Oui. Il dit que je dois me mettre au vert. J’ai pensé aller chez mes parents. Ils habitent à la campagne et ça fait longtemps que je ne les ai pas vus.

— Bonne idée… Ils vivent où, exactement ?

Un village perdu, à deux cents kilomètres de Paris. Elle lui en fait une description digne d’une agence de voyages, alors qu’elle a toujours trouvé cet endroit mortel.

— Tu… tu pourrais m’accompagner, non ? espère-t-elle.

Difficile de se l’avouer, mais une semaine sans lui ressemble à une punition.

— Ça ne va pas être possible, s’excuse Bertrand. Mais si tu veux, tu y vas en train et je viens te chercher le week-end prochain. Comme ça, je ferai leur connaissance.

— Oui, ce serait bien. Tu pourrais venir vendredi soir, tu passerais une nuit là-bas.

— Faut pas que ça les dérange, objecte Bertrand.

— Non, pas de souci… Moi, je partirai demain matin. On peut se voir ce soir ?

— Bien sûr. Je viens après le boulot, ma puce. Ça va aller mieux, tu vas voir. Ce petit séjour à Trifouillis-les-Oies va te remettre d’aplomb !

— J’espère surtout qu’il ne va pas me coûter le poste de DG…

— Décompresse, chérie. À ton retour, tu reprendras la place qui te revient.

Dès qu’elle a raccroché, Cloé va récupérer sa valise dans le garage. Le serrurier ne viendra qu’à 18 heures, elle a donc le temps de préparer ses bagages.

Tout en choisissant quelques vêtements dans sa penderie, Cloé songe à l’Ombre. À cet inconnu, ou cette vieille connaissance, qui a décidé de faire de sa vie un cauchemar.

Sera-t-il furieux qu’elle lui fausse compagnie, qu’elle échappe à son emprise quelques jours ? Se vengera-t-il à son retour ?

À moins qu’il la suive.

À moins qu’il n’existe pas… Ou seulement dans sa tête.

Elle préfère occulter ces deux dernières possibilités, aussi effrayantes l’une que l’autre.

Chapitre 20

Devant le placard de la chambre, il reste un moment immobile.

Enfin, il choisit un gilet, un qu’elle aimait bien. Il l’approche de son visage, ferme les yeux et respire son odeur de longues minutes. Debout dans leur chambre vide, cette relique à la main.

Gomez n’a pas pleuré depuis la crémation. N’en a plus la force.

Plus la force de rien, d’ailleurs. Juste d’avoir mal. Mais nul besoin de force pour ça. Il suffit de vivre encore. Même si c’est à moitié, même si c’est une illusion.

Il s’assoit sur le lit, le gilet de laine entre ses mains. Le silence autour de lui.

La maladie est une salope. Qui emporte l’être aimé.

Mais pas l’amour.

Malgré le traitement, Cloé dort mal. Sommeil morcelé, cauchemars qui s’apparentent à de féroces délires. À des batailles rangées contre des armées de démons sanguinaires. Qui n’ont pourtant pas réussi à chasser son rêve habituel. En début et en fin de nuit, comme pour ouvrir et fermer une parenthèse.

Un hurlement terrifiant, un corps qui tombe dans le vide et s’écrase à ses pieds…

— Tu as bien dormi ? espère Mathilde.

Cloé sourit ; drôle d’impression que de prendre son petit déjeuner en compagnie de sa mère.

— Comme un bébé ! ment-elle.

— C’est calme, ici. Tu n’es pas dérangée au moins. Tu peux te reposer.

C’est sûr, dépaysement garanti.

Pas d’autoroute, de voies rapides, de circulation.

Pas de dossiers à traiter, de coups de téléphone à donner, de mails à éplucher.

Pas de course effrénée du matin au soir.

Chant des oiseaux, bruit de l’eau ou du vent. Cloé a l’impression de s’être retirée dans un couvent. Ce n’est pas désagréable, d’ailleurs. À condition que sa cure forcée ne dure pas plus d’une semaine. Au-delà, elle deviendrait cinglée. Vraiment cinglée.

— J’ai invité ta sœur et Armand ce soir.

— Je comptais aller les voir, s’empresse de dire Cloé. Mais tu as bien fait.

— Et Lisa, tu veux qu’on aille lui rendre visite ? Tu n’es pas souvent là…

La main de Cloé se crispe sur la tasse.

— Je préfère y aller seule.

Mathilde ne lui reproche rien, comme toujours. Se contente d’ajouter : Ça lui fera plaisir.

Cloé sait bien que non. Ce ne sera pas un plaisir. Ni pour elle, ni pour Lisa.

Juste une souffrance, un devoir qu’elle s’inflige. Une punition.

Toujours se punir. C’est sa faute après tout. Même si personne ne le lui a jamais dit.

Sans doute parce qu’elle ne l’a jamais dit à personne.

— Bertrand viendra me chercher vendredi soir, annonce Cloé pour changer de sujet.

Elle voit les yeux de sa mère étinceler d’un sourire.

— On va pouvoir faire sa connaissance, je suis contente !

Cloé lit la suite dans ses pensées. J’espère que c’est enfin le bon. Celui que tu sauras garder, qui aura le courage de rester.

Mathilde s’attelle à la vaisselle. Cloé l’observe avec une profonde tendresse. Elle la trouve fatiguée, vieillie, mais toujours aussi élégante. Elle est habillée simplement, mais l’élégance n’a pas grand-chose à voir avec les vêtements. C’est une façon d’être.

Alors qu’elle ne l’a pas vue depuis six mois, Cloé ne saurait dire si sa mère lui a vraiment manqué. Toujours difficile de revenir dans la maison familiale, dans ce décor synonyme d’enfance heureuse.

Jusqu’au jour où tout a basculé dans l’horreur.

Son père fait irruption dans la cuisine, revenant de sa balade matinale. Depuis qu’il ne bosse plus, c’est un rituel. Chaque matin, se lever tôt et partir battre la campagne.

— Salut, ma fille, dit-il en embrassant Cloé.

— Salut, Pa…

Ils n’ont jamais trop su quoi se dire. Lui, le campagnard un peu bourru, avare de paroles et d’effusions. Fier de la réussite de sa fille aînée, mais qui ne le dira pas. Ravi qu’elle soit là, mais qui ne le montrera ni ne l’avouera. Comme si les mots lui faisaient peur. Comme si les émotions étaient faiblesses.

Cloé a hérité de lui. Beaucoup.

Il s’assoit en face d’elle, se sert un café.

— Je peux venir avec toi, demain matin ? espère Cloé.

Elle se demande soudain pourquoi elle vient de lui proposer une chose pareille.

Aussi surpris qu’elle, il hausse les épaules.

— Si tu veux, mais j’attends pas jusqu’à 10 heures que tu te lèves !… Et tu as de vraies chaussures, au moins ?

— J’ai de très jolis escarpins vernis, sourit Cloé. Tu penses que ça conviendra ?

Sa mère se met à rire, le père fait une grimace.

— Si tu te tords une cheville, tu viendras pas pleurer ! bougonne-t-il.

— Tu me porteras sur ton dos.

— Compte pas là-dessus. Je suis trop vieux, maintenant.

— Mais non, s’amuse Cloé. Tu es toujours aussi fort, j’en suis sûre.

— Les années, ma fille… Les années sont sans pitié.

Il n’y a pas que les années, songe Cloé.

L’Ombre apparaît dans un recoin de la cuisine. Sortie de nulle part.

Si, de son esprit. Malade, peut-être.

— Ça vous dirait d’aller vous saouler la gueule ?

Laval a réussi à décider son chef à ouvrir la porte de l’appartement où il se terre comme un animal blessé. Une prouesse.

— Je connais un pub sympa, pas très loin d’ici.

— Et ensuite ? Tu me ramèneras et tu me foutras sur le canapé ? Si t’es un gentil garçon, peut-être même que tu m’enlèveras mes godasses et que tu me borderas… Et puis demain matin, j’aurai la gueule de bois, envie de gerber. Et toujours aussi mal. Alors dis-moi un peu à quoi ça servirait ?

Laval se contente de soupirer. Comme si une cuite pouvait bien servir à quelque chose. À ce compte-là, rien n’est vraiment utile.

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