Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Elle tenta de parler, n’émit qu’une plainte déchirante. Un petit filet de sang coula de sa bouche. Franck consulta ses collègues, visiblement inquiet.

— Elle saigne…

— Elle a dû se mordre la joue, supposa Laurent.

Il se concentra à nouveau sur le visage martyrisé de Marianne.

— Do… Donnez-moi… quelque chose… parvint-elle à articuler.

Il se rapprocha de ses coéquipiers.

— Combien de temps ça peut durer une crise comme ça, à votre avis ?

— Quelques jours ! affirma Philippe. Ça peut durer des jours !

— Qu’est-ce que tu veux qu’on y fasse ? s’emporta Laurent.

— Je peux peut-être lui redonner de la codéine, non ?

— Encore ? s’exclama Philippe. Tu lui en as filé il y a une heure… Si on lui en donne trop, ça pourrait mal finir. Ça servira plus à rien, je crois…

Marianne essuyait une nouvelle attaque. Elle ne cessa plus de crier, de gémir. Tapant sur les nerfs des flics avec la régularité d’un mouvement suisse. Ses jambes donnaient des coups dans le vide, chaque fibre musculaire se soumettait aux ordres de la bête. Ses mâchoires s’entrechoquèrent, ses yeux montèrent jusqu’au plafond avant de s’écraser sur le sol. Des aiguilles géantes traversaient sa boîte crânienne, d’une oreille à l’autre. Sa nuque, tendue au maximum, se pliait vers l’avant avant de se rétracter, poussant sa tête vers l’arrière.

Elle recommença à crier, les policiers échangèrent un regard épuisé. Puis elle frappa l’arrière de son crâne contre la fonte.

Franck la contemplait avec désolation. Et colère. Les crises se rapprochaient de plus en plus. La cinquième en une heure de temps. Et, surtout, elles étaient de plus en plus longues à disparaître. De plus en plus terrifiantes.

Sa tête heurta à nouveau le radiateur avec brutalité.

— Arrête ! s’écria le commissaire.

— Laisse-la s’assommer ! préconisa Laurent.

Encore deux coups qui résonnèrent jusque dans le ventre du flic. Elle vomissait son mal en glapissements qui n’avaient plus rien d’humain.

— Il faut la détacher ! dit Franck. Elle va finir par se fracasser !

Il se baissa mais Marianne lui interdisait d’approcher avec ses jambes. Il reçut plusieurs coups avant d’atteindre les menottes. À peine libérée, elle porta une main jusqu’à sa bouche, planta ses dents dans la chair violette. Le sang coula le long de son bras, Franck attrapa ses poignets.

— Putain ! Mais arrête !

Il la souleva, avec l’impression d’empoigner un morceau de ferraille rouillée, puis la traîna jusqu’au canapé. Il perdit subitement son sang-froid.

— On n’a pas des calmants ou des somnifères dans cette baraque ?! hurla-t-il.

— Non, répondit Didier. J’ai déjà vérifié…

Marianne se contorsionnait dans ses bras. Avec une force contre laquelle il avait du mal à lutter. Il sentit une nouvelle onde la traverser, une nouvelle convulsion s’emparer de son corps. Il ne put la tenir plus longtemps, elle atterrit sur le tapis. Y resta, à genoux, suppliciée par un tortionnaire invisible. Elle recommença à mordre ses doigts.

Philippe et Didier étaient pétrifiés d’horreur. Laurent alluma une Marlboro. Avec un calme glaçant. Il haussa la voix pour être entendu au milieu des lamentations de la forcenée.

— On n’a qu’à la remonter dans sa piaule et l’attacher au pieu. Et la bâillonner. Sinon, elle va nous empêcher de dormir. Comme ça, on n’entendra plus ses putains de cris !

Ses trois collègues restèrent sidérés. Tandis que Marianne frappait son front par terre.

— Quoi, alors ? contre-attaqua Laurent. Je peux l’assommer si vous préférez !

— La petite a raison ! lança Philippe. T’es vraiment qu’un sale con !

Les deux flics s’affrontèrent du regard. Marianne cessa de se cogner la tête. Mais pour combien de temps ? Prostrée dans un mutisme douloureux, elle ne montrait plus aucun signe de violence démente. Pourtant, cette nouvelle rémission n’en était pas vraiment une. Elle se contractait violemment à intervalles réguliers. Toussait jusqu’à cracher du sang. Puis elle se souvint que sa bouche servait à parler. Pas seulement à hurler ou à mordre.

— Ne… me laissez… pas comme ça ! Aidez-moi ! Donnez-moi de la came ! supplia-t-elle en pleurant toutes les larmes de son corps.

— On n’en a pas ! martela Laurent. On est flics ! Pas dealers, merde !

Franck, impuissant, se contentait d’endurer les plaintes déversées directement dans son oreille. Comme si c’était lui le bourreau. Elle allait bien finir par tomber d’épuisement. Par se taire.

— Je vous ferai tout ce que vous voulez ! cria Marianne qui avait perdu le sens des réalités.

Perdu la dignité, la fierté et tout le reste. Tout ce qui était en train de succomber à la torture. Elle reprenait les vieilles habitudes. Se vendre pour avoir sa dose. Ils mirent un instant à comprendre sa proposition.

— Ça devient intéressant ! s’amusa Laurent.

— Arrête ! ordonna Franck.

Puis sa voix se fit plus douce. Il s’approcha de ce qui restait de sa tueuse. Bien mal en point.

— On ne veut rien, Marianne. Juste que tu ailles mieux…

Les supplications continuaient. Un chant terrifiant. Un truc qu’il n’avait jamais entendu. Elle lui infligeait un regard poignant. Encore plus dur d’affronter ses yeux que ses prières.

— Prends… ton… flingue, murmura-t-elle. Comme hier… Là… Là… Mais cette fois, tire…

Elle posa un doigt tremblant au milieu de son front. Franck, à bout de nerfs, se releva d’un bond.

— Mais c’est pas vrai ! Quelle merde, cette dope !

Marianne avait enroulé ses bras autour de son corps. Comme si elle craignait que ses tripes ne se déversent sur le sol. Elle continua à implorer. Mais sa voix donnait des signes de faiblesse. Bientôt elle ne pourrait même plus parler.

Philippe ouvrit la fenêtre, aspira une bouffée d’oxygène. Au bord du malaise. Marianne se tut. Allongée par terre, tétanisée des pieds à la tête.

Seuls les gémissement sépulcraux s’échappaient encore de sa bouche. Un requiem insupportable.

Franck récupéra alors les clefs de la voiture.

— Où tu vas ? interrogea Laurent d’un air soupçonneux.

— Chercher de la drogue…

— Hein ? Mais t’as pété un câble ou quoi ?

— Ouais ! Je pète un câble ! On ne peut pas la laisser continuer à souffrir comme ça !

— Tu comptes la trouver où ta merde ? poursuivit Laurent en lui barrant le chemin. Tu veux tout faire rater parce que cette tarée nous fait une petite crise de manque ?

Une petite crise ? T’as pas de cœur ou quoi ?

— Rien à foutre d’elle ! Elle finira par se calmer. Je vais lui mettre mon poing dans la gueule, elle va roupiller un bon coup !

— Tu frapperais une fille qui se tord de douleur par terre ?

— Et toi ? Tu risquerais de tout compromettre pour lui donner sa dose ? Et si tu te fais choper avec de la dope, hein ? T’as pensé à ça ?

— Je prends le risque, répondit Franck en baissant d’un ton.

— Je vais y aller moi, proposa Philippe. Je sais où trouver de l’héroïne ; si je me fais piquer, ce sera moins grave que si c’est toi… Je vais prendre ma moto, ça ira plus vite.

Franck eut un instant d’hésitation. Puis il acquiesça. Philippe prit son casque et son blouson.

— Vous êtes complètement barges, les mecs ! vociféra Laurent.

Il s’approcha de Marianne, la secoua comme s’il voulait la briser en morceaux.

— Tu vas nous faire chier longtemps ? s’écria-t-il.

— Arrête ! ordonna Franck. Lâche-la !

— T’as raison ! Fais foirer la mission si ça te chante ! Après tout, c’est toi le patron.

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