Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— C’est pas du jeu, commissaire ! Vous avez lu les rapports des psychiatres dans mon dossier…

Elle alla nettoyer sa tasse dans l’évier. Laurent lui donna la sienne.

— Puisque t’y es…

— Aucun problème, capitaine.

Il s’adressa ensuite à son chef.

— Je prends la bagnole. Je vais acheter des clopes et le journal… Tu veux quelque chose ?

— Non… Marianne ? Tu as envie de lecture, peut-être… Ou d’autre chose. Ne te gêne pas.

Elle mit son cerveau en action. En ébullition.

— Je… Si c’est possible, j’aimerais… Si vous voyez une pharmacie…

Elle attrapa un calepin et un stylo qui traînaient sur le plan de travail, griffonna quelques mots, tendit le papier à Franck.

— Il me faudrait ces trois médicaments… Un, pour les douleurs musculaires et l’autre, pour les maux de ventre… La pommade, c’est aussi pour les muscles… J’ai des courbatures partout.

— Je peux avoir ça sans ordonnance ? s’inquiéta Laurent.

— Aucune idée ! Le toubib de la prison me les donnait… Merci d’essayer.

Marianne avait envie de sourire, mais elle se retint et retourna à la vaisselle. Pourvu qu’il me ramène les deux médocs ! Les deux, et pas un seul. Les deux qui, mélangés, donnent le plus soporifique des cocktails. Une spécialité très usitée, en taule. En l’occurrence, de quoi assommer un flic en moins de dix minutes. Même un flic de quatre-vingt-dix kilos.

*

Le juge d’instruction aimait les longs silences. Ceux qui mettent mal à l’aise. Il prenait tout son temps pour relire la déposition de Daniel. Il releva enfin la tête, le toisa au-dessus de ses verres en demi-lune. Des petits yeux marron, inexpressifs.

— Êtes-vous conscient de la gravité de vos actes, monsieur Bachmann ?

— Écoutez, monsieur le juge… Je… Je souhaite revenir sur mes déclarations.

Le front du magistrat se plissa comme un vieux fruit oublié sur l’étal d’un marché.

— Allons bon ! Pourquoi donc ?

— Parce que… Parce que je n’ai pas aidé Marianne à s’échapper de l’hôpital…

— Ah oui ? Pourquoi alors l’avoir dit hier aux policiers ?

— Parce que je n’en pouvais plus de cet interrogatoire qui a duré des heures et des heures ! Je voulais juste que ça s’arrête… Mais je n’ai pas aidé Marianne à s’évader, je vous le jure.

— Jurer ne sert à rien, monsieur Bachmann.

Daniel passa une main sur sa barbe. Il rêvait d’une douche. Il sentait sur lui l’odeur humiliante de la geôle infâme qui l’avait digéré toute la nuit comme un intestin nauséabond avant de le vomir au petit matin.

Il tourna la tête vers son avocat, Maître Hendy, commis d’office. Qui lisait un message sur son portable. L’avocat concéda un petit effort face au regard fâché de son client.

— Vous connaissez les méthodes policières, monsieur le juge ! s’exclama-t-il avec un effet de manche ridicule. Les interrogatoires sans fin, les nerfs des prévenus mis à rude épreuve…

— Votre client ne me semble pas être quelqu’un de particulièrement fragile, maître. Je vois mal comment il pourrait se laisser impressionner par deux policiers !

— Mon client vient de vous le dire, monsieur le juge ; il avait envie que ça s’arrête…

— On ne s’accuse pas de choses aussi graves sous prétexte qu’on est fatigué !

— J’étais épuisé ! rectifia Daniel. Ils m’interrogeaient encore à deux heures du matin…

— Pourtant, vous déclarez être amoureux d’elle, monsieur Bachmann.

— C’est vrai. Je ne reviens pas là-dessus. Je suis amoureux de cette fille, j’ai couché avec elle mais… Mais je ne l’ai pas aidée à s’enfuir.

— Est-ce dans vos habitudes de coucher avec les détenues, monsieur Bachmann ?

— Non. Bien sûr que non…

— Nous vérifierons, monsieur Bachmann. Faites attention. Nous allons interroger les détenues de la maison d’arrêt et même les anciennes détenues.

— Allez-y, répliqua Daniel. Marianne a été la seule…

— Donc, vous reconnaissez avoir couché avec elle, vous reconnaissez même être amoureux d’elle, mais vous niez l’avoir aidée dans son entreprise ?

— C’est ça, monsieur.

Le juge reprit la déclaration en mains.

— Vos aveux sont pourtant circonstanciés. Vous connaissez la marque de l’arme qui a servi à Gréville pour son évasion… Vous mentionnez même où vous vous l’êtes procurée…

— C’est… c’est Werner qui m’a soufflé que c’était un Glock. Je n’en savais rien… Idem pour la cité des Aulnes.

— Prenez garde ! Vous portez là de graves accusations contre un fonctionnaire de police chevronné !

Daniel ferma les yeux. Il attendait que son avocat prenne la relève mais il ne reçut aucun appui.

— Je… Je vous assure que je n’ai rien à me reprocher.

— Si vous coopérez, la justice saura en tenir compte… Où pouvons-nous trouver Gréville ?

— Mais je n’en sais rien ! Et… Et même si je le savais, je ne vous le dirais pas.

— Là, vous vous enfoncez, monsieur Bachmann !

— Monsieur le juge a raison, acquiesça Maître Hendy.

Était-il là pour le défendre ou lui mettre la tête sous l’eau ?

— J’ignore où elle se trouve ! martela Daniel. Je ne vois pas comment je le saurais…

— Deviez-vous la retrouver quelque part, plus tard ? Est-ce vous qui lui avez trouvé une planque ? Un refuge où se cacher après son évasion ?

— Mais non ! protesta Daniel en secouant la tête. Puisque je ne l’ai pas aidée !

— Si vous nous révélez où elle est, vous paierez une addition moins lourde… Parce que, sinon, vous allez payer, croyez-moi ! Vous n’avez pas aidé n’importe qui ! Mais une criminelle particulièrement dangereuse… Une femme coupable de plusieurs meurtres odieux ! En êtes-vous conscient ?

— Elle… Elle n’est pas si mauvaise que vous le pensez, murmura Daniel.

— Taisez-vous ! conseilla le bavard.

— Mais non, Maître, laissez donc votre client s’exprimer ! Qu’il nous explique comment on peut tomber amoureux d’une… d’une ordure pareille !

Daniel releva les yeux. Gris. Presque mauves.

— Marianne n’est pas une ordure ! Je vous interdis de dire ça !

— Je plains votre épouse ! Être trompée, ce n’est jamais facile… Mais trompée avec ça…

— Arrêtez ! hurla Daniel en se levant. Vous n’avez pas le droit de me parler ainsi !

— Calmez-vous ! implora Hendy.

— Restez assis ! Je sais que vous avez aidé cette pourriture à s’enfuir et vous allez me dire où elle est ! Ou vous allez le payer très cher ! De toute façon, la police va la retrouver et la remettre en prison, là où se trouve sa place… Ce n’est qu’une question de jours.

— J’espère bien que non, murmura Daniel en retombant sur sa chaise.

L’avocat soupira, consulta sa montre. Le magistrat poursuivit.

— Je vous mets en examen pour complicité d’évasion. Je vous place en détention préventive.

— Je ne mérite pas d’aller en taule pour avoir couché avec une détenue !

— Pas pour ça, Bachmann… Pour complicité d’évasion !

— Mais je ne l’ai pas aidée ! Allez-vous enfin m’écouter ?

— Je vous écouterai lorsque vous serez décidé à me dire la vérité. Vos mensonges ne m’intéressent pas… Donc, je vous place en détention préventive à la maison d’arrêt de S.

— S. ? répéta Daniel avec effroi. Mais… Vous ne pouvez pas faire ça ! Je…

— Au moins, vous ne serez pas dépaysé, monsieur Bachmann ! ironisa le juge. De quoi avez-vous peur ? Que vos anciens collègues vous reprochent de les avoir trahis ? Vous irez à S., c’est la maison d’arrêt la plus proche… Je ne vais pas vous envoyer à deux cents kilomètres d’ici, non ? Je vous reverrai lundi… Si vous retrouvez la raison et que vous avez des aveux à passer pendant le week-end, signalez-le à un surveillant. Qu’il prévienne Werner… Il prendra votre déposition. Au revoir, monsieur Bachmann. Au revoir, Maître.

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