Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

Здесь есть возможность читать онлайн «Karine Giébel - Meurtres pour rédemption» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2010, ISBN: 2010, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Meurtres pour rédemption»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

Meurtres pour rédemption — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Meurtres pour rédemption», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Lâche-moi, putain !

— Je crois qu’une petite nuit au cachot te ferait le plus grand bien !

— Fumier ! Salaud !

— Allez ! Reste polie, ma belle !

Il la força à sortir du bureau, la tenant fermement par un bras. Ils descendirent deux par deux les marches menant aux oubliettes. Un chemin qu’elle aurait pu parcourir les yeux fermés. Une scène qu’elle avait l’impression de rejouer cent fois. Sauf que là, elle s’était elle-même infligé cette terrible punition. Au bas de l’escalier, il la poussa si fort qu’elle atterrit sur les genoux. Il ouvrit la cellule de force, ramassa sa prisonnière et la traîna à l’intérieur. Une angoisse démesurée martelait son ventre. Qu’allait-il faire pour se venger ce soir ? Elle n’avait pas la force de se défendre, ni même l’envie. C’était elle qui l’avait mené jusqu’ici. Elle, qui l’avait poussé à la fureur. Tout ça pour qu’il lui fasse mal. Pour trouver un moyen de le détester. De le haïr à jamais. La seule arme qu’elle arrivait à brandir était son sourire insolent comme un cache-misère.

Allez ! Vas-y chef ! Cogne !

Mais il ne se montrait ni dangereux, ni agressif. Il la fixait, adossé à la grille, les bras croisés.

— Je ne comprends pas très bien. Pourquoi tu cherches à m’énerver à tout prix ?

Elle n’avait pas d’explication. Elle aurait juste voulu qu’il la frappe. Violemment. Qu’elle ne s’en relève pas. Ou qu’il l’embrasse passionnément. Ça revenait au même, de toute façon. Mais il ne bougeait toujours pas.

— Tu ne supportes pas ce qui s’est passé entre nous, c’est ça ? Tu vois, je pensais que tu étais assez grande pour assumer… Mais visiblement, je me suis trompé.

Intolérable. Elle en perdit jusqu’à son sourire de pacotille.

— Ta gueule ! hurla-t-elle.

— C’est quoi qui te torture, Marianne ? D’avoir passé un bon moment avec moi ?

— Tu crois vraiment à ce que tu dis ? Tu délires !

— Mais j’en suis sûr ! affirma-t-il avec un sourire blessant. Alors quoi ? Tu me testes ? Tu veux savoir jusqu’où tu peux aller ? Ce que je suis prêt à endurer pour toi ?

Elle se mit à espérer. Il allait lui dire ce qu’elle rêvait d’entendre. Il était troublé, il souffrait. À cause d’elle.

Il avait deviné ce qui la rongeait, pouvait tout arrêter. Lui tendre la main ou la laisser se noyer.

Je dois devenir cinglée, ma parole ! Pourquoi j’ai pas fermé ma gueule ?

— Eh bien tu es déjà allée trop loin ! reprit-il. C’est pas parce qu’on a couché ensemble que tu peux me mener par le bout du nez ou que je suis prêt à supporter tes crises. Tu n’es rien pour moi. Rien qu’une détenue parmi cent autres.

Elle ferma les yeux sur sa douleur. Il continua de l’assassiner avec froideur.

— Je ne suis pas amoureux de toi, si c’est ce que tu essaies de savoir avec ton petit jeu à la con ! Je peux me passer de toi sans même en souffrir. C’est ce que je vais faire, d’ailleurs.

Chacune de ses phrases était une banderille. Manquait juste l’estocade.

— Terminé, nos petits arrangements ! Jamais plus, Marianne. Tu entends ? T’auras plus rien de moi. J’ai commis une erreur, je l’avoue. Ce qui s’est passé n’aurait jamais dû se passer. Je le regrette, vu ta réaction. C’est pour cette raison que ça n’arrivera plus. Tu verras, tu parviendras à te passer de clopes et même de drogue. Dans quelques mois, tu n’y penseras plus. Enfin, je l’espère pour toi…

Après la douleur, ce fut la peur qui explosa en elle. Elle s’était lancée dans ce combat sans savoir ce qu’elle voulait vraiment. Peut-être simplement le contraire de ce qu’elle entendait. Elle venait de se condamner elle-même à la pire des souffrances. Tout ça pour ne pas montrer, ne pas avouer ! Tout ça parce qu’elle avait eu un rêve. Mais c’était peut-être de l’intox ; pas la première fois qu’il brandissait cette menace. Ça la rassura un peu.

— Tu peux pas me faire ça !

— Je pourrais te faire bien pire, insinua-t-il avec un calme effrayant. Mais je ne suis pas un salaud ! Contrairement à ce que tu as l’air de penser…

Reculer, vite. Sauver les meubles. Tant pis pour le scénario.

— J’ai jamais dit que t’étais un salaud, murmura-t-elle.

— Ben voyons !

— J’étais énervée !

— Et alors ? Tu crois avoir le droit de passer tes nerfs sur moi ? Tu penses pouvoir me balancer les pires horreurs à la gueule sans en payer les conséquences ? Eh bien non ! Tu as voulu jouer et tu as perdu.

— Tu ne le feras pas ! cria-t-elle.

— Si Marianne. Tu peux tirer un trait sur nos vieilles habitudes. Je t’en donne ma parole. Tu n’obtiendras plus jamais rien de moi. Et à ta prochaine crise, appelle quelqu’un d’autre. Parce que moi, je ne viendrai plus.

Il se dirigea vers la porte, elle fut terrassée par la panique. Cette fois, il ne bluffait pas.

— Tu vas rester là jusqu’à demain matin… Ça vaut mieux.

— T’as pas le droit de me faire passer la nuit ici ! Y a même pas de lit !

— Tu dormiras par terre. Je ne voudrais pas que tu te venges sur ta co-détenue…

— Attends ! implora-t-elle. Attends ! Ne pars pas !

La lumière s’éteignit, la porte se ferma lourdement. Debout contre le mur, les poignets serrés dans les menottes, elle fixait l’obscurité. Ensevelie sous une coulée de malheur. Abandonnée.

Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce qui m’a pris ? Est-ce que je suis dingue ? Il suffisait de ne rien dire. De lui dire merci.

Elle s’assit doucement au pied du mur. Maintenant tu peux chialer. Personne ne te verra, personne ne t’entendra. Tu peux gémir sur ton sort. Sur ta connerie et tout le reste. C’est toujours de ma faute. Toujours. J’ai toujours tout fait de travers. Toujours détruit. Pourquoi j’ai torturé ce vieux ? Pourquoi j’ai tiré sur ces flics ? Pourquoi j’ai défiguré une gardienne ? Pourquoi ? Je suis quoi ?

Pleurs silencieux, le front posé sur les genoux. De longues minutes qui annonçaient une nuit d’épouvante. Jamais je n’y arriverai sans son aide. Je vais mourir. La souffrance sera atroce.

Je voulais juste qu’il me dise que ça avait compté pour lui aussi. J’aurais dû garder ça au fond de moi. J’ai été ridicule. Comme jamais. Faible, comme jamais. J’ai perdu le peu que j’avais.

Des pas dans le couloir lui firent lever la tête. La porte grinça, la lumière inonda le cachot. C’était lui. Il était revenu. Elle ne pouvait même pas essuyer ses larmes. Pourtant, elle aurait tant voulu les lui cacher.

— J’ai oublié de te détacher, dit-il simplement. Lève-toi que je t’enlève les menottes.

Elle resta immobile, le regardant avec une contrition touchante. Il fallait saisir cette ultime opportunité. Mais il paraissait aussi indifférent que les murs de la prison.

— Je m’excuse, murmura-t-elle dans un effort presque insoutenable.

— Debout ! Sinon tu passes la nuit attachée.

— J’t’ai dit pardon…

— J’ai entendu. Mais ça m’est égal. C’est trop tard. Je suis pas venu pour t’écouter…

Elle se redressa et lui tourna le dos.

Les menottes enlevées, elle se remit face à lui, continuant à le supplier en silence.

Mais lui ne semblait même pas la voir. Il repartait déjà.

— Attends !

La clef dans la serrure. La lumière qui s’éteint.

— S’il te plaît, Daniel !

La première fois qu’elle prononçait son prénom à voix haute. Il avait déjà la main sur la poignée.

— Qu’est-ce que tu veux encore ?

Elle poussa un soupir de soulagement. Elle avait peut-être encore une chance.

— Juste te parler… S’il te plaît !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Meurtres pour rédemption»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Meurtres pour rédemption» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Meurtres pour rédemption»

Обсуждение, отзывы о книге «Meurtres pour rédemption» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x