Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Je… Je peux aller faire pipi ? quémanda soudain Clarisse.

Marianne sursauta, crispa sa main sur la crosse massive du Glock. Une voix d’enfant. De petite fille.

— Ouais… Mais tu restes là, juste à côté de la voiture, OK ?

Marianne sortit en même temps qu’elle, mais eut la décence de tourner la tête, le temps que la greffière se relève. Elle consulta l’heure sur son portable. Franck était parti depuis dix minutes. Il en restait donc minimum vingt à attendre. Elle laissa Clarisse retourner à sa place. Elle la mettrait dans le coffre au dernier moment. Qu’elle y étouffe le moins longtemps possible.

— À quelle heure t’arrives au bureau le matin ?

Clarisse lui jeta un œil étonné dans le rétroviseur.

— Vers neuf heures…

— Neuf heures ? Pourquoi tu étais là si tôt, aujourd’hui ?

— Parce que ma voiture est en panne…

— Ta voiture ?! Elle a pas l’air en panne, pourtant !

— Non… Celle-là, c’est celle de mon mari.

— Ah bon, t’es mariée ? T’as quel âge ?

— Vingt-huit ans.

— Ah ! Je te voyais plus jeune… Et alors ? Ta voiture était en panne ?…

Elle avait besoin qu’on lui raconte une histoire banale. Pour passer le temps.

— Nous avons pris la voiture de Romain ce matin, je l’ai déposé à son bureau… Et comme il commence à sept heures trente, je suis arrivée en avance.

La vie tient parfois à une panne mécanique, songea Marianne. À pas grand-chose, en somme.

Elle entendit soudain la voix de Franck. Une voix dont elle connaissait désormais toutes les nuances. L’avantage d’avoir passé deux nuits en sa compagnie. Pas de meilleur moyen de connaître quelqu’un.

Elle était dans le bureau lorsque tu as demandé le dossier Charon au juge, n’est-ce pas ?

Il va la tuer.

L’évidence la télescopa comme un boulet de canon.

Elle se mit à suffoquer sur son siège. Quitta précipitamment la voiture, enchaîna quelques pas. Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Elle secoua la tête. Non ! Il ne peut pas faire une chose pareille… C’est un flic, merde ! Pas un voyou ! Un flic payé pour aider une criminelle à s’évader. Pour commanditer l’assassinat d’un juge et d’un proc’… Des images défilaient à cent à l’heure devant ses yeux. Ses émeraudes face à elle. Implacables. Il va la tuer.

Elle considéra Clarisse, à nouveau le front sur le volant. La fixa intensément. Jusqu’à ce que sa vue se brouille. Larmes de peur, d’impuissance. Qu’elle chassa d’un geste brutal. Je ne peux pas le laisser faire ça. Elle prit son téléphone qui lui servait de montre. Vingt minutes qu’ils étaient partis. Ils seraient là dans un quart d’heure. Marianne ouvrit la portière.

— Sors, ordonna-t-elle.

— Mais… Pourquoi ? Qu’est-ce que vous me voulez ?

Elle avait enlevé ses lunettes. Regard enfantin. Empli d’une terreur à la Petit Chaperon Rouge.

— Sors, je ne vais pas te faire de mal…

Clarisse descendit de la Golf. Resta pétrifiée face à Marianne. Tu ne peux pas la laisser partir. Elle pourrait prévenir les flics, leur dire où tu es… Franck sera là dans quinze minutes. Elle n’aura jamais le temps de prévenir qui que ce soit. On est perdues dans le trou du cul du monde…

Elle était dans le bureau lorsque tu as demandé le dossier Charon au juge, n’est-ce pas

Marianne se sentait écartelée.

— Tu as des enfants, Clarisse ?

— Oui… Une fille.

— Comment elle s’appelle ?

— Juliette. Elle a trois ans… Vous allez me tuer, c’est ça ?

— Tire-toi !

L’incrédulité pétrifia la greffière quelques secondes.

— Sauve-toi, répéta Marianne. Va-t’en…

Clarisse marcha doucement à reculons. En direction du bois.

— Cours ! cria Marianne. Barre-toi ! Vite !

La greffière fit volte-face et se mit à galoper. À une vitesse incroyable. Marianne la regarda s’évaporer sur le chemin herbeux. Jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’un souvenir. Elle s’adossa à la voiture, sécha de nouvelles larmes de nervosité.

Il allait la tuer. Tu as eu raison, Marianne.

Rédemption. Un mot qui sonnait bien. Qui prenait un sens.

Clarisse courait. Si vite, malgré ses chaussures de ville. Une championne d’athlétisme, Clarisse.

Elle s’arrêta enfin, sur une petite route mal goudronnée. Reprit son souffle, appuyée sur un muret. Non, la criminelle ne l’avait pas suivie.

Lorsqu’elle eut retrouvé des battements de cœur presque normaux, elle récupéra son téléphone cellulaire dans la poche intérieure de sa veste. Continua à marcher. Composa le 17.

Bizarre que cette cinglée n’ait pas pensé à me confisquer mon portable…

Marianne consulta de nouveau l’heure. Trente-cinq minutes. Elle commençait à trouver le temps long.

Elle pensa à les rappeler. Mais peut-être valait-il mieux économiser la batterie ?

Et puis elle craignait que Franck ne lui demande des nouvelles de l’otage.

Non, patienter était le mieux. Le plus sage. Elle avait rangé le flingue dans l’étui, jouait nerveusement avec les clefs de la Golf seize soupapes.

De temps à autre, une voiture passait sur la départementale, derrière la fermette. Mais pas l’ombre d’un fourgon.

Clarisse s’était écroulée sur un banc en bois, à l’abri d’une petite chapelle. Toujours ouverte pour les âmes égarées. On lui avait dit de ne pas bouger. D’attendre une voiture de gendarmerie ou de police. De laisser la ligne de son portable libre. Elle tremblait encore. Avait envie de prévenir ses proches que son calvaire était fini. Son mari qui devait être mort d’inquiétude… Sa mère, aussi.

Mais ils feraient vite, avait promis la voix.

Elle entendit le bruit d’un moteur qui approchait. Sourit à l’effigie du Seigneur qui la contemplait du haut de son calvaire en forme de croix. Qui la protégeait. Qui avait veillé sur elle.

La lourde porte grinça. Un homme entra en même temps que le soleil. Comme une lumière divine. Elle se dressa sur ses jambes fragiles.

— Clarisse Weygand ?

Elle tremblait de la tête aux pieds. Il lui montra une carte tricolore. Elle se jeta dans ses bras.

— C’est fini, mademoiselle… Elle vous a blessée ?

— Non… Non… Mais… J’ai eu si peur !

— Je comprends, assura le policier d’une voix compatissante. Venez, maintenant.

Il était l’envoyé de Dieu, le chevalier, le prince charmant. Il la prit par la main, elle la serra très fort.

Il était si beau. Si rassurant. Un sourire si tendre. Elle l’aurait suivi jusqu’au bout du monde. Son sauveur. La fin du supplice et de la terreur.

Il la dévisagea. Elle se noya tout au fond de ses prunelles. Il avait un regard si… D’une incroyable couleur.

Ses yeux, comme deux émeraudes, étincelaient dans la pénombre de la chapelle.

Quarante-cinq minutes, maintenant. T’affole pas, Marianne. Ils vont arriver d’une minute à l’autre… Elle fuma une cigarette. Assise sur le capot de la Golf.

Quand je serai libre, je m’achèterai une caisse comme celle-là. Ouais. Gris foncé, c’est vachement classe !

Putain, Franck ! Mais qu’est-ce que tu fous ?

Le fourgon s’enfonça dans un chemin de terre. Clarisse avait tout raconté. En une seule rafale. Tout ce qu’elle avait vu. Entendu, surtout. Revenue à elle dans le cagibi, elle avait entendu Marianne de Gréville torturer la juge pour obtenir un dossier. Le dossier Charon, qu’elle, sa propre greffière, ne connaissait pas. Sauf que le nom Charon lui disait quelque chose.

Franck l’avait écoutée, sans prononcer le moindre mot. Laurent stoppa le moteur. Le commissaire fit coulisser la porte latérale. Il s’éloigna pour passer un coup de fil. Il raccrocha, fit quelques pas. S’appuya sur un arbre. Resta ainsi quelques minutes. Puis enfin, il revint vers le véhicule.

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