Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— J’ai retiré tout le fric qui était sur mon compte pour acheter cette merde !

— Je te rembourserai demain, assura Franck.

Marianne ouvrit soudain les yeux, se redressa un peu. Tomba sur quatre regards braqués dans sa direction. Elle dut torturer son cerveau pour se souvenir qui étaient ces hommes.

— Tu vas mieux ? demanda Franck. Tu n’as plus mal ?

Cette voix familière la rassura un peu. Cette voix qui l’avait empêchée de sombrer pendant des heures. Qui l’avait soutenue au milieu de l’enfer.

— Non… J’ai soif.

Elle avala trois verres d’eau d’affilée.

— J’aimerais retourner dans ma cellule, maintenant…

— T’es plus en taule, chérie ! ironisa Laurent. Cette came te bousille le cerveau !

Elle voulut se lever, retomba lourdement dans le fauteuil. Franck la mit debout, elle s’accrocha à lui, une nouvelle fois. Collant son visage juste en dessous du sien.

— Je crois que t’as un ticket ! ricana Laurent.

Le commissaire tenta de repousser Marianne mais elle refusait de le lâcher.

— Merci de m’avoir aidée… T’es un mec bien.

Les trois flics se mirent à rire.

— Merci, répondit Franck avec une mimique un peu gênée. On va remonter, maintenant, d’accord ?

— Si tu veux…

— Elle est beaucoup plus sympa quand elle est défoncée ! J’ai bien fait de la shooter !

Franck avançait doucement, tout en soutenant Marianne. Mais ses jambes se dérobèrent. Il se résigna à la porter. Elle se força à réfléchir. À trouver son chemin au milieu des éclats de lumière trouble. Ce n’est pas Daniel, Marianne. Tu n’es pas dans les bras de Daniel… Il faut que je m’échappe… Parce que demain, il sera trop tard. Drôle de mélange.

Franck monta l’escalier difficilement. Il avait peur de rater une marche avec son précieux chargement. Puis il poussa la porte entrouverte, déposa Marianne sur son lit et lui enleva ses chaussures. Elle avait les bras en croix, les yeux grands ouverts. Et toujours ce sourire qu’il lui connaissait pour la première fois. Pas moqueur, amer ou féroce. Un sourire vrai. Il déboutonna son jean avant de le faire glisser jusqu’à ses pieds. Puis il remonta les draps.

— Reste avec moi… Juste un peu, le temps que je m’endorme…

— D’accord.

Elle ferma les yeux, soulagée. Après des heures d’une souffrance atroce, elle se sentait en lévitation. Dans un pays merveilleux où les barreaux n’avaient jamais été inventés. Laurent apparut dans l’embrasure de la porte.

— Tu vas passer la nuit là ?

— Non, chuchota Franck. J’attends qu’elle s’endorme…

— C’est pas pour tout de suite ! Il va d’abord y avoir la chute…

Le commissaire l’interrogea du regard. La chute, quelle chute ?

— Quand l’effet de la poudre commencera à se dissiper… Elle va atterrir, plus ou moins brutalement. Après, elle s’endormira.

— T’en connais un rayon !

— J’ai vécu avec une fille qui se piquait… Crois-moi, je sais de quoi je parle ! La pire des gangrènes…

Franck ne cacha pas sa surprise.

— Je l’ignorais.

— Tu sais pas tout, mon pote… Bon, je vais me coucher. Tu devrais en faire autant.

— J’ai pas sommeil. Et puis on ne sait jamais…

— Fais gaffe… Certains ont le vin mauvais, si tu vois ce que je veux dire…

Marianne rouvrit les yeux, cherchant son ange gardien.

— Franck ? appela-t-elle. Viens…

Laurent esquissa un sourire un peu moqueur. Il tapa dans le dos de son ami.

— Le devoir t’appelle ! Bonne nuit, camarade. Et ne faites pas trop de bruit, qu’on puisse roupiller tranquille !

Il s’éclipsa. Franck s’approcha du lit mais n’osa pas s’y asseoir, inquiet des paroles de Laurent. Marianne semblait dériver sur une rivière enchantée.

— Tu entends ? Le vent… Pourquoi tu viens pas près de moi ?

Il hésita encore. Et si elle me saute à la gorge ? Ou si elle veut… Mais il avait toujours été attiré par le danger et s’installa finalement à ses côtés. Elle se mit à raconter un conte de fées sans queue ni tête. Il plongea avec elle dans l’inconnu. Essaya de mettre des images sur les mots. Mais ça n’avait aucun sens pour lui. Il était si près d’elle, sans défense, dévêtue de son armure de glace et d’acier.

Soudain, Marianne se mit à pleurer. La fameuse chute, sans doute.

— Ne pleure pas, Marianne… Ne pleure pas…

— Il me manque… Je l’aime tellement, tu comprends ?

Rien du tout, en fait. Peut-être encore un délire ? Elle passa un bras autour de son cou. Il ferma les yeux, essaya de refroidir son moteur qui avait tendance à s’emballer, s’obligea à dresser des interdits. Il fallait s’éloigner avant qu’il ne soit trop tard. Mais elle le serrait toujours plus fort.

Il parvint à résister, souffrit en silence. Marianne sécha ses larmes. Elle semblait revenue dans la réalité. Épuisée par son périple en enfer, elle le considérait avec un air triste, un peu coupable.

— Je vais te laisser dormir, maintenant, murmura-t-il. Tu as encore besoin de quelque chose ?

— J’ai pas d’argent… Mais j’peux te payer autrement si tu veux…

— Hein ? Mais qu’est-ce que tu racontes !

Elle était encore la proie de l’héroïne. Une douceur alcoolisée emprisonnait ses yeux. Elle se lova contre lui. Il oublia les fameux interdits. Il ne s’obéissait plus. Il lui obéissait, à elle. Sa prisonnière. Partagé entre une colère sourde et une envie foudroyante, il l’embrassa. Lui mordit la lèvre jusqu’à refaire saigner sa blessure. Elle tomba sur le dos, il s’allongea sur elle. Il lut alors le désespoir. La douleur. Là, juste au fond de ses yeux si noirs. Il se redressa brusquement.

— Pourquoi tu t’en vas ? J’ai fait quelque chose de mal ? Tu me trouves pas jolie ?

— Non, Marianne… C’est pas toi, c’est moi… Je voudrais que tu dormes, maintenant.

Appuyé à la fenêtre, il laissa le calme le reprendre. Il avait bien failli craquer. Il s’était pourtant juré qu’il résisterait. La première fois où il l’avait vue, dans ce parloir minable, il s’était persuadé qu’il serait capable d’affronter ce sentiment extrême qui l’avait possédé dès qu’il avait croisé son regard.

Le brame mécanique d’un train de nuit lui percuta les oreilles. Il s’approcha doucement du lit. Marianne venait de s’endormir.

J’espère que tu dors, ma belle. Que tu n’es pas blessée. Que tu n’as pas froid, que tu n’as pas peur.

La cellule du dépôt était une cage à l’haleine pourrissante. Une couche en béton, un seau en plastique. Une couverture dont un chien ne voudrait même pas. Du vomi sur le sol, de l’urine sur les murs. Daniel ferma les yeux. Se concentra sur le visage de Marianne. Sur ses yeux noirs.

Elle qui habitait sa chair, chaque atome de son corps.

Sa vie venait de partir en fumée. Son avenir était du passé. Parce qu’elle s’était envolée. Il lui restait juste l’amour. Et l’espoir un peu fou qu’elle réussirait. Car plus rien d’autre ne comptait.

Il avait menti aux flics pour retrouver la solitude. Pour échapper à la torture mentale. Il avait menti parce qu’il aurait aimé que ce soit vrai. Que ce soit lui qui l’ait aidée.

Lui et pas un autre.

Les larmes inondèrent son visage miné de souffrance. Qui était donc ce mystérieux complice, ce sauveur qui avait accompli le miracle ?

Dis-moi que tu n’aimes personne d’autre, ma belle. Jure-le moi. Parce qu’il ne me reste que ça pour survivre.

Samedi 2 juillet — 11 h 00

Le soleil tapa dans l’œil de Marianne. Épée lumineuse, tranchante, qui força le rideau opaque de ses paupières à se lever au beau milieu d’un rêve. Les chiffres verts lui reprochèrent l’heure tardive.

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