Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Ils écoutèrent ensuite l’intervention du président de la République. En personne. Émotion vive, désapprobation, colère. Condoléances. La coupable serait retrouvée, jugée de façon exemplaire. Jugée ? Elle avait déjà pris perpète, de toute façon…

— Philippe va descendre, tu crois ? espéra Franck.

— Ça m’étonnerait qu’on le revoie avant demain matin, répondit le capitaine en baissant le son.

— Tu… Tu penses qu’il peut… Qu’il pourrait nous trahir ?

— Non, Franck. Philippe ne nous trahira jamais. Accorde-lui du temps. Il est traumatisé. Laisse-le pleurer une bonne nuit…

Franck prit un morceau de pain. N’y ajouta rien.

— Comment tu te sens ? se soucia Laurent.

— Ça va, répliqua un peu durement le commissaire. Et toi ?

Le capitaine lui adressa un drôle de sourire qui figea la tristesse sur son visage de brute.

— À ton avis ? J’ai connu bien mieux… Mais ça ira. Je tiendrai le coup.

— Je suis inquiet, avoua tout de même le commissaire. Je me demande où elle est…

Laurent lui sourit encore. Cet éternel sourire.

— Elle est solide, cette gonzesse. Elle va s’en sortir, tu verras. Elle va arriver jusqu’à nous… !

— Je l’espère, murmura Franck.

— Tu te fais du mouron pour elle… Tu vois que t’es accro !

— C’est pas pour elle que je m’inquiète, rétorqua Franck. C’est pour le dossier.

*

La Golf se remit sur le goudron. Marianne avait cherché comment fonctionnaient les phares et le chauffage pendant près de cinq minutes. Elle partit au hasard, sur la gauche, doucement. Son bras droit lui permettait tout juste de passer les vitesses, à chaque fois, dans une souffrance extrême. L’important était de trouver un panneau qui lui indiquerait enfin où elle se trouvait. Les flics avaient sans doute érigé des barrages sur les routes principales. Il lui faudrait donc les éviter. Emprunter les axes secondaires.

Elle roula ainsi pendant un quart d’heure. Arriva enfin dans un village qui semblait touché par la peste. Pas âme qui vive. Mais un nom. T.-la-H.

Elle alluma le plafonnier, chercha sur la carte ce trou perdu. Avec le stylo, elle traça le meilleur itinéraire. Rien que des petites routes, des détours. Le chemin le plus long, en somme. Mais sans doute le plus sûr.

Ils n’auraient jamais assez d’habillés pour dresser des herses sur toutes les routes. Elle repartit en sens inverse.

La liberté dans deux cent cinquante kilomètres, Marianne. Avec Daniel.

Marianne fut obligée de s’arrêter une fois encore pour consulter la carte. Et pour reposer son corps exténué. Elle s’offrit une cigarette, trouva une radio sans pub et sans blabla. Pas envie d’entendre sa propre cavale s’étaler sur les ondes. De la musique classique, ça ferait très bien l’affaire. Pourvu qu’ils passent du Bach…

Elle savoura une deuxième clope. Ça l’aidait à combattre le froid qui s’insinuait sournoisement en elle. La voix suave de l’animatrice annonça le prochain morceau. Un tas de mots inconnus. Stabat Mater Dolorosa de Poulenc. Un truc qui sonnait chiant par avance. Comme les cours de latin au collège… L’orchestre s’élança doucement. Les chœurs montèrent en force. Elle ferma les yeux, pénétrée jusqu’à l’âme. Frissons le long de la colonne vertébrale. Larmes au bord des yeux. Puis sur les joues.

Il existe des choses si belles, dehors ! Tant de choses à découvrir, ici… Dans ce monde qui n’est pas encore le mien. Qui ne le sera peut-être jamais. Des images, des sons, des sensations. À admirer, à entendre, à sentir. À ressentir… Alors, pourvu que je survive à cette nuit de cauchemar. Franck, ne me tue pas, par pitié… Accorde-moi une chance.

*

Des kilomètres de chaussée déserte. Des heures à tourner le volant, à s’écorcher les rétines sur l’asphalte sombre. Quasiment plus de forces. Les blessures, le manque d’hémoglobine, de sucre et de sommeil.

Toujours le manque.

Et la peur. Celle de voir à chaque instant un gyrophare surgir au détour d’un virage, les barrages se dresser face à elle… D’entendre le pare-brise exploser, de recevoir une balle en pleine tête.

Comme Thomas. Comme au début de cette histoire.

Elle avait coupé la radio. Descendu la vitre, malgré le froid. Un froid rien que pour elle.

Rester éveillée. Ne pas céder à l’épuisement.

Les bandes blanches, les bornes jaunes. Les panneaux. La carte… Une pause, de temps en temps. Les dernières cigarettes du paquet… Un voyant rouge avait d’abord clignoté sur le tableau de bord. Puis avait refusé de s’éteindre.

Manque d’essence. Le manque, encore. Toujours. Mais peut-être qu’un jour il ne me manquera plus rien.

Elle traversa un village fantôme. Stoppa devant la mairie. Une énorme horloge lui donna enfin l’heure. Deux heures trente du matin. Elle avait mis tant de temps. À force de se tromper d’itinéraire, de s’arrêter.

D’après la carte, plus que dix kilomètres. Elle soupira de soulagement. J’ai réussi. Franck sera fier de moi… Elle fronça les sourcils. Quelle drôle d’idée… ! Ne pas oublier ce qu’il m’a infligé. Ne jamais oublier ! Et ce qu’il peut m’infliger, encore…

Elle reprit la route à travers champs et bois. À travers nuit. Les paupières de plus en plus lourdes. Elle ralluma la radio, changea de station. Tomba sur des publicités qui l’agacèrent. Mais la tinrent éveillée. Le monde a bien changé en quatre ans… Plus agressif encore. Les gens ont-ils vraiment besoin de toutes ces choses ? La liberté ne leur suffit donc pas ?

Flash d’infos, rediffusion de celui de vingt et une heures. Elle prêta l’oreille, presque malgré elle.

Les forces de l’ordre sont toujours à la poursuite de Marianne de Gréville… Après avoir assassiné le procureur Aubert à son domicile cette nuit, la jeune femme a tué le juge Nadine Forestier dans son bureau du Palais de justice de P. ce matin. Elle a pris en otage une greffière, pour assurer sa fuite. Otage qu’elle a froidement exécutée non loin de St-M. sur L

Marianne appuya violemment sur le frein. La voiture fit une embardée, grimpa sur un talus avant de s’immobiliser en travers de la route…

Il semblerait que la vengeance… Malgré le déclenchement du plan Épervier… Le chef de l’État… tous les moyens… la fugitive qui… une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour plusieurs meurtres

Marianne coupa la radio. Elle fixait la lumière des phares qui tranchaient l’obscurité.

Clarisse… Elle regarda ses lunettes, oubliées sur le vide-poche, qu’elle avait pris soin de garder en se disant qu’on les lui rendrait plus tard. Les larmes ne vinrent même pas à son secours. Son visage resta sec. Douloureusement sec.

Elle serra les mains sur le volant. Appuya sur la pédale d’accélérateur. Avec rage. Ce salaud l’a tuée. Ce salaud de Franck l’a tuée ! Et c’est moi qu’ils croient tous coupable !

Elle avalait les kilomètres sans même s’en rendre compte… Jusqu’aux derniers soubresauts d’agonie du moteur. Plus d’essence, cette fois. Elle parvint à ranger la voiture sur le bord de la route. Resta un moment immobile. Il fallait finir à pieds. Elle n’avait pas le choix. Mais ne s’en sentait plus la force.

Elle chercha au fond d’elle-même les ressources. Chercha du secours. Le trouva dans les yeux bleus. Daniel était là, face à elle, fidèle. Il lui souriait. Elle s’imagina dans ses bras, là où elle était le mieux quand tout allait mal. Elle entendit sa voix grave lui murmurer des choses rassurantes, des mots tendres. Des mots d’amour.

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