Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— T’es où ?

— Je sais pas… Je marche, je suis dehors… Je suis sortie…

C’était donc à cela que servaient les doses qu’il apportait chaque semaine depuis presque un an. Cette poudre avait le pouvoir phénoménal de lui permettre de franchir les enceintes de la prison.

— Et maintenant que tu es libre ?

— Il y a tellement de choses qui m’attendent… Tellement… Tout ce que je veux ! Je vais pouvoir voyager, prendre le train…

— Pourquoi pas l’avion ? On part plus loin en avion !

Elle fut prise d’un véritable fou rire. Le premier qu’il entendait depuis qu’il la connaissait.

— T’es givré, toi ! Les avions tombent comme des mouches ! Mes vieux y sont morts parce que l’avion s’est crashé, j’te signale !

— Ils te manquent ?

— Mais de qui tu parles ? s’écria-t-elle entre deux éclats de rire.

— De tes parents…

— Eux ?! Mais même pas je les connais ! Même pas je me souviens de leurs tronches ! C’étaient des cons, de toute façon !

— Comment tu peux dire ça alors que tu ne les as pas connus ?

Elle reprit son calme.

— Ils m’ont abandonnée…

— Ils ne l’ont pas fait exprès.

— Qu’est-ce que ça change ? Hein ? Qu’est-ce que ça change ?

— Rien, tu as raison…

Un long silence résonna dans leurs têtes.

— Faut que je passe voir le vieux, reprit Marianne. Maintenant que je suis dehors, faut que j’aille le voir…

Il tenta de comprendre. Son grand-père ?

— Quel vieux ?

— Celui que j’ai buté ! Tu m’écoutes pas quand je parle !

— Mais si, Marianne. Je t’écoute. Je n’écoute même que toi !

— J’irai sur sa tombe. Faut que je lui explique que c’était un accident. C’est parce que je sens pas ma force… Comme Lenny…

Daniel fronça les sourcils. Qui c’est celui-là ?

— J’étais défoncée, j’ai pas fait exprès… Je pouvais pas deviner qu’il était malade. Hein ? Je pouvais pas savoir… Personne me croit jamais…

— Moi, je te crois.

— Peut-être que si je m’excuse, il me laissera tranquille, après. Il viendra plus quand je dors…

Il entrait dans son esprit torturé comme par effraction. Depuis le temps qu’il se demandait ce qu’il y avait vraiment dans sa tête. Derrière ses yeux noirs. Et Marianne continua à se livrer. Comme s’il n’était pas là. Ou pas réel. Parfois, c’était incompréhensible. Mais il la suivait dans ses ténèbres particulières. Dans les méandres de son repentir un peu violent, un peu maladroit. Puis dans ses voyages, ses trains, ses bateaux. Elle racontait si bien ses rêves… Sons, odeurs, musique, goût, rien ne manquait. Elle avait des envies simples, ordinaires. Donnait une dimension incroyable à des choses banales. Des choses qu’il accomplissait chaque jour sans même s’en rendre compte. Sans même se dire qu’il avait de la chance.

Envie de liberté, tout simplement.

Marcher dans la direction qu’elle souhaitait. Quitter son petit appartement imaginaire quand bon lui semblait. Toucher la terre, avec ses mains. Se griser du parfum des fleurs. Se promener dans une forêt ou au bord de l’eau. Flâner en ville, prendre le bus. Boire ou manger à volonté dans les meilleurs endroits. Avoir un chat. Un gros avec des poils longs et gris. S’abrutir devant la télé. S’offrir des vêtements, des pompes, du maquillage. Être jolie, enfin. Mais avec quel argent, ça, elle ne s’en souciait pas. Comme inconsciente de la dure réalité qui régnait dehors aussi. Tout simplement parce qu’elle savait cela chimères. Parce qu’elle savait que jamais elle ne sortirait. Dans ce cas, à quoi bon encombrer ses songes de difficultés bassement matérielles ?

Il souriait, à l’unisson avec elle. Faillit s’injecter la même dose. Pour oublier, lui aussi. Les barreaux, lui aussi. Mais elle avait réussi à l’emmener dans ses bagages, dans son pays des merveilles. Gratos.

Puis les mots se tarirent doucement. La magie n’opérait plus. Elle crispa ses mains sur ses épaules.

— Qu’est-ce que tu as, Marianne ? chuchota-t-il.

— J’ai peur…

La descente. Celle qui se passait parfois si mal. Il avait ramassé tant de toxicos encore défoncés et pourtant en larmes. Mauvais trip. Il comprenait mieux, ce soir. Il comprenait enfin.

— Ça va aller, jura-t-il en caressant ses cheveux.

— Je sortirai jamais, pas vrai ?

Le cauchemar avait chassé le rêve. Lourd tribut à payer. Le voyage pouvait coûter cher. Il réalisa qu’elle pleurait, la serra avec force. Inutile de mentir. Elle n’était plus assez loin pour y croire.

— Je ne sais pas, Marianne.

— Je veux pas mourir ici ! implora-t-elle. J’ai vingt ans ! J’ai que vingt ans…

Elle se sentait tomber, aspirée par un gouffre aussi noir que ses yeux, aussi profond que son désespoir. Mais elle avait un corps auquel se raccrocher, cette nuit. Une présence rassurante. Alors, elle s’amarra à lui, l’enlaça éperdument. Elle était encore ivre, le corps en lévitation, bien loin de sa carapace.

— J’ai eu souvent envie de te tuer, confessa-t-elle de façon abrupte.

Il préféra ne pas répondre. Le moment tant attendu arrivait enfin.

— Après l’autre nuit, quand on était en bas… J’avais déjà honte avant, de ce qu’on fait depuis un an… Mais là… Moi, je voulais juste que tu m’aimes un peu… Juste compter pour quelqu’un…

Il ne put finalement continuer à se taire. À la laisser se noyer.

— Tu comptes pour moi, avoua-t-il enfin.

Il pouvait le lui confesser. C’était sans risque. Comme ces promesses à quelqu’un qui va mourir. Juste pour l’apaiser avant le grand saut.

Elle laissa sa joie émerger au milieu de ses larmes. Posa ses lèvres sur les siennes. Il s’abandonnait, elle ne s’en souviendrait pas. Il tomba en arrière, elle se retrouva au-dessus de lui. Elle le regardait comme jamais une femme ne l’avait regardé. Le déshabillait avec des gestes mal synchronisés. Maladroits, touchants. Il lui enleva doucement son tee-shirt.

Ne pas penser au lendemain. Non, elle ne s’en souviendra pas. Personne ne le saura. C’est juste entre elle et moi. Juste son plaisir et le mien. Le reste est sans importance. Sans intérêt. Sans amour, pas de conséquences. Pas de prix à payer.

Ils finirent par terre. Le lit n’était pas assez grand. La cellule non plus. La prison elle-même n’était pas assez vaste pour accueillir leur étreinte. Même le monde était trop étroit pour les contenir, les comprendre.

Ils n’entendirent pas la trappe s’ouvrir furtivement. Ni se refermer. Ils ne remarquèrent pas un rai de lumière s’aventurer discrètement dans la cellule. Isolés du reste du monde, plus rien ne comptait. À part eux. À part les chaînes qu’ils s’enroulaient doucement autour du corps. Avec une indicible jouissance. Il posa une main sur sa bouche.

Pour être le seul à entendre son plaisir. Rien que pour lui, rien qu’à lui.

Mardi 31 mai — 10 h 00 — Cour de promenade

Marianne s’était de nouveau assise au pied de l’acacia. Son refuge favori, désormais. Que personne ne songeait à lui voler. Petit coin de nature enraciné dans le béton. Le dos contre l’écorce, elle tentait de sentir les pulsations de sève. Le visage entre les mains, les jambes repliées. Comme une forteresse imprenable.

Ce n’était pas vraiment douloureux. Bien pire. Elle s’entendait hurler. Encore.

Tout était gris, ce matin. Le ciel, les bâtiments, les silhouettes. L’existence. Le soleil avait sans doute renoncé à lui rendre visite, aujourd’hui. Comme pour la punir. Encore cette culpabilité dévorante.

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