Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Je te conseille d’arrêter ce petit jeu, menace-t-il. Sinon, tu vas passer un sale quart d’heure…

— Seulement un quart d’heure ? T’es pas très performant !

Il crispe les mâchoires. La surveillante s’est approchée.

— Vous voulez que j’appelle les renforts, Daniel ?

— Ouais ! Appelle les renforts ! s’écrie Marianne avec un rire démoniaque. Parce que je vais réduire ton chef en bouillie !

— Ce ne sera pas nécessaire, assure Daniel.

Il a les menottes à la main, reste prudent.

— Alors, chef ? Je t’attends ! Viens un peu par là, je vais te montrer à quel point je suis cinglée !

— Tu vas te calmer, Gréville. Sinon, tu vas goûter à nos cachots…

— Rien à foutre du cachot ! Allez, approche ! T’as les jetons, ou quoi ?

Il passe à l’attaque, la saisit par un bras, essaie de la plaquer au sol. Il a la force. Elle a la hargne, la technique. Et l’effet de surprise. Personne ne peut imaginer que ce corps en apparence fragile recèle une dose phénoménale de TNT. Elle se dégage, lui colle une gauche bien appuyée dans la mâchoire. Il se retrouve le cul par terre. Madame Delbec perd son sang-froid. Elle se précipite vers le bâtiment tandis que Daniel se relève.

— Restez là ! ordonne-t-il. J’ai besoin de personne !

— Ouais ! Laisse-le prouver qu’il est un homme !

Elle le fixe toujours. Un regard de démente.

— Quand j’en aurai fini avec toi, je m’occuperai de la matonne…

— OK, Gréville. Si tu veux jouer à ça, on va s’amuser !

Il réfléchit, maintenant qu’il a goûté à sa violence. Il tourne autour d’elle comme pour lui foutre le tournis. Elle le suit, pivote doucement sur ses pieds. Il ne va plus essayer de la menotter. Il va frapper, elle le sait. Les détenues tapent sur les barreaux des fenêtres avec des casseroles, avec ce qui leur tombe sous la main. Elles hurlent, clament. Vas-y, tue-les !

Marianne leur adresse le signe de la victoire. Se laisse distraire. Le chef en profite pour allonger une droite, comme un boulet de canon. Si rapide que Marianne ne l’a pas vue arriver. Déconcentrée par la foule de ses admiratrices, par sa nouvelle gloire. Elle bascule par terre, sonnée. Le chef se baisse pour la maîtriser. Sûr qu’avec le coup qu’elle vient de recevoir, elle est hors service.

Mais il ne connaît pas encore Marianne. Un croc-en-jambe, il chute à nouveau. Monique intervient. Marianne, qui s’est relevée d’un mouvement souple et rapide, lui décoche un missile en pleine tête, lui faisant mordre le béton à son tour.

Les détenues s’égosillent. Hystérie collective derrière les barreaux. Deux matons à terre. Leur héroïne leur fait une révérence et répond à leurs acclamations.

— Je m’appelle Marianne ! MARIANNE DE GRÉVILLE !!

— Vas-y Marianne !

Daniel, debout, fulmine de haine.

— Alors, chef ? Ça te plaît ? Moi, je m’éclate !

Elle sait qu’elle perdra. Mais profite au maximum de ce combat qui lui redonne l’impression d’exister. La clameur enfle comme un raz-de-marée. L’écho rebondit sur les murs gris des enceintes. Autour de l’arène, la foule en délire assiste au massacre.

— Vas-y Marianne !

Elle est la nouvelle star. Exulte. Le nargue. Excite sa fureur. Il frappe, elle esquive, attrape son bras, l’envoie valdinguer sur le banc. Nouveaux hourras dans les cellules. Nouvelle révérence de l’artiste.

Mais le chef est solide, elle n’en viendra pas à bout facilement. La surveillante est partie chercher de l’aide. Seuls dans la cour, ils se fixent au fond des yeux.

— Jure-moi que je vais avoir un travail et je me rends ! dit-elle en riant.

— Je te jure que je vais t’exploser ! rugit-il.

D’un bond, elle monte sur le banc. Comme ça, ils sont à la même hauteur. Soudain, il fonce droit sur elle, façon rugbyman qui va marquer l’essai. Elle a l’impression de se faire percuter par un semi-remorque, il l’empoigne à bras-le-corps, ils roulent par terre, dans une étreinte barbare. Son crâne a heurté le sol, elle crie de douleur. Assis à califourchon sur elle, il brandit les menottes. Elle étouffe sous son poids, lui colle coup sur coup. Il encaisse, la retourne sur le ventre, lui passe les bracelets. La décolle comme une plume.

Les détenues sifflent, maintenant. Déçues que le spectacle soit terminé. Que leur camp ait perdu. Il la traîne vers le bâtiment. Croise les renforts.

— Besoin d’aide, chef ?

Il devine l’ironie dans les regards et les paroles. Parce qu’il vient de se faire malmener par une petite bonne femme de 1,65 m.

— Ça va ! marmonne-t-il en essuyant le sang qui coule de sa bouche.

Les autres s’écartent pour le laisser passer avec son colis piégé. Marianne découvre le chemin qui mène aux oubliettes avec diligence. Daniel la conduit au bout du couloir. Ouvre un cachot qui a juste une grille en guise de porte, la balance à l’intérieur comme un sac-poubelle. Elle atterrit encore par terre, reste à genoux quelques secondes. Il est toujours là. Il va vouloir se venger. Elle se prépare à encaisser.

— Relève-toi !

Elle obéit. Lui fait front.

— T’as fait du rugby, toi, pas vrai ?

— Comment t’as deviné, Gréville ?!

— Bien joué, en tout cas…

Il est surpris. Tout cela n’est qu’un jeu pour elle. Il s’approche, lui colle une gifle à lui déraciner la tête puis la plaque contre le mur.

— Tu t’es bien amusée ? Ben maintenant, c’est terminé !

— Déjà ?

Bizarre que les coups ne semblent même pas l’atteindre. Qu’elle ose encore le défier avec cette arrogance désarçonnante.

— Tu vas rester ici, le temps de te calmer…

Il lui détache un poignet, attache l’autre bracelet à l’anneau fixé au mur. Puis s’en va.

— Tu veux plus te battre, chef ? hurle Marianne dans le vide. T’es déjà fatigué ?

Elle souffre. Elle a dû s’ouvrir le cuir chevelu en tutoyant le goudron de la cour. Elle s’assoit par terre, replie ses jambes. L’odeur est insupportable. Elle lui serre la gorge. Elle ne peut même pas s’approcher du lavabo pour se rincer la bouche. Pleine de sang. Elle a mal mais s’en sort bien. Il aurait pu la rouer de coups, dans le cachot. Elle s’allonge, le bras droit enchaîné, tendu vers le plafond. Et s’endort doucement.

Le manque est vaincu, pour une heure ou deux. Écrasé par la fatigue, la douleur. Trois nuits, qu’elle n’a pas dormi.

Quand elle rouvre les yeux, elle tombe sur ceux du chef. Appuyé sur le mur, à côté d’elle, il l’observe. Elle se redresse à la va-vite.

— Bien dormi, Marianne ?

C’est la première fois qu’il l’appelle par son prénom.

Elle ne répond pas. Quel sort lui réserve-t-il ? Il s’assoit sur la table en béton, la nargue en allumant une cigarette. Il a la lèvre enflée, la joue écorchée.

— T’es calmée ?

— Je ne suis jamais calme. Jamais…

— Tu avais l’air calme quand tu dormais, pourtant.

Elle tourne la tête de l’autre côté. Contrariée qu’il ait pu la surprendre pendant son sommeil. Elle se remet à trembler. Léger, d’abord. Ça ne va pas tarder à ressembler à du Parkinson.

— Pourquoi tu as voulu te battre contre moi ? Tu as voulu me tester, c’est ça ? Si tu commences comme ça, ça va mal se passer entre nous…

— J’ai vingt ans et je suis condamnée à perpète, chef ! Expliquez-moi comment ça pourrait bien se passer ?

Elle le vouvoie à nouveau. Plutôt bon signe.

— Tu as eu ce que tu méritais. Ça ne me fait ni chaud ni froid.

— Je voulais juste travailler !

— Tu aurais dû y penser avant de démolir une gardienne ! Tu serais restée en centrale. C’est quand même mieux qu’en maison d’arrêt…

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