Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Je… Je n’ai pas eu la force de monter jusqu’à mon lit, excuse-moi… Mais je vais y aller…

Marianne fronça les sourcils. Sa co-détenue avait quelques difficultés d’élocution.

— Ne bouge pas, répondit-elle. C’est pas grave. Je prendrai celui d’en haut.

Elle s’installa près d’elle.

— Ils auraient pu te garder plus longtemps à l’hosto, ces fumiers ! Toujours pressés de se débarrasser des détenus…

— À quoi je ressemble ?

Marianne se força à sourire.

— Je t’ai reconnue, non ? C’est vrai que t’es amochée, mais ça reviendra. Crois-moi, je sais de quoi je parle ! Je suis une habituée des tronches au carré ! On croit toujours qu’on est défigurée mais en fait, ce n’est que provisoire.

Emmanuelle esquissa un petit sourire. Plutôt une grimace.

— Tu as soif ?

Elle hocha la tête, Marianne alla remplir un verre au lavabo. Pourquoi l’accueillait-elle à bras ouverts ? Elle aurait dû être si contrariée de son retour… Décidément, les orgasmes avaient tendance à modifier son comportement. À la ramollir. Elle se scruta dans le miroir.

Non, pas une faiblesse. Plutôt une force neuve, supplémentaire, différente. Partager, trouver la générosité au fond de soi, c’est une force.

Elle aida Emmanuelle à boire. Découvrit avec horreur qu’elle n’avait plus de dents devant. Ni en haut, ni en bas. Inutile de lui apprendre que le dentiste de la prison était un boucher polonais.

— Merci, murmura le Fantôme en reposant sa nuque sur l’oreiller.

Marianne massa doucement sa main.

— T’es si gentille… J’avais peur que tu me hurles dessus…

— Tu sais… J’ai été un peu dure avec toi. Mais ça me faisait drôle d’avoir quelqu’un dans mes pattes… J’ai été si seule, si longtemps… J’avais plus l’habitude.

— J’avais compris…

— L’autre jour, quand ces salopes t’ont dérouillée, j’aurais dû intervenir. Mais ici, ça ne marche pas comme ça. Ils auraient été capables de dire que c’était moi qui t’avais tapée… Et les autres s’en seraient prises à moi aussi et…

— T’as pas à t’excuser, Marianne.

— Je m’excuse pas, je t’explique.

— Toi, tu es si forte… Toi, elles ne t’auraient jamais touchée.

— Ne crois pas ça…

— Si. Moi, je suis incapable de me défendre. Je suis rien… Si au moins elles m’avaient tuée…

Une larme coula sur la chair dévastée. Marianne réconforta un peu plus sa main dans la sienne.

— Allez, chiale pas ! Ils t’ont filé des calmants, au moins ?

— J’ai avalé des tonnes de cachets…

— Tu préfères que je te laisse dormir, peut-être ? Que j’arrête de parler ?

Emmanuelle trouva l’énergie d’un sourire et fit non de la tête. La porte de la cellule s’ouvrit. Le chef entra, suivi de Monique. Daniel resta cloué sur place en découvrant Marianne au chevet de la blessée. Marianne qui lâcha aussitôt la main d’Emmanuelle.

— Comment allez-vous, madame Aubergé ? Le médecin passera vous voir avant midi.

— Je vous remercie, monsieur, ça peut aller… Et puis j’ai une bonne infirmière…

— Ne vous en faites pas, chef ! lança Marianne. En cas de pépin, je vous appellerai. Je sais hurler plus fort que tout le monde !

— Ouais, je suis au courant ! répondit-il avec un sourire gourmand.

Ils échangèrent un regard dont la complicité échappa à Delbec.

— Chef ! Je peux vous parler une seconde ? Dans le couloir…

Il ouvrit la porte, elle mit un pied dehors. Monique s’éclipsa très à propos.

— J’ai vu que tu parlais avec Solange, tout à l’heure, chuchota-t-elle. Alors ?

— Je l’ai remise à sa place, résuma-t-il d’un ton macho. Elle t’a insultée, je l’ai reprise de volée !

Marianne trépignait de joie.

— Ne t’inquiète pas, ma belle. Elle fait dans son froc devant moi.

— Devant nous, tu veux dire…

— Toi, tu la cherches pas, OK ? C’est pas le moment et pas dans ton intérêt.

La Marquise apparut au bout du couloir. Quand on parle du loup… Ils espérèrent sans se concerter qu’elle ferait demi-tour. Mais elle marcha hardiment dans leur direction, ralentissant l’allure à hauteur de la 119.

— Alors, comment ça va les amoureux ?!

Ils la regardèrent s’éloigner, restant sans voix quelques secondes.

— T’es sûr qu’elle fait dans son froc devant toi ? ironisa Marianne. Tu sais, la vermine faut l’écraser avant qu’elle ne te bouffe…

*

Vestiaires des surveillantes — 19 h 30

Une des deux douches fuyait. Un bruit de goutte-à-goutte insupportable. Un supplice. Une allée avec quelques casiers gris, un banc en bois au milieu. Pas de fenêtres dans ce sous-sol. Du carrelage vert d’eau immonde. Une légère odeur de pourriture. Une tristesse sans pareil.

Sur le banc, une femme pleurait. Sans retenue, sans témoin. Les ongles plantés dans le bois humide. Son chagrin, sa colère se heurtaient aux murs sans écho. Son pied droit battait la mesure. Son uniforme abandonné à même le sol, comme une guenille.

Solange pleurait. Elle criait, même. Son visage de déesse grecque se déformait sous les sanglots.

Il lui préférait Marianne. Insupportable. Elle qui espérait depuis si longtemps… Qui rêvait qu’il lui donne ce qu’elle l’avait vu offrir à sa pire ennemie la nuit dernière. Elle, qui attendait depuis des mois, des années ! En secret. En vain. Il avait choisi une détenue. Marianne de Gréville, en plus. L’insulte suprême ! Pourtant, elle avait deviné depuis des semaines, déjà. Qu’il couchait avec elle. Mais elle pensait qu’il la traitait comme elle le méritait, une esclave avec laquelle il déversait le trop-plein. Mais ce qu’elle avait vu cette nuit, ce n’était pas ça. Ça puait l’amour à des kilomètres. Ça l’avait frappée en pleine tête. En pleine poitrine. Elle avait voulu mettre des images sur ses doutes. Voulu se salir les yeux sur la vérité. Pour ça qu’elle y était allée cette nuit. Une première fois. Puis une deuxième.

Elle n’aurait pas son amour, pas même son désir. Elle aurait au moins le lot de consolation. La vengeance.

Elle pleurait toujours. Le cœur flétri de hargne, le corps enflé d’une tristesse sans nom. La peau moite de jalousie. Cette jalousie qu’elle connaissait si bien. Jalouser, envier. Seconde nature. Ça la rongeait depuis toujours. Comme une lèpre chopée à la naissance.

Elle essuya enfin ses larmes, ouvrit la porte de son casier et s’habilla avec des gestes brusques. Elle récupéra ensuite son portable et fit défiler une fois encore les deux photos. Elle n’y était pas retournée les mains vides, cette nuit. Ils paieraient cet affront. Elle ne savait pas encore ni quand ni comment, mais un jour ou l’autre, elle utiliserait ces preuves. Ils auraient toute leur misérable vie pour regretter de s’être aimés.

Elle ramassa son uniforme, rangea ses dernières affaires. Elle avait toujours été nulle pour les photos.

Là, elle les avait réussies comme jamais.

Mercredi 1 erjuin — 13 h 55

Marianne passa au détecteur de métaux puis subit la fouille par palpation. Une surveillante de l’accueil, petite jeune, maladroite, la tripotait de partout. Enfin, elle fut escortée jusqu’au parloir. Elle prit une grande inspiration alors que la porte s’ouvrait. Elle s’attendait à les voir tous les trois. Il n’y en avait qu’un.

— Bonjour mademoiselle, dit Franck en se levant.

Marianne le toisa de la tête aux pieds, il n’en sembla pas gêné. Toujours aussi impeccable, tiré à quatre épingles, pantalon noir, chemise bleue. Rasé de près, coiffé au millimètre. Il s’était même parfumé et Marianne apprécia d’emblée cette fragrance sucrée. Restait désormais à découvrir ce qu’il cachait à l’intérieur. Elle ne répondit pas à son bonjour, se posa en face de lui.

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