Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Il tenta de les apaiser. Marianne le regardait se débattre avec tristesse et compassion.

— Nous allons faire une enquête, assura-t-il.

Tu parles ! Y vont rien faire du tout ! Menteurs ! Assassins ! Il eut beau prendre sa voix la plus rassurante, il n’arriva pas à calmer l’émoi et l’indignation. Puis, brusquement, il se laissa emporter.

— Qu’est-ce qui vous prend, tout à coup, hein ? hurla-t-il. Quand madame Aubergé s’est fait tabasser, vous n’avez rien fait pour la défendre, non ?

Quelques-unes protestèrent. Mais beaucoup de têtes se baissèrent. Pourtant, il était conscient que ce qu’il venait de dire sous l’impulsion de la colère et de l’impuissance était absurde. Il se maîtrisa.

— Il y aura une enquête ! Si quelqu’un a commis une faute, cette personne sera sanctionnée !

Y aura pas de sanctions ! Pariotti nous pourrit la vie depuis longtemps ! Faut l’enfermer, elle aussi !

— Maintenant, vous vous dispersez ! enjoignit le chef en haussant le ton.

La foule se disloqua lentement, VM applaudit la prestation.

— Bravo, monsieur ! ironisa-t-elle. Si vous croyez nous faire gober un truc pareil…

— Qu’est-ce que vous vouliez que je leur dise ? grommela Daniel.

— Un truc du genre évitez de vous suicider quand c’est Pariotti qui est de garde , par exemple…

Il rêvait de se défouler sur la Marquise en ce moment. Mais il pataugeait dans une mare infecte. De la boue jusqu’aux genoux.

— C’est ça ! répliqua-t-il avec amertume. Si vous cherchez l’émeute, allez-y !

— On cherche rien du tout ! rectifia Marianne. On aimerait juste qu’une tordue comme elle ne puisse plus sévir en taule ! Vous devriez passer des tests psy avant de recruter n’importe qui !

— Ouais ! renchérit VM. Faudrait éviter les SS, les sadiques et les pervers ! Tous ceux qui ne sont là que pour assouvir leurs instincts et se défouler sur les détenus !

— Ce serait bien, oui, reconnut-il d’un ton las. Envoyez donc une proposition aux politiques, pour qu’ils votent une loi dans ce sens. Et pendant que vous y êtes, expliquez-leur que la taule sert pas à grand-chose dans nombre de cas… Moi, je ne peux rien faire de plus.

VM lui adressa un drôle de sourire.

— Vous faites déjà beaucoup, monsieur…

Il fut étonné du compliment qui semblait sincère.

— VM a raison, ajouta Marianne. Heureusement qu’il y a des gens comme vous ou Justine. Sinon, ce serait vraiment invivable…

*

Cellule 119 — 23 h 45

Le casque collé aux oreilles, en tailleur sur son grabat, Marianne laissait Bach lui dépecer l’âme, morceau par morceau. C’était si tragique et si beau. Si douloureux. Elle ferma les yeux. N’entendit pas la porte s’ouvrir, ne vit pas l’ombre s’approcher. Mais sentit enfin sa présence, lorsqu’il fut tout près. Elle essaya de lui sourire, l’invita à s’asseoir près d’elle, lui prêta un écouteur, referma les yeux pour savourer la suite. Tandis qu’il la fixait sans relâche. Subjugué, comme toujours.

Puis le silence revint dans les écouteurs.

— Je t’ai apporté une cartouche. La drogue, je la garde et quand t’as besoin tu me fais signe… Mais tu sais… Je ne te demande rien. Si tu es mal…

— Y a longtemps que tu ne me demandes plus rien ! rappela doucement Marianne.

Il se leva. Comme pris en faute.

— Bonne nuit, ma belle…

— Où tu vas ?

— Faire une ronde… J’ai pas sommeil.

Elle bondit hors du lit et le rattrapa à la porte. Elle passa ses bras autour de sa taille, colla son front au milieu de son dos.

— T’as pas envie ?

— Et toi ? Tu en as envie ?

— Tu crois que je t’aurais retenu, sinon ?

Il se retourna.

— Je t’ai dit que je ne te demande rien, murmura-t-il d’un air gêné. Si tu fais ça pour les clopes…

— T’es sourd ou t’es aveugle ? Ou alors tu le fais exprès ! Ouais ! C’est ça ! Tu me fais enrager ! Tu sais bien que je couche plus avec toi pour les clopes depuis longtemps ! Tu sais très bien que je peux plus me passer de toi…

— Vraiment ?

Il cacha son émotion derrière un sourire un peu macho ; elle adorait. Elle le cloua contre la porte.

— T’es content, pas vrai ?

Il posa ses mains autour de son cou. Remonta jusqu’à son visage. Ça aussi, elle adorait. Il se pencha pour l’embrasser.

— Justine est passée il y a un quart d’heure, indiqua-t-elle. On a tout notre temps…

Il voulut la conduire jusqu’au lit mais elle le repoussa doucement.

— Pas ici… Ça me rappelle Emma… Y a trop de mauvais souvenirs.

Il la prit par la main, elle attrapa son paquet de cigarettes au vol, le suivit dans les couloirs sombres et silencieux. Destination la bibliothèque.

Ils passèrent sur la pointe des pieds devant le bureau des surveillantes. Première grille. Il se hâta de l’ouvrir et de la refermer. Plaqua Marianne contre le mur et l’embrassa passionnément.

— On n’est pas arrivés ! chuchota-t-elle en riant.

— Je tiendrai pas jusque-là !

Elle lui piqua le trousseau et partit en courant jusqu’à la grille suivante.

— Putain ! Y a trente-six mille clefs sur ce truc !

Pendant qu’elle cherchait la bonne, il la rattrapa, se colla à nouveau contre elle, aventura ses mains sous sa chemise. Elle se sentit fondre comme neige au soleil. Il avait perdu le contrôle.

— Y a pas de caméras dans le couloir ? demanda-t-elle un peu tard.

— Non, pas ici !

— T’es sûr ?

— C’est moi qui les ai posées, chérie ! répondit-il en riant.

Elle cessa de s’inquiéter. Perdit l’esprit à son tour. S’enflamma comme une fusée avant le décollage. Toujours aussi fort. De mieux en mieux, même. À tel point qu’elle songea un instant renoncer à sa liberté. Lorsque sa tête percuta les étoiles…

Quelques minutes pour reprendre pied. Retrouver le sens des réalités. Se souvenir de leurs noms, de leurs vies. De leurs rôles. Elle récupéra les vêtements ; lui, les clefs. Ils partirent ainsi vers la bibliothèque.

— T’es complètement fou ! protesta-t-elle en se tordant de rire.

— Complètement !

Il la fit basculer sur une table.

— Déjà ? s’étonna-t-elle avec un sourire ravageur.

— Pourquoi, t’es fatiguée ?

— C’est moi qui vais te fatiguer !

Il mit plus de douceur dans chacun de ses gestes. Prit le temps de l’admirer. De la combler. D’être attentif à ses moindres désirs. Lui glissa même quelques mots à l’oreille. Tant de choses qu’il aurait voulu lui déclarer. Tant de choses qu’elle aurait aimé lui avouer. Mais les mots étaient superflus. Langage universel de deux regards qui se croisent ou de deux corps qui se touchent. Elle eut la même impression plusieurs fois. Il était très en forme, ce soir.

La même impression qu’elle hésiterait à le quitter. À l’abandonner ici… Le même sentiment qu’elle allait souffrir d’être libre, loin de lui. Il ne comprit pas pourquoi elle pleurait. Supposa que c’était à cause d’Emmanuelle. Ou de la taule.

Comment lui dire que c’était une de leurs dernières nuits ?

À trois heures cinquante du matin, Justine trouva une cellule vide. Elle appela Marianne par le judas. Pas de réponse. Elle ne pouvait rentrer, bien sûr. Seul Daniel avait les clefs, la nuit. Et si Marianne avait fait un malaise derrière la cloison des toilettes ? Elle essaya de garder son calme. Elle se rendit dans le bureau du chef. Vide, lui aussi. Là, elle comprit. Avec son instinct féminin, infaillible. Et fut rassurée.

Elle alla coller son oreille contre la porte de la bibliothèque. Encore plus rassurée. Touchée, même. Un peu jalouse, peut-être.

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