Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Elle souriait au milieu de la solitude. Parce qu’il était là. Parce qu’il y avait quelqu’un pour qui elle comptait. Quelqu’un qui pensait à elle, qui tendait son cœur vers le sien.

Je dois finir. Ramener le dossier à ces enfoirés de flics. Après tout, qu’est-ce que j’en ai à foutre de Clarisse ? Cette fille, je la connaissais même pas. S’est-elle inquiétée pour moi, elle ? A-t-elle eu mal lorsque les gardiens m’ont torturée ? violée ? Oublie-la. Tu n’as pas à porter ce fardeau-là aussi. Pense à toi, pense à Daniel. La seule personne qui compte en ce monde…

Elle décida de terminer la mission. Elle enfila son blouson en gémissant de douleur. But quelques gorgées d’eau. Elle avait son pistolet à la ceinture, ses cigarettes, la petite torche, les mouchoirs. Elle ouvrit le côté passager pour récupérer le dossier Charon, qui avait glissé sous le siège au gré des secousses. Elle se baissa doucement, passa la main sous le fauteuil, en ressortit son précieux chargement. La pochette mauve. Mais aussi un journal…

Là, en première page du quotidien… Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres, malgré les attaques de ses blessures. Un sourire, comme à chaque fois qu’elle voyait son visage. Comme s’il n’était là que pour elle.

Elle déplia le journal. S’empala sur un mot. Comme sur une tige en ferraille. Là, en plein cœur.

Suicide .

Son sourire s’était dissout dans la nuit. Son cerveau refusa d’abord l’évidence. Alors que son corps avait déjà compris. Elle lut quelques mots, à voix haute.

Suicide du gardien de prison Daniel Bachmann, à la maison d’arrêt de S. Une enquête a été ouverte

Choc frontal d’une rare violence. Ses jambes la trahirent, elle tomba à genoux sur le sol, passa la main sur sa photo. Secoua la tête de gauche à droite. Lentement.

Non. Non !

Puis une sorte de monstrueuse convulsion s’empara de tout son être. Souffrance bien pire que tout ce qu’elle avait enduré dans sa courte vie.

Ça venait des profondeurs. Ça démolissait tout sur son passage. Broyait les organes et les chairs. Cassait les membres.

Elle s’effondra vers l’avant, le front contre le siège. Un spasme plus violent que les autres lui retourna l’estomac où il ne restait que de l’eau.

Déluge de larmes, cataclysme intérieur.

Ouragan dévastateur. L’apocalypse. La fin du monde.

La fin de son monde.

Aspirée vers les enfers, Marianne. La chute, vertigineuse, vers des abysses effrayants. Une chute qui dura plus d’une heure. À genoux, à côté d’une voiture. La pâle clarté d’un plafonnier en guise de bougie.

Jusqu’à ce que la haine naisse au fond des entrailles. Jusqu’à ce qu’elle mûrisse et forge une armure autour du désespoir. Étaye ce corps à l’agonie. Jusqu’à ce qu’elle prenne le dessus sur tout le reste. Et remette Marianne sur ses pieds.

Marianne, qui marchait le long de la route. Tractée par une force invisible.

Rendre. Rendre le mal. La douleur. Tuer. N’importe qui. N’importe quoi.

Tuer. Franck.

Allongé sur le canapé, les bras repliés sous la nuque, il luttait contre la fatigue. Il ne pouvait dormir. N’en avait pas le droit. Alors qu’elle était là, dehors, quelque part. En train de lutter contre la mort. Il avait posé son téléphone sur sa poitrine.

Pourtant, ses paupières finirent par se fermer. Doucement.

Marianne s’accrocha au panneau. G. Sur M. Elle y laissa un peu de sang. Un dernier témoignage. Elle continua à avancer, debout par miracle. Car même la haine a ses limites. Lorsque le corps a atteint les siennes. Au fil des kilomètres, douleur et désespoir avaient lentement repris les rênes de cet être au crépuscule.

Elle s’arrêta devant un plan de la ville sur un encart lumineux. Vous êtes ici . La rue Descartes n’était pas loin. Elle suivit l’itinéraire avec son doigt. Déposa une nouvelle traînée écarlate. Comme pour indiquer à la meute des chasseurs où la débusquer. Ce n’était qu’à quelques centaines de mètres.

Pourtant, elle s’effondra sur un banc en pierre. Elle avait roulé le journal, l’avait placé à la ceinture de son pantalon, juste à côté du flingue. Elle s’étendit doucement sur le côté. Transie par ce froid chimérique qui s’insinuait jusque dans sa tête. Sa tête où régnait une confusion sans nom. Tout son corps luttait. Mais pourquoi ? Comme dans les moments les plus durs, comme au fond des geôles pendant la torture, elle sentait sa raison vaciller. Elle marchait sur un fil ténu, juste au-dessus du vide. Son cerveau cherchait les raisons. Les réponses. Et même les questions. Un sens.

Maintenant qu’il est mort, tout ça ne sert à rien. Je vais tuer Franck. Je vais le tuer. Daniel est mort par sa faute. Oui, c’est pour ça que j’ai marché jusqu’ici.

Elle se releva, tomba sur le goudron. S’y déchira la paume des mains. Elle aurait voulu pleurer mais n’en avait plus la force. Pleurer contre l’épaule de Daniel. Mais il n’était plus là.

Elle se redressa, en plusieurs temps. Mouvements brusques, désordonnés. Ceux de l’ivresse.

Ivresse de douleurs, de peine, de haine. Trop. De tout.

Elle récupéra le dossier Charon. Et pourquoi je le lui amènerais ? Daniel est mort, de toute façon. J’ai fait tout ça pour lui. Elle abandonna la pochette sur le banc. Tituba quelques pas en pressant une main sur sa blessure qui refusait de se fermer. S’arrêta une nouvelle fois, accrochée à un lampadaire.

Non. Il faut ramener le dossier à Franck. Il ne me rendra ma liberté que si je le lui ramène. Demi-tour ; elle chuta une nouvelle fois. Reprit la pochette, repartit.

À quoi ça sert que j’amène le dossier puisque je vais le tuer ? Tu veux que je le tue pour toi, mon amour ? C’est à cause de lui si je t’ai quitté. Si tu es parti. Il doit mourir pour ce qu’il t’a fait… Il doit mourir.

C’est ça que tu attends de moi, mon amour, n’est-ce pas ?

Daniel ne lui répondit pas. Pourtant, elle aurait tant aimé une réponse.

Je suis en train de devenir cinglée…

Nouvelle chute. Cette fois, elle ne put se relever. Elle parlait tout haut, se rassurait de sa propre voix. Je… suis… en train de devenir folle, mon amour… C’est parce je t’ai perdu…

Elle demeura à terre de longues minutes, le visage collé aux pavés sales et humides. Le corps exsangue.

La rue Descartes, Marianne. Lève-toi.

Pourquoi j’irais là-bas ? Mais où, alors ? Si tu restes sur ce trottoir, ils te retrouveront. Te jetteront en prison.

Elle se leva. Vraiment trop froid par terre. Elle se leva parce qu’elle n’avait nulle part où aller. Nulle part, sauf au 26 rue Descartes.

Elle se leva parce qu’elle n’avait plus personne. À part Franck.

Je le tuerai. Ou il me tuera. Peu importe. Je serai enfin quelque part.

Franck fut brutalement tiré de son profond sommeil par un bruit.

Il se leva prestement du canapé. Il avait peut-être rêvé. Il se rua jusqu’à la fenêtre. Son cœur fit un bond démesuré, la grille était ouverte. Non, il n’avait pas rêvé.

Il courut vers l’entrée. Ses doigts cherchèrent l’interrupteur, la lumière lui offrit ce qu’il attendait.

Elle était là, contre le mur, près de la porte entrouverte.

— Marianne !

Il se précipita vers elle. Mais s’arrêta net, en équilibre. Dans la ligne de mire du Glock. Il recula doucement. Pour se coller au mur d’en face. Il regardait ses yeux étincelants de haine, son visage effrayant. L’arme, braquée sur lui. De sa main gauche. Et le sang, partout. Sur son ventre, son bras, son jean et ses mains. Même sur sa figure. Jusque dans ses cheveux noirs.

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