Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Elle étira ses muscles endoloris, des courbatures en cascade lui rappelèrent les mauvais souvenirs de la veille. Elle s’extirpa des draps. Ses mollets étaient durs comme si elle avait disputé un marathon, elle peina pour atteindre son paquet de Camel. À la fenêtre, elle espéra le premier train de sa journée. N’entendit que la mélodie du vent dans les feuillages assoiffés. Puis trois coups contre la porte.

— Une minute !

Elle enfila son jean à la va-vite, passa une main dans ses cheveux indomptables. Donna le signal.

Le commissaire apparut. Il avait une mine insomniaque mais lui offrit un sourire.

— Salut Marianne… Comment tu te sens ce matin ?

— Ça va…

Elle sourit à son tour. Un peu embarrassée.

— Comme si j’étais passée sous un train, en fait !

— Je vois. Il est un peu tard pour un café mais…

— Il n’est jamais trop tard pour un café !

— Il y en a dans la cuisine, si tu veux descendre…

Elle enfila ses baskets, le précéda dans le couloir. Il marchait toujours derrière, craignant sans doute une attaque sournoise. Après la descente douloureuse de l’escalier, elle découvrit la cuisine, vaste pièce moderne et bien équipée.

Elle s’attabla, se laissa servir.

— Tu prends combien de sucres ?

— Trois… S’il vous plaît.

— Trois ? C’est plus du café !

— Si. C’est seulement du café sucré…

Il s’assit en face d’elle, remarqua qu’elle évitait son regard. Lui donna un cendrier. Elle remonta les manches de son cardigan, il aperçut l’hématome sur son bras. Là où Laurent avait enfoncé l’aiguille. Bien maladroitement. Elle fixait sa tasse vide. La fenêtre, la porte, les meubles. Tout sauf lui. Jusqu’à ce qu’enfin, elle se décide à parler.

— Je suis désolée pour hier, commença-t-elle d’une voix un peu sèche.

— Je suppose que tu aurais préféré éviter ça… Tu aurais dû m’en parler, avant que ça ne se produise. Avant qu’on atteigne ces extrémités…

— Pas facile de dire ce genre de choses… Et puis, une telle crise, ce n’est pas souvent… Je crois même que c’est la plus dure qui me soit arrivée.

— Vraiment ? Pourquoi hier ? Tu es angoissée ?

— Non ! Pensez-vous ! Y a vraiment pas de quoi ! Je passe de super vacances à la campagne… Gratos, en plus…

Il feignit de ne rien avoir entendu. Elle grilla encore une cigarette.

— Tu fumes toujours autant ?

— Toujours, oui. Quand j’ai des clopes, du moins.

— Et… comment tu faisais pour te procurer la came en taule ?

— Ça ne vous regarde pas.

Un nouveau silence, encore plus long que le premier.

— Pour cette nuit, lâcha-t-elle enfin, je crois que j’ai dit un certain nombre de conneries après la piqûre… Je ne me rappelle plus très bien, mais…

— T’en fais pas. C’est oublié.

— C’est la poudre, vous savez… On raconte n’importe quoi. Je… Je vous ai fait des avances, pas vrai ?

— En quelque sorte, révéla-t-il avec un sourire.

Elle se souvenait de tout, en fait. Mais préférait lui laisser entendre que non. Pourtant, elle se rappelait même du goût de ses lèvres. Du baiser brutal et sanglant. Qui lui avait procuré de drôles de sensations.

— Merci de… de ne pas en avoir profité, ajouta-t-elle.

Il se leva. Se servit un deuxième café.

— Un autre ? proposa-t-il.

Elle hocha la tête. Encore une suspension dans leur conversation.

— Je t’ai embrassée, avoua-t-il soudain.

Elle mima la stupéfaction. Se força à rire. Des pas résonnèrent dans l’escalier comme pour les sortir du trouble au moment opportun.

— Tiens, voilà notre ami Laurent, chuchota Marianne.

— Comment tu sais que c’est lui ?

— En taule, on développe certaines facultés. Je reconnais ses pas. Ceux de quelqu’un qui pèse son poids… quatre-vingt-dix kilos au bas mot ! Quelqu’un sûr de lui, pas particulièrement discret…

Laurent se présenta dans la cuisine.

— Salut ! grommela le flic. Qu’est-ce qu’elle fout là ?

— Salut, répondit le commissaire. Nous prenions un café…

— Je vais remonter, murmura Marianne.

— Mais non, reste, je t’en prie ! dit Laurent avec un mauvais rictus.

Il se versa un jus, s’attabla. Il toussa, alluma une Camel. Puis la dévisagea, enfin. Droit dans les yeux.

— J’espère que tu ne vas pas nous casser les couilles, aujourd’hui !

— Non, capitaine. Je vais essayer de ne rien vous casser du tout.

— Comment sais-tu qu’il est capitaine ? s’étonna le commissaire.

— Il est moins gradé que vous, mais plus que les deux autres. Donc, soit capitaine, soit commandant.

— Bien vu… Tu pèses combien, Laurent ?

Le capitaine écarquilla ses yeux encore fripés de sommeil. Avec des poches impressionnantes dessous.

— Pourquoi tu me poses cette question ? Tu veux me foutre au régime ou quoi ?! Je sais pas… Environ quatre-vingt-dix…

Marianne esquissa un sourire. Franck ne cacha pas sa surprise.

— Quand t’as descendu l’escalier, Marianne t’a reconnu à ton pas. Et en a déduit ton poids… Qu’est-ce que tu dis de ça ?

Laurent haussa les épaules.

— Elle a ajouté aussi que c’était la démarche d’un mec sûr de lui et pas très discret.

Le capitaine fixa la prisonnière.

— T’as aussi donné mon signe astrologique ?

— J’suis pas douée pour l’astrologie ! Taureau, Lion ou Bélier, je pense…

— Pas mal, concéda Laurent. J’suis Taureau…

— Et tu vois quoi d’autre à son sujet ? s’amusa Franck.

— Vas-y ! pria Laurent. J’ai rien à cacher !

— J’ai l’impression que… vous vous méfiez des femmes. Un peu comme si vous aviez eu un gros chagrin d’amour, une trahison… Et que depuis ça, vous vivez seul… Enfin, vous n’avez pas d’aventures sérieuses.

— Cette fille est incroyable ! lança Franck en riant. Comment peut-elle percevoir tout ça ?

Laurent faisait grise mine. Il aurait aimé un peu plus de discrétion de la part de son ami. Mais il décida d’inverser les rôles.

— OK, puisque tu veux nous la jouer psychologue de bazar, parle-nous donc un peu du type en face de toi qui se marre comme une baleine…

Franck cessa de rire. Augurant à son tour des révélations gênantes.

— C’est un homme qui voue sa vie à son travail. Qui aime son boulot, énormément, comme vous d’ailleurs… Il porte une très grande attention à son apparence physique, il refuse et refusera toujours de vieillir… On dirait qu’il a une revanche à prendre sur quelque chose… sur la vie… Parce qu’il a dû vivre des choses difficiles… Des épreuves…

Le visage du commissaire se modifia lentement.

— Mais c’est juste qu’elle s’en sort bien, la petite ! ricana Laurent. Continue, Marianne…

— Il a un côté violent qu’il cache sous un calme apparent. Qu’il assume assez mal. Je pense qu’il est brutal parce qu’on l’a été avec lui… Ou que la vie l’a été avec lui. Un malheur qui l’a frappé, peut-être… La perte d’un être cher ou…

Franck déboutonna le col de sa chemise.

— C’est un angoissé, qui dort peu ou mal… Qui a complètement raté sa vie personnelle. Qui traîne derrière lui des regrets, des remords… Quelque chose lui est resté coincé là.

Elle pressa deux doigts sur sa gorge puis s’accorda une pause.

— Je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise… D’ailleurs, je me suis certainement plantée.

— Pas du tout ! assura Laurent en savourant sa vengeance. C’est vrai que tu es forte…

— Très impressionnant ! commenta Franck avec fair-play. À mon tour, maintenant…

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