Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Joli cercueil.

*

Ils étaient silencieux. Perdus, eux aussi. Laurent sortit trois bières du frigo. Franck, debout face à la fenêtre qui donnait sur le minuscule jardin, guettait le miracle. Voir surgir Marianne derrière la grille en fer forgé. Philippe, prostré sur le canapé, n’avait pas prononcé un mot depuis que…

Laurent attaqua seul sa bière. Dans un silence insupportable.

Franck avait hésité longtemps. Attendre Marianne à G. sur M., c’était mettre lui et ses hommes en danger. Elle pouvait encore tomber entre les mains des policiers, leur balancer cette adresse. Mais ils s’en sortiraient. Ils s’en sortaient toujours.

Finalement, il n’avait pu se résoudre à abandonner.

Laurent apporta une canette à Philippe, en catatonie sur le vieux canapé en tissu. Qui refusa d’un signe de la tête. Qui fixait toujours ses mains jointes.

— Tu devrais parler, Philippe, suggéra le capitaine. Vider ton sac… Ça te ferait du bien, mon gars…

Le lieutenant leva les yeux vers Franck, toujours debout. À contre-jour devant le fenêtre. Une ombre imposante. Impressionnante. Une sorte de soldat des ténèbres dont il ne pouvait deviner le regard.

— Comment on a pu ? murmura-t-il.

— C’était les ordres, répondit Laurent.

Philippe secoua la tête puis s’approcha de l’ombre immobile.

— Comment tu as pu faire ça ? répéta-t-il avec violence.

Franck fit volte-face, l’empoigna par sa chemise, le plaqua contre un mur. Il lui parla d’une voix sourde, emplie de colère. Mais sans hurler.

— Écoute-moi bien Philippe… Écoute-moi, parce que je ne veux plus jamais reparler de ça. Je n’ai pas eu le choix. C’était elle ou nous, tu comprends ?

— Non ! gémit le lieutenant.

— Non ? Tu crois que si on échoue, ils nous laisseront en vie ?

Franck sentait les sanglots qui tentaient de s’évader de la gorge du lieutenant.

— Je l’ai fait pour vous, murmura le commissaire en relâchant la pression. Pour nous… Pour que nous puissions mener à bien cette mission… Et rester en vie.

Philippe porta une main à sa gorge, laissa les larmes couler sans retenue.

— Tu sais que j’ai raison, ajouta le commissaire. Et tu sais aussi que ça a été le moment le plus dur de ma vie. Alors je ne veux plus jamais qu’on en parle… Plus jamais, tu entends ?

*

Marianne rouvrit les yeux. La première impression fut une souffrance. Une lance dans le ventre. Une autre dans le bras. Elle voyait danser les feuilles agitées par le vent. Dans une lumière chaude.

Où je suis ?

Elle commença à trembler. Mordue par un froid invisible.

Puis elle remit doucement un pied dans la réalité. Pataugea à nouveau dans la boue et le sang. La juge, la greffière, la Golf. Le train de marchandises. La forêt. Le proc’. Franck, Daniel.

Elle se redressa avec un cri de douleur. Elle récupéra des mouchoirs dans la boîte à gants, souleva doucement son tee-shirt qui n’était plus qu’une défroque rouge et humide. Une plaie béante, en dessous des côtes. Elle pansa la perforation avec des Kleenex, serra les dents, appuya dessus. Enfila le tee-shirt dans le pantalon, pour tenir les mouchoirs plaqués contre sa peau. Puis elle fit de même avec son bras. C’était entré au-dessus du coude, en plein dans le biceps. Paralysée de l’épaule droite jusqu’au poignet, elle arrivait tout juste à bouger les doigts.

Elle posa son pistolet sur le siège passager. Combien de kilomètres parcourus après le passage à niveau ? Cinquante ? Cent-cinquante ? Comment savoir ?

Elle descendit de la bagnole. Eut du mal à tenir sur ses jambes. Des impacts de balles partout. Plus de lunette arrière. Trois vitres explosées. De quoi passer inaperçue. Elle attrapa son blouson sur la banquette arrière, enseveli sous une couche de verre brisé. En couvrit ses épaules pour lutter contre ce froid étrange qui ne semblait s’attaquer qu’à elle. Elle grilla une Camel, se hasarda à quelques pas. Pour désengourdir son corps au bord de la syncope.

Réfléchis, Marianne. Tu as encore un cerveau… Franck. Il faut que j’appelle Franck. Elle chercha son téléphone dans toutes les poches du blouson. Se souvint brusquement l’avoir laissé sur le capot de la Golf au moment de sa fuite.

Plus de téléphone. Plus d’heure. Pas d’argent. Aucune idée du lieu où elle se trouvait.

Une seule chose de sûre au milieu de ce bourbier, il fallait ramener le dossier à G. sur M. Au 26, rue Descartes. Avant que Franck ne pense qu’elle les avait trahis. Et qu’il s’en prenne à Daniel.

Elle fouilla la boîte à gants, pas un centime. Mouchoirs, cassettes, carte routière, lampe de poche, stylo, jeton de caddy.

Comment joindre Franck ? Une cabine ? Pas d’argent. Un bar ? Son visage défilait sans doute dans toutes les lucarnes du pays. Flics et gendarmes devaient sillonner sans relâche les alentours. Ne surtout pas se montrer. Se terrer, comme les animaux.

Il faudrait donc se rendre à G. sur M. par ses propres moyens. Mais où se trouvait donc ce bled ?

Elle déplia la carte sur le capot. Finit par repérer l’endroit en question. Un gros bourg, un point sur la carte qu’elle entoura avec le stylo, d’un geste maladroit de sa main gauche. Puis elle chercha le lieu d’où elle s’était enfuie. Se rappela les mots de Clarisse. RD 18, hameau de Treilles. Entre Y. et St-M. sur L . Elle trouva Y., l’entoura également. Essaya de calculer combien de kilomètres séparaient les deux endroits. Environ deux cents. Sauf qu’elle n’était plus à St-M. sur L. Elle plia la carte de façon à garder sa destination bien en vue. La plaça sur le siège passager, à côté du flingue. Le soleil ne tarderait plus à se coucher, maintenant. Elle partirait à la nuit tombée.

Elle alla visiter le coffre. Y trouva avec bonheur un pack de six bouteilles d’eau. Clarisse, tu es un ange !

Elle ne croyait pas si bien dire.

*

Il faisait si noir. Pourtant, Franck se tenait toujours devant la fenêtre. Abîmant ses pierres précieuses sur la grille qu’il distinguait encore grâce à la pâle lueur d’un lointain lampadaire. Philippe s’était réfugié à l’étage pour cuver sa détresse. Il n’y avait que deux chambres, ici. Franck les avait laissées à ses hommes. Une chambre n’est utile qu’à celui qui dort. Lui se contenterait du canapé.

Laurent s’était préparé un sandwich. Il s’abrutissait devant la télé, dans la cuisine. Franck le rejoignit, torturé plus par sa solitude que par son estomac.

— Ça a marché ! annonça le capitaine. Ils sont tombés dans le panneau, les deux pieds joints…

Les journalistes, sous leurs mines offusquées, se pourléchaient les babines, sûrs de gaver lecteurs, auditeurs et téléspectateurs avec du sensationnel. Pendant plusieurs jours. Après la cavale à rebondissements, après l’arrestation ou l’exécution du monstre, il y aurait les funérailles. Des trois héros des temps modernes. Tombés dans l’exercice périlleux de leur mission. Audience garantie. Comme pour les jeux du cirque. Franck imaginait les millions de bons Français, tétanisés devant leurs écrans.

L’ébullition dans les rédactions, ministères, préfectures, commissariats… Beaucoup ne dormiraient pas cette nuit. Comme lui.

La population était aux abois. Une dangereuse criminelle avait réussi à s’échapper de prison, avait commis trois crimes odieux et rôdait maintenant tel le loup dans la bergerie. Tout ça, une veille de fête nationale.

Coup dur pour les ministres du gouvernement, tous sur les dents.

Un, plus particulièrement. Un qui se montrait très offensif. Déterminé à remettre de l’ordre dans ce foutoir. À rendre aux électeurs la sécurité qu’ils étaient en droit d’attendre. Dumaine, le ministre de l’Intérieur.

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