Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— On devrait la conduire à l’infirmerie, non ?

— Je crois qu’ils ne pourront rien pour elle. C’est juste une crise de nerfs. Ça va passer.

— Une crise de nerfs ? Ça ressemble plutôt à une crise de manque…

— Même si c’est ça, ça passera ! répliqua-t-il d’un ton excédé.

Monique s’apprêtait à protester une fois encore mais les yeux courroucés du chef l’en dissuadèrent. Elle se dandina jusqu’au couloir en marmonnant. Tout cela n’était pas normal. Le gradé prenait décidément trop d’aises avec le règlement, ça finirait par mal tourner.

Daniel ferma la porte du bureau et vint s’asseoir sur le rebord du lit. Il scruta le visage de la jeune femme, posa sa main sur sa jambe, aussi dure qu’un morceau de bois.

— Qu’est-ce que tu nous fais, là ? demanda-t-il doucement.

— Il m’en faut…

— Hors de question.

Elle se mit à pleurer comme une enfant capricieuse, voulut se mordre les doigts ; il l’en empêcha.

— S’il te plaît !

— Je n’en ai pas ! Tu crois que je me balade avec de la came dans mes poches ? Je vais te donner de la codéine. C’est tout ce que je peux faire… Tu bouges pas, OK ?

Comment aurait-elle pu bouger, de toute façon ? Une minute plus tard, il était de retour avec les deux comprimés. Elle eut du mal à boire tant ses lèvres étaient tétanisées. Il suffisait maintenant d’attendre que le médicament fasse son effet. Il serrait sa main dans la sienne, ça l’apaisait un peu. Un mauvais quart d’heure d’une crise qui ressemblait à une agonie. Assez impressionnant ; mais il avait l’habitude des toxicos en manque qui paraissaient sur le point de mourir.

D’ailleurs, Marianne refit surface. Tout son corps se détendit, elle respira enfin normalement. Avec un mouchoir, il essuya le sang. Les draps étaient tachés, Monique allait encore râler.

— Ça va mieux ? Je vais te ramener…

— Attends encore un peu… Tu m’en donnes ? De la codéine…

— Je vais t’en filer deux comprimés pour demain matin. D’accord ?

Il l’aida à se redresser, elle resta un moment assise sur le matelas, le front entre les mains. Il patienta en fumant une cigarette.

La crise passée, Marianne s’en voulait à mort d’avoir fait appel à lui. D’avoir montré ses faiblesses, une fois de plus. De s’être trahie de la sorte. Pourquoi j’ai pas attendu que ça passe, bon sang ! Parce que ça ne serait pas passé, sans doute.

— Pourquoi cette crise ? demanda le chef.

— Parce que j’ai mal partout ! répondit-elle en se levant.

Elle s’aspergea le visage au-dessus du vieil évier.

— J’irai à l’infirmerie demain matin, je te prendrai de la codéine pour une semaine.

Elle eut envie de dire merci mais le mot resta prisonnier de sa bouche. Elle l’avala avec une gorgée d’eau comme une pilule amère. Cette compassion la blessait davantage que le manque ou les coups. Elle aurait voulu autre chose de lui. Mais quoi ?

— T’as filé une peur bleue à madame Aubergé !

— Elle s’en remettra ! Elle a peur de son ombre, de toute façon…

— Donne-lui sa chance.

Elle planta ses prunelles dans les siennes. Ça lui fit l’effet habituel.

— Et moi ? Qui me donnera ma chance ?

— Ce que je viens de faire pour toi, c’est quoi ? J’aurais pu te laisser te tordre de douleur dans ta cellule… Je ne suis pas toubib après tout !

— C’est à cause de toi que j’ai mal ! s’écria-t-elle.

— Et alors ? Je pourrais m’en foutre royalement, je te signale !

Elle le suivit dans la coursive obscure. Avec l’envie de lui enfoncer un couteau entre les omoplates. Blesser à mort cet homme dont la simple présence était devenue un calvaire. Un supplice qu’elle avait elle-même appelé au secours.

— Va falloir que je paye pour la codéine ? demanda-t-elle soudain. C’est quoi, le prix ?

Il se retourna. Le missile venait d’atteindre sa cible. Elle le constata sur son visage. Jouissif. S’il croit qu’il va m’acheter avec un comprimé et ses airs de Saint-Bernard !

Mais un Saint-Bernard est aussi doté d’une excellente dentition.

— Tu connais les tarifs ! Mais tu paieras quand tu seras en état, asséna-t-il. Pour l’instant, tu fais trop peine à voir.

Des fourmis dans les poings, désir fulgurant de le transformer en charpie. Le plus naturel de ses réflexes. Mais elle avança simplement jusqu’à la porte de la 119, trop épuisée pour frapper avec autre chose que les cordes vocales.

— Tu m’agresses, je réponds, ajouta-t-il.

— Garde tes discours et ouvre, que je ne voie plus ta gueule !

— La prochaine fois, je ne me déplacerai pas pour toi.

— Ouvre ! C’est pour ça qu’on te paye. Pour ouvrir et fermer des grilles. Tu sais rien faire d’autre, remarque. Ça tombe bien ! Parce que pour le reste, t’es carrément nul. Je me demande comment elle fait, ta femme !

Là, elle avait frappé très fort. Trop fort, sans doute. Pire que le coup de pied de l’autre jour. Elle avait enfin exterminé la pitié dans son regard. Enfin. Il n’y restait que la rage. Ça la soulagea bien mieux que la codéine.

— Mais peut-être qu’elle ne veut plus baiser avec toi ! C’est pour ça que tu as besoin de moi ! poursuivit-elle d’une voix perfide.

Facile de pousser à bout ! Mettre en doute sa virilité, ça marchait à tous les coups. Il l’empoigna soudain par le bras et la ramena de force dans le bureau. La porte claqua, les cloisons tremblèrent. Le combat était engagé. Elle avait toujours aimé monter sur le ring. Elle souriait, arrogante comme elle savait si bien l’être.

— À quel jeu tu joues, Marianne ?

— Moi ? Mais je ne joue pas, chef !

— T’as un problème ?

— Aucun. Sauf que je suis obligée de me taper un minable dans ton genre !

— T’as intérêt à te calmer et à cesser de me provoquer ! s’écria-t-il. Sinon…

— Sinon quoi ? Tu vas encore me tabasser ? Attends au moins que ça cicatrise !

— Pas besoin ! Je connais une méthode bien plus efficace ! Il suffit que j’oublie ton existence… Tu te retrouveras sans rien. Plus de clopes, plus de came, plus rien !

Le combat devenait dangereux. Il utilisait les coups bas, ceux interdits par le règlement parce qu’imparables. Un instant, elle avait oublié son propre talon d’Achille. Pas lui. Elle se força à ne pas riposter. Négociant une douloureuse marche arrière.

— Alors ? Tu arrêtes de me faire chier ? De me parler comme à ton chien ?

— J’ai pas de chien !

— Moi, j’ai une chienne…

— C’est ta vie, ça ! Qu’est-ce que tu veux que ça me foute !

Bientôt, il allait lui parler de ses gosses ! Et pourquoi pas de sa femme, pendant qu’il y était ! Elle se laissa tomber sur une chaise de façon désinvolte.

— Tu veux savoir comment elle s’appelle ?

— J’te dis que je m’en branle de ton clébard ! rétorqua-t-elle.

— Elle s’appelle Marianne… Joli, comme nom, tu trouves pas ?

À son tour d’entrer dans ce jeu de massacre. Elle prit l’insulte plein cœur. La rage la fit se relever tel un ressort qui casse. Daniel lut la riposte imminente dans son regard. Elle se rua sur lui, mais sans l’effet de surprise ni la force nécessaire. Il la maîtrisa avant même qu’elle n’ait pu le toucher. Plaquée sur le bureau, les mains derrière le dos, les pinces se fermèrent sur ses poignets. Elle se débattait pour la forme ; trop tard. Ça aggravait juste ses douleurs.

Il la retourna vers lui et vit des prunelles qui écumaient de rage, un visage tordu de colère.

— Qu’est-ce qui t’arrive, Marianne ? Tu as des choses sur le cœur ? Des comptes à régler ?

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