Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Des jours qu’elle pleurait nuit et jour. Ses yeux étaient gonflés, rougis, irrités. Exténués. Jamais son désespoir n’avait été aussi cruel. Tout ça parce qu’elle avait eu un rêve. La faiblesse de croire qu’elle avait un avenir. Rien ne parvenait à la soulager. À l’extraire des ténèbres. Pas même le soleil étincelant de cette matinée d’été.

Pas même l’héroïne. Pas même le regard de Daniel. Ses baisers, sa tendresse. Pas même l’amitié de VM ou la compassion de son cher Fantôme. Rien. Plus rien.

Les perles salées tracèrent leur chemin habituel, Marianne cacha son visage entre ses mains. Le bras puissant de VM s’enroula autour de ses épaules.

— Attends d’être en cellule ! ordonna-t-elle.

Mais Marianne ne pouvait stopper la vague de détresse. Les jambes repliées, le front posé sur les genoux, le dos secoué de spasmes. Souffrance infinie. Incontrôlable.

— Tout le monde te regarde, ajouta VM. Reprends-toi, Marianne. Je t’en prie.

VM gardait toujours un bras sur ses épaules. Elle sentait les secousses, comme des petits séismes. Soudain, elle vit les ennuis se pointer.

— Oh ! Mais c’est Marianne la terreur qui pleurniche comme une gamine !

Marianne reconnut la voix de la Marquise. Elle leva sur elle un visage noyé.

— On a un gros chagrin, de Gréville ?

— Foutez-lui la paix ! gronda VM.

— Vous, j’vous ai pas sonnée ! Alors la ferme !

Les mâchoires de VM se crispèrent mais, préférant ne pas entrer dans son jeu, elle rongea son frein.

— Alors, de Gréville ? Tu vas finir par inonder la cour à force de chialer comme ça ! Si tu voyais ta gueule ! asséna la Marquise. Déjà que t’es pas terrible, mais là…

Marianne tourna la tête de l’autre côté. Tenta de réprimer ses larmes. Elle aurait aimé être sourde et aveugle. Mais aucun moyen d’échapper à cette nouvelle insulte.

— Au fait, paraît que tu veux bosser ? poursuivit Pariotti. Quand j’ai appris ça, je suis allée voir le directeur. Je lui ai rappelé de quoi tu étais capable. À quel point c’était insensé de t’autoriser l’accès aux ateliers. Combien il était dangereux de mélanger torchons et serviettes. Ta mauvaise influence sur les autres… Les chiens galeux, faut les foutre en quarantaine, tu comprends ?

Marianne serra les poings.

— Bref, je lui ai expliqué tout ça et il a été d’accord avec moi ; mieux vaut qu’on ne te donne pas de boulot…

— T’as pas le droit ! hurla soudain Marianne.

— Je le fais pour la sécurité des autres détenues… C’est mon devoir ! D’ailleurs, le chef Bachmann a été d’accord avec moi…

Marianne voulut se lever mais VM la rattrapa et la colla au sol avec force.

— Réponds pas à la provocation, murmura-t-elle en fusillant la gardienne du regard.

— Ta copine a raison, Marianne ! Vaut mieux que tu fermes ta gueule ! Le travail, c’est pour récompenser celles qui le méritent… Celles qui ont une chance de se réinsérer un jour… Pour les autres, celles qui ne sortiront jamais, inutile qu’on perde notre temps.

Marianne ne put se contenir davantage. Elle se remit à sangloter. Solange s’éloigna enfin et VM caressa amicalement le dos de Marianne.

— Quelle saloperie, cette nana !

*

Cellule 119 — 19 h 00

Emmanuelle venait enfin de terminer la lettre pour son fils. Des jours qu’elle déchirait les feuilles les unes après les autres. Qu’elle cherchait les mots. Marianne, prostrée sous la fenêtre, continuait à pleurer, en silence. Le Fantôme vint s’installer doucement à côté d’elle. Posa une main sur sa jambe.

— Faut pas que tu perdes espoir, Marianne…

— J’en peux plus ! Je… J’ai plus d’avenir !

— Je ne peux pas t’expliquer pourquoi, mais… Je sens que tu ne passeras pas ta vie ici.

— Arrête tes conneries ! Bien sûr que si, j’vais mourir ici !

— Il faut que tu redeviennes forte, Marianne. Que tu te battes, comme tu l’as toujours fait.

— Non… J’en peux plus… J’suis à bout…

La clef dans la serrure interrompit sa complainte. L’auxi de service déposa les deux plateaux-repas sur la table et tourna les talons, sans un mot. Justine entra à son tour.

— Marianne, j’ai une bonne nouvelle pour toi ! Je suis descendue à l’accueil pour consulter les registres… Tu as un parloir bientôt, mercredi prochain, le vingt-neuf.

Marianne ne parvint pas à dissimuler sa joie. Son visage ravagé s’illumina d’un seul coup, comme si un étau puissant desserrait ses mâchoires. L’espoir venait de renaître.

— C’est vous, cette nuit ? demanda Emmanuelle.

— Non, c’est Solange.

— Ah… Vous pouvez prendre ma lettre ?

— Bien sûr. À demain, les filles.

— Bonne soirée, Justine ! lança Marianne avec un sourire empli de gratitude. Et merci !

La gardienne referma la porte et Marianne se leva d’un bond en poussant un hurlement de joie. Emmanuelle l’observait avec tendresse. Avec envie, aussi.

— Ça va mieux ! constata-t-elle.

— Ouais ! répliqua Marianne en l’embrassant sur le front.

— Tant mieux ! Ça me faisait de la peine de te voir comme ça.

Tandis qu’Emmanuelle s’allongeait sur son lit, Marianne attaqua son repas. Avec un appétit démesuré.

— Tu manges pas ?

— Non, j’ai pas faim… J’ai juste sommeil.

— Bonne nuit, Emma !

— Bonne nuit, Marianne. Et merci…

— Merci ? Mais de quoi ?

— D’être là pour moi. De ton aide et de tout ça…

— Arrête tes conneries ! Et dors bien…

Marianne termina son dessert, alluma une cigarette. Les rêves galopaient à nouveau dans sa tête. Course folle vers l’avenir. Puisqu’elle en avait un, maintenant.

Elle resta pendant des heures dans la pénombre. À pleurer, encore. De joie, cette fois. La Marquise fit sa ronde, alluma la lumière de la cellule. Marianne la nargua d’un sourire de vainqueur. La trappe se referma bruyamment. Alors, elle put récupérer la seringue et la dose que Daniel lui avait remises la veille. Un fixe pour accompagner ses mirages nocturnes…

Après l’injection, elle se réfugia avec délice dans ses draps. Trois nuits blanches ; elle avait du repos à rattraper. Même si un homme lui manquait. Il lui manquerait longtemps, de toute façon. Mais elle lui préférait la liberté.

Le voyage fut vertigineux. Comme le vol sublime d’un oiseau.

Puis elle sombra rapidement. Profondément.

*

Cellule 119 — 04 h 00 du matin

Marianne se réveilla en sursaut. Un bruit sourd venait de l’arracher au sommeil. Peut-être la deuxième ronde de la Marquise. Mais l’obscurité régnait autant que le silence dans la cellule. Elle referma les yeux. Épuisée. Prête à replonger dans ses songes avec délectation.

Mais soudain, au milieu de son demi-coma, quelque chose lui sembla anormal. Le silence, justement. Trop parfait.

Elle écouta attentivement. Rien. Pas même la respiration du Fantôme. Encore ivre de sommeil, elle se redressa. Écouta encore. La lumière du lavabo était éteinte.

— Emma ?

Elle se leva, tituba un peu. L’héroïne laissait encore une empreinte gigantesque dans sa tête. Elle parvint à grimper à l’échelle, chercha le corps à tâtons. Ne trouva qu’un matelas vide et froid.

Son cœur accéléra. Elle dessoûla sur-le-champ.

— Emma ?

Son appel résonna une fois de plus dans le néant. Elle se précipita vers l’interrupteur et trébucha sur quelque chose. La chute fut brutale, son front percuta violemment la porte blindée.

— Merde ! maugréa-t-elle.

Elle se releva en vitesse, appuya sur le bouton. Son sang se glaça dans ses veines. Elle avait buté sur Emmanuelle. Qui gisait par terre, sur le dos. Elle tomba à genoux près de son amie.

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