Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Elle leva la tête pour évaluer la distance qu’il lui restait à souffrir.

En haut, la meute encerclait quelqu’un. Marianne devina instantanément que la rixe n’était qu’une diversion destinée à éloigner les matons. C’était là-haut que les choses sérieuses se passaient. Emmanuelle !

Marianne, soudain portée par une incroyable énergie, en oublia presque la douleur. Sur ses deux pieds, elle avala les marches les unes après les autres avec le courage d’un soldat partant au combat. Le tabassage avait sans doute commencé, elle arriverait peut-être trop tard.

D’ailleurs, pourquoi y allait-elle ?

Parvenue à destination, elle fendit le cercle des témoins à grands coups d’épaule. Deux filles tenaient Emmanuelle, chacune par un bras, l’une d’elles la bâillonnant avec sa main. Giovanna était en train de lacérer ses vêtements avec une lame. Elle lui avait déjà fait une estafilade sur la poitrine.

— Lâche-la ! rugit Marianne.

Giovanna, surprise, se retourna.

— Tiens ! Le canard boiteux ! Occupez-vous d’elle, les filles…

Une des hyènes tenta sa chance. Marianne lui colla une beigne, elle s’écroula sur place. Les autres hésitèrent alors à intervenir. Giovanna abandonna donc son jouet terrorisé pour s’occuper elle-même de l’intruse. Les spectatrices s’écartèrent pour laisser place au combat des lionnes.

— Tu veux te battre ? proposa Marianne.

— Avec une infirme ?

— L’infirme va te faire bouffer tes dents !

— Tu devrais pas te mêler de ça, Gréville… Si tu prends sa défense, tu deviens mon ennemie. Et mes ennemis vivent pas longtemps, en général !

— On est déjà ennemies… Alors arrête de parler et amène-toi ! Qu’on en finisse !

Giovanna passa son couteau à l’une de ses complices.

— Pas besoin de ça, je vais t’écraser à mains nues…

— T’as fini de causer ? Je t’attends…

La Hyène tournait autour d’elle, rapace prêt à fondre sur sa proie. Marianne peinait à suivre le mouvement, handicapée par sa jambe de bois. Aujourd’hui, elle ne disposait que de ses poings et manquerait cruellement d’équilibre. Soudain, sa rivale passa à l’attaque et décocha un coup de pied dans l’articulation blessée de Marianne qui s’effondra en hurlant.

Un genou à terre. La douleur qui l’empêchait de respirer. Mauvais début. Giovanna en profita pour lui asséner une droite dans la tête. Cette fois, elle atterrit sur le sol ; sonnée, vulnérable. La Hyène sauta alors de tout son poids sur son genou, Marianne s’étrangla de douleur. Cracha une coulée de sang. Elle allait recevoir son talon en pleine figure mais eut le réflexe de lui saisir la cheville pour la faire basculer à son tour. Elle se releva aussi vite que possible, se retrouva de nouveau face à l’adversaire.

Mais qu’est-ce qu’ils foutent les matons ? Elle entendait encore les clameurs en bas de l’escalier, les insultes. La chaleur du sang sur son visage ; liquide brûlant qui piquait les yeux ; sa jambe gauche qui refusait de se poser par terre… Pour la première fois, elle se sentait en danger pendant un combat. Elle comprit qu’elle allait perdre. Que la défaite était au rendez-vous. La mort, peut-être.

Elle repensa alors à son évasion prochaine. Elle ne vivrait sans doute pas assez longtemps pour goûter la liberté. Assassinée par Giovanna. Mais pourquoi t’es pas restée tranquille, putain ?!

Elle serra les dents. Au moment où Giovanna lui assénait une gauche dans l’estomac. Une autre dans la mâchoire. Elle riposta désespérément, l’ennemie recula. Mais sa jambe lâcha ; un genou à terre, encore. Jamais elle n’y arriverait. Au-dessus de ses forces.

Entre ses cils perlés de sang, comme au travers d’un rideau rouge, elle devina le sourire triomphant de Giovanna.

— C’est fini, Gréville !

Marianne, incapable de bouger, attendait juste le coup de grâce. Une peur inédite lui noua les tripes. J’aurais pu être libre. Dans quelques jours. Supplier ? L’idée lui traversa l’esprit. Déjà prosternée, il lui suffisait d’implorer la pitié du vainqueur. Ça marcherait, peut-être. Mais les mots refusaient de sortir.

Soudain, une voix familière résonna tout près d’elle.

— Si tu la touches encore, tu es morte.

La Hyène rangea son air victorieux pour affronter VM.

— Te mêle pas de ça ! essaya-t-elle.

— Je n’en ai pas envie. Mais si tu t’approches encore de mon amie, je serai obligée de m’en mêler…

Giovanna avala bruyamment sa salive. Battre en retraite face à une détenue, même VM, marquerait le début de son déclin. Marianne, toujours effondrée contre la rambarde de la coursive, réalisa subitement que cette voix n’était pas un rêve. Elle parvint à garder les paupières ouvertes pour assister à un étrange ballet. Giovanna tourbillonnait autour de sa nouvelle antagoniste, cherchant la façon d’en venir à bout. VM demeurait parfaitement immobile. Seuls ses yeux forgés dans l’acier suivaient la danse adverse. La Hyène se lança soudain à l’assaut. VM stoppa son bras avec une facilité déconcertante avant de la saisir par la gorge de l’autre main et de la décoller du sol comme une brindille de paille. Une brindille de soixante-quinze kilos, qui s’étranglait lentement, dont les jambes pédalaient dans le vide. VM envoya alors son pantin s’écraser contre un mur.

— Tu veux continuer ?

Giovanna n’eut pas le temps de dire non. Un cri venait de retentir.

— Matons !

Les filles se dispersèrent, comme une volée de moineaux. VM retourna dans l’ombre tandis que les hyènes prenaient la fuite en soutenant Giovanna. Marianne dégoulina doucement le long du garde-corps, jusqu’à sentir le carrelage froid sur sa joue. Le visage de Daniel apparut alors, deuxième miracle qui se penchait sur elle.

— Marianne ! Tu m’entends ?

Monique s’occupa d’Emmanuelle tandis que Solange écrouait les détenues en gueulant comme un putois courroucé. Marianne regagna sa cellule dans les bras de Daniel. Il la déposa sur son lit, passa de l’eau sur son visage tuméfié.

— Appelez le toubib, s’il vous plaît, ordonna-t-il à Monique. Vite !

La gardienne abandonna Emmanuelle, en larmes sur une chaise.

— Marianne, tu m’entends ? essaya-t-il à nouveau.

Elle cligna des yeux. Il se tourna vers sa co-détenue. Les vêtements complètement déchiquetés, elle appuyait ses deux mains sur la blessure, longue entaille lui déchirant la peau de l’épaule jusqu’à la naissance des seins.

— Qu’est-ce qui s’est passé ?

— Elles… Elles m’ont attaquée et… Et… Ma… Marianne a voulu me dé… défendre… Et elle s’est battue avec Gio… vanna… Mais elle tombait tout le temps à… à cause de sa jambe et…

Ses sanglots finirent par lui couper la parole.

— Calmez-vous, le médecin va s’occuper de vous…

— Elle… Elle va mourir ?

— Mais non ! Elle est solide !

Il la dévisageait avec inquiétude. Marianne saignait du nez, de la bouche. À mille lieues d’ici. Elle gémissait doucement à intervalles réguliers. Le toubib arriva enfin, une jeune femme, une nouvelle. Asphyxiée par sa course dans les couloirs, un peu dépassée par les événements. Elle commença par ausculter Emmanuelle.

— Il faudrait l’emmener à l’infirmerie. Elle a besoin de points de suture.

— Monique, vous vous en chargez !

Delbec escorta Emmanuelle tandis que la doctoresse s’intéressait à Marianne. Elle lui nettoya le visage à l’aide d’une compresse désinfectante, lui colla un pansement sur le front, vérifia sa tension, son pouls. Daniel lui indiqua qu’elle souffrait de la jambe. La jeune femme lui enleva donc son jean mais lorsqu’elle voulut défaire le bandage, Marianne se rebiffa sous les assauts de la douleur, hurlant et gigotant dans tous les sens. Le médecin insista, sans prendre de gants. Gestes un peu brutaux et maladroits. Marianne la repoussa violemment, l’envoyant au tapis.

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