Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Marianne, dans un cri de douleur, saisit son genou entre les mains. Il s’était à nouveau plié dans le mauvais sens ; intolérable souffrance.

Les surveillantes ne bougèrent pas d’un centimètre. Une détenue venait de tomber, ce n’était pas dans leurs attributions d’aller la ramasser. Quant à Daniel, il avait quitté la cour.

Marianne essaya de se relever mais la douleur faisait danser des étoiles multicolores devant ses yeux, lui avait propulsé l’estomac au bord des lèvres. Giovanna et ses fidèles acolytes la contemplaient avec satisfaction.

— Oh ! Pardon Gréville ! ricana la Hyène. Fais gaffe où tu mets les pieds !

Elles éclatèrent toutes de rire. Marianne rêvait de lui sauter à la gorge mais, pour le moment, elle tentait juste de se remettre debout. Elle rechuta une nouvelle fois, crut qu’elle allait vomir.

Allez, Marianne ! Debout, nom de Dieu !

Emmanuelle se rongeait les sangs, impuissante. Elle aurait voulu l’aider, sauf que ses jambes refusaient de la conduire à moins d’un mètre de Giovanna qui se délectait encore du spectacle.

Pourtant, Marianne vit une main se tendre. Elle l’empoigna, fut soulevée du sol et trouva une épaule sur laquelle prendre appui. VM était venue à sa rescousse. Un drôle de silence s’était abattu sur la cour. Giovanna avait ravalé son sourire face à cette solidarité imprévue. Elle préféra ne pas intervenir, ne voulant pas risquer l’affrontement avec la plus redoutable détenue de toutes les prisons françaises. Marianne reprenait doucement ses esprits, soutenue par une sorte de pilier humain. VM décida de s’éloigner, la blessée accrochée à elle, marchant à cloche-pied, gémissant à chaque pas. Elles s’arrêtèrent devant le banc où devisaient quatre filles.

VM leur adressa un simple regard qui les décida sur-le-champ à céder la place. Marianne put enfin s’asseoir.

— Merci…

— Tu t’es retordu le genou ?

— Ouais ! Putain, ça fait un mal de chien !

La souffrance lui déformait encore la voix. VM lui offrit sa bouteille d’eau. Elles se grillèrent une roulée.

La douleur s’apaisait lentement. La haine la remplaçait lentement. Marianne fixait Giovanna avec du meurtre plein les yeux.

— Calme-toi, conseilla VM.

— Je vais la tuer, cette pourriture !

— Calme-toi, j’te dis ! Elle n’attend que ça ! Que tu te jettes sur elle… Tu es seule, elles sont dix. Les matonnes n’interviendront pas dans une baston générale. Le temps que les renforts arrivent, elles auront eu le temps de te transformer en bouillie…

— Je sais tout ça ! Mais je peux me faire les dix !

— Sur une seule jambe ? douta VM avec une mimique moqueuse. Vas-y, j’ai hâte de voir ça !

VM avait raison. La simple présence des gardiennes était censée éviter les heurts entre détenues. Mais quand ce n’était pas le cas, l’issue d’une bagarre pouvait s’avérer mortelle. Les surveillantes avaient pour consigne de ne pas intervenir pour ne pas risquer de se prendre des coups. Elles devaient juste prévenir les renforts qui mettaient en général dix minutes pour se pointer.

— OK, je me la ferai à un meilleur moment ! conclut Marianne.

Emmanuelle les rejoignit.

— Je voulais venir t’aider mais…

— Vous avez bien fait de ne pas vous approcher, assura VM.

— Ouais, t’as bien fait ! souffla Marianne en massant sa rotule. Mais elle perd rien pour attendre, cette charogne !

Delbec s’approcha enfin.

— Voulez-vous être conduite à l’infirmerie, mademoiselle ?

— Non, pas la peine ! C’est tout à l’heure que j’avais besoin d’aide !

Monique repartit en haussant les épaules. Daniel refit alors son apparition. En voyant Marianne à moitié allongée sur le banc, il devina qu’un incident s’était produit durant son absence. Il s’informa auprès de Monique puis fonça droit vers Giovanna qui l’accueillit avec un sourire innocent.

— Oh ! Bonjour, chef !

— T’es contente de toi, j’espère ? balança-t-il d’une voix dure.

— Je ne vois pas de quoi vous parlez, monsieur…

— Marianne ne t’a rien fait, que je sache !

— Ah ! Vous voulez parler d’elle ! Mais j’y suis pour rien, moi ! J’avais la jambe étendue, elle s’est embronchée dedans… Je crois qu’elle devrait cantiner des lunettes !

La meute s’esclaffa. Daniel empoigna Giovanna par le bras pour la remettre debout.

— Tu arrêtes de te foutre de ma gueule, compris ?

— Vous énervez pas monsieur ! Qu’est-ce qui se passe ?

— Y se passe que j’aime pas tes manières !

— Faut pas vous mettre dans cet état ! Je sais bien que Gréville est votre petite protégée, mais quand même !

— J’ai pas de petite protégée, ici. Mais toi, tu commences sérieusement à me les briser !

— Désolée, chef ! Je vous jure que je voulais pas estropier votre petite chouchoute !

— Un jour, je te ferai payer toutes tes saloperies ! murmura-t-il.

— Oh oui, chef ! riposta Giovanna avec une provocation indécente. Allez-y, faites-moi mal ! Si c’est vous, je suis sûre que je vais adorer ça !

Les filles riaient de plus belle mais Daniel ne se laissa pas décontenancer.

— Quand je m’occuperai de toi, ça m’étonnerait beaucoup que tu aimes ça.

Giovanna continua à le narguer. Il tourna les talons, rongea son frein. Il se sentait tellement impuissant face à cette ordure ! Avec elle, il marchait sur des œufs. Au moindre faux pas, il se retrouverait avec son armée d’avocats sur le dos. Pire encore ; s’il la malmenait, il mettait sa vie, celle de ses proches et de ses surveillantes en danger. Elle avait des soutiens sans faille, à l’extérieur. Intouchable, la Hyène ! Ou presque. Il avait réussi à la faire descendre au cachot deux ou trois fois, lui avait même collé une beigne, une fois. Trois jours plus tard, un joli petit cercueil avait été déposé dans sa boîte aux lettres. Avec le prénom de sa fille en guise d’épitaphe.

Il fit un détour par le banc pour prendre des nouvelles de Marianne.

— Pourquoi vous êtes allé la voir ? feula Marianne. Je peux régler ça toute seule ! Pas besoin de votre aide, chef !

— On n’est pas à OK Corral ici ! Alors tu te tiens tranquille, compris ?

— Bien sûr ! Je vais laisser cette pourriture me fracasser la jambe sans réagir !

— Tu te calmes, Marianne ! s’écria-t-il. Sinon, je te fous au cachot ! C’est clair ?

Il avait mauvaise conscience mais pas d’autre choix. Cette rivalité entre deux filles particulièrement hargneuses allait mal se terminer. Marianne cessa de le défier, se renfrognant sur son banc. Daniel consulta sa montre, adressa un signe à Delbec. C’était l’heure de remonter.

— Tu peux marcher ? s’inquiéta-t-il. Tu veux que je t’aide ?

— C’est bon ! J’ai pas besoin de vous !

Il renonça. VM la soutint jusqu’à l’entrée du bâtiment. Là, Marianne lâcha le bras de son alliée.

— Je vais me débrouiller, maintenant. Merci encore…

VM n’insista pas et se fondit dans la foule. Marianne boitait, chaque pas lui arrachait une souffrance atroce. Elle refusa l’aide d’Emmanuelle, celles du chef ou de VM. Ne pas donner ce plaisir à Giovanna. Les couloirs, les grilles qui s’ouvrent devant elles, se ferment juste derrière. Et puis, le grand escalier. Marianne s’agrippa à la rampe, ralentit le rythme. Dire qu’il y avait plusieurs dizaines de marches ! Elle se faisait bousculer, dépasser par le flot humain. Bientôt, elle perdit Emmanuelle du regard, partie devant, emportée malgré elle par la vague.

Brusquement, Marianne entendit des cris, discerna un attroupement derrière elle, en bas. Une bagarre venait d’éclater. Elle croisa Daniel qui dévalait les marches en courant pour aller seconder Monique à l’arrière du front. La Marquise descendit à son tour, filant au passage une méchante secousse à Marianne. Elle reprit son éprouvante ascension, le cœur fatigué. L’articulation menaçait d’exploser dans le bandage.

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