Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Incapable de raconter, elle continua à sangloter. À ruiner le polo Lacoste du commissaire. En l’inondant de larmes, de sang.

Laurent s’arrêta à la sortie de la ville, se gara sur une aire de pique-nique minable. Cette fois, Marianne se vida les entrailles sur le bas-côté. Soutenue par Franck qui ne la lâchait pas d’une semelle. Pire qu’une sangsue.

Laurent fumait sa clope, appuyé contre le fourgon. Comme s’il partait en vacances avec sa petite famille. Philippe faisait les cent pas. En se rongeant les ongles.

L’aube se leva sur ce drôle d’équipage.

Justine avait fait la nuit. Seule en raison du manque cruel d’effectif. Cruel à tous les sens du terme. Elle regarda le jour pointer entre les miradors. Elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Pourtant, les détenues l’avaient laissée tranquille. Aucune n’avait bronché. Ni crise de manque, ni bagarre, ni détresse à soulager. Seulement la sienne à supporter.

Quelque chose continuait de lui bouffer les tripes, méthodiquement. Comme un parasite, un truc qui se nourrissait de sa vie, l’asséchait lentement. La peine, immense. Le chagrin, la rancœur, l’impuissance. La culpabilité. La haine. Et la peur de la haine. Plusieurs parasites à vrai dire.

Elle arpentait le couloir du quartier d’isolement. Passa devant la cellule 119, toujours vide. Cruel à dire, ça aussi. Marianne lui manquait. Puis elle s’arrêta devant la 127. Ouvrit la trappe. VM était déjà debout. En train de s’entraîner.

Justine l’observa quelques instants. Arme de guerre toujours en état de marche. Toujours prête. Jamais lasse ou désespérée. Elle entra, VM se redressa.

— Bonjour, surveillante… Qu’est-ce qui se passe ?

Justine s’assit près de la table.

— Je peux vous prendre une cigarette ?

— Allez-y…

VM s’installa face à la gardienne. Intriguée par cette visite matinale. Inhabituelle.

— Qu’est-ce qui vous amène dans ma tanière, surveillante ? Vous n’avez pas l’air bien…

— Non, je ne suis pas bien…

— Je comprends.

Justine la dévisageait avec insistance.

— Vous avez quelque chose à me demander ? supposa calmement VM. Allez-y, je vous écoute.

— Qu’est-ce que… Qu’est-ce qu’il faut pour tuer quelqu’un ? murmura Justine.

Passé l’étonnement, VM lui répondit avec un sourire sec et froid.

— Une bonne raison.

Justine n’osait avouer ce qu’elle était venue chercher ici. Le savait-elle vraiment, d’ailleurs ? Mais VM le devina.

— Vous avez envie de vengeance, surveillante, c’est ça ?

— Je sais pas… Oui. C’est elle qui l’a assassiné… Solange… Et Portier, aussi…

— Vous avez envie de les tuer ?

— Parfois… Parfois, je…

— Oubliez ça, Justine. Vous n’êtes pas une meurtrière, vous ne le serez jamais.

— Et si…

— Si quoi ? Vous êtes en train de me demander de le faire à votre place ?

— Non, je…

— Je ne suis pas une tueuse à gages, surveillante. Même si je refroidissais Pariotti, vous ne pourriez le supporter. Vous avez de la haine au fond de vous, c’est normal… Mais vous avez surtout du chagrin. Oubliez ça, Justine. Croyez-moi… Vous gâcheriez votre vie. Et vous ne le méritez pas. Vous la combattrez autrement. Avec vos armes, à vous.

— Vous avez raison. Je ne sais même pas pourquoi je suis venue et…

— C’est pas bien grave. Et puis… Quelque chose me dit que cette salope le paiera un jour.

*

Le fourgon était encore sur l’aire de pique-nique. Laurent surveillait les aiguilles de sa montre. Franck, à l’arrière, soignait Marianne, Philippe jouant les assistants. Il nettoya ses blessures. Crâne et arcade sourcilière ouverts, lèvre supérieure fendue. Plaies sur les dix doigts. Elle se laissait faire.

— Change-toi. Tu ne peux pas entrer comme ça dans le Palais. Déjà que t’as la gueule d’un boxeur…

Il sortit une rechange complète d’un sac. Philippe admira la prévoyance et le calme de son patron. Il se tourna, Marianne se débarrassa avec soulagement de ses fringues maculées d’horreur. Franck en profita pour enfiler une chemise propre. À croire qu’il ne se déplaçait jamais sans sa garde-robe. Le lieutenant lui proposa un chewing-gum à la menthe, seul remontant disponible.

Elle retrouvait progressivement la parole mais n’avait encore rien raconté. Elle avala un demi-litre d’eau minérale. Avec la menthe forte du chewing-gum, ça gomma un peu l’amertume bileuse dans sa bouche. Elle enchaîna avec une Camel.

Laurent s’impatienta, grimpa à son tour à l’arrière du fourgon.

— Ça a l’air d’aller mieux, constata-t-il.

— Laisse-lui encore un peu de temps, pria Franck. Elle a sacrément morflé…

Marianne examina ses phalanges à la peau éclatée, comme des fruits trop mûrs.

— Je l’ai massacré, murmura-t-elle. Massacré…

Elle fixait encore ses mains meurtrières. Avec une sorte de répulsion. Puis elle vida son sac. Dans le désordre le plus complet. Ils eurent du mal à suivre. Ça parlait d’un type qui matait un film porno, qui lui lançait un cendrier en pleine tête. Avant de se la faire exploser sur le carrelage.

— L’important est qu’il soit mort et que tu sois toujours en vie, conclut le capitaine avec un redoutable esprit de synthèse.

— Il… Il a dit qu’il ne touchait pas aux enfants… Il avait l’air sincère. Il a nié jusqu’au bout…

Elle leva les yeux sur Franck. Cherchant à sonder son cerveau. Mais il resta impénétrable.

— Parce que tu crois que c’est le genre de choses qu’on avoue facilement ? répliqua-t-il.

— Avec un flingue pointé dans la figure, on avoue n’importe quoi…

— Non, Marianne. Il pensait sans doute que déballer ces horreurs le condamnerait.

— C’est un tordu ! affirma le capitaine. Il a l’habitude de baratiner… ! C’est son job !

— Tu m’as pas menti, Franck ? demanda-t-elle avec un cortège de menaces dans la voix.

— Non, je ne t’ai pas menti. Sinon, pourquoi ferions-nous tout ça ?

— Pour récupérer le dossier Charon, peut-être…

— Tu l’as lu ? s’inquiéta-t-il soudain.

— Non. J’ai tourné quelques pages, mais… Je cherchais juste son nom. Faut pas que je lise, c’est ça ?

— Disons que tu as autre chose à faire. Et vaut mieux pas, non. Il contient des informations confidentielles et… moins tu en sais…

— … Mieux ça vaut pour moi… J’ai compris.

— Bon. On va y aller, il faut qu’on arrive à P. avant huit heures.

Le visage de Marianne se transforma subitement. Elle venait de réaliser que ce n’était pas fini. Comme si son esprit au bord du gouffre avait volontairement effacé la suite du contrat.

— Je veux pas y aller ! dit-elle en implorant Franck du regard.

Il fronça les sourcils, Laurent leva les yeux au ciel.

— Comment ça ? Tu as déjà accompli la moitié de ta mission, il faut aller au bout…

— J’y arriverai pas ! hurla-t-elle soudain.

Elle avait crié si fort que Philippe lâcha son gobelet de café.

— Je veux pas aller là-bas ! Ça suffit !

— Oui, ça suffit ! rétorqua Franck d’une voix glaciale. Tu vas y aller et finir ton travail !

Les larmes noyèrent à nouveau ses yeux d’ébène. Ses mains se remirent à trembler.

— Je suis épuisée… Je suis blessée… gémit-elle. J’arriverai jamais à tirer sur cette femme…

— Tu auras la force, assura Franck en mettant un peu de miel dans sa voix. J’en suis certain. De toute façon, tu n’as pas le choix.

— Bon, on s’arrache ? grogna le capitaine. Faudrait se magner.

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