Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Mardi 17 mai

Daniel ouvrit la porte et dévisagea Marianne, recroquevillée sur la banquette en mousse.

— C’est la quille, ma jolie !

Jour de la libération ? Elle avait perdu le fil, sans son précieux réveil.

Elle rassembla ses maigres affaires à la va-vite avec des gestes imprécis, tremblants. Exsangue. Dix jours sans cigarettes, sans drogue. Vingt-trois heures par jour larvée dans ce cocon hideux. Elle n’avait résisté que grâce aux béquilles chimiques, les fameuses pilules colorées du docteur Toqué. Docteur Toqué, oui. Ça ne s’invente pas… Mais ce cachetonnage massif lui avait un peu rongé le cerveau au passage.

Dans le couloir, elle accéléra le pas, pressée de regagner les étages. Elle trébucha dès la première marche. Il fallait remettre tout en fonctionnement, ajouter de l’huile dans les rouages. Daniel l’aida à se relever, elle se dégagea un peu brutalement.

— Eh ! Je voulais juste t’aider !

— Ouais ! Et en profiter pour mettre tes mains partout !

Il partit à rire. Elle aussi. N’importe quoi l’aurait fait rire, de toute façon.

— Tu sais que j’ai plus rien ? Tu aurais pu penser à moi avant de te tirer en congés !

— Tu crois que je pense à toi tout le temps ? Et puis, mitard égale pas de drogue. C’est la règle ! Mais je passerai, cette nuit… À condition qu’on t’emmène à la douche aujourd’hui, bien sûr !

— Va te faire voir !

— Allez, sois pas de mauvais poil, Marianne ! Tu es si jolie quand tu souris !

— Toi, t’as l’air encore plus con quand tu souris !

— Tu sais ce que j’aime bien chez toi ? Ta délicatesse ! Ton exquise féminité ! Et ton langage de parfaite jeune fille de la haute !

— Tant mieux ! Viens pas les mains vides cette nuit, sinon je te ferai regretter tes vacances !

Ils étaient de retour à la surface, Justine arrivait en face d’eux.

— Ravie de te revoir parmi nous, Marianne ! fit-elle.

— Fallait bien que je finisse par remonter ! Vous avez dû vous ennuyer sans moi, pas vrai ?

Devant le chef, elle ne tutoyait jamais Justine. Leurs relations privilégiées devaient rester aussi secrètes que possible. Mais Daniel n’était pas dupe.

— On ne s’ennuie jamais ici, rétorqua la surveillante.

— Pas possible ! Alors là, c’est un scoop ! Moi, ça fait trois piges que je m’emmerde !

Ils arrivèrent devant la cellule 119. Enfin chez soi.

— Au fait, dit Daniel, tu as un parloir demain…

— Très drôle, chef ! J’ai jamais de parloir et tu le sais très bien…

— Je ne plaisante pas. Demain, à quatorze heures.

— Qui ?

— Qu’est-ce que j’en sais ? Je suis pas ton secrétaire particulier. À ce soir, Marianne…

— Si je veux, d’abord…

— Bien sûr que tu voudras ! J’ai plein de cadeaux pour toi, histoire de fêter ton retour à l’étage… Et tâche de te tenir tranquille, évite le cachot pendant au moins une semaine !

Il mima une révérence et se retira en souriant.

*

Marianne tournait en rond dans la cour. Un parloir, demain à quatorze heures. Mais qui pouvait bien venir la voir, elle ? Ses grands-parents ? Impensable ! Jamais ils ne s’étaient déplacés. Tant mieux, d’ailleurs… Alors, qui ?

Arrête de te poser des questions. C’est une association qui veut te coller un visiteur de prison ! Ou de gentilles bonnes sœurs qui rêvent de te réconcilier avec leur Dieu !

Elle se laissa glisser le long du grillage. Un soleil généreux tentait de la réchauffer. Elle ferma les yeux, profitant de cette offrande inespérée.

Mais Delbec annonça bien vite la fin de la récré.

— Déjà ? bougonna Marianne.

— Ça fait une heure…

Est-ce qu’un jour je pourrai cesser de compter les heures ? Oui. Un jour, je ne compterai plus rien du tout. Ni les heures, ni les clopes.

Avant le retour en cellule, elle fut emmenée à la douche, sursis bien agréable. La prochaine, dans quarante-huit heures. Ici, on n’a pas le droit d’être propre. Si, un jour sur deux.

La clef dans la serrure, le lit avec vue sur rien.

Mais qui vient me voir demain ? Le bruit du TGV repoussa les questions. Paupières fermées, elle tenta de s’accrocher aux wagons. Le train ne passait pas là par hasard. Il venait pour elle, la kidnappait au passage. Son esprit s’envola par-delà les barbelés, insecte léger aimanté par la lumière. Elle avait le don de dissocier son esprit de son corps, de le laisser partir très loin. Parfois trop loin. Les voyages n’étaient pas toujours agréables. Mais au moins, elle voyageait. Dans l’espace ou le temps. Dans l’imaginaire tendre ou la dure réalité. Dans les rêves d’un avenir qu’elle n’avait plus, dans les affres d’un passé qu’elle avait perdu.

*

L’heure des ombres et du silence.

Marianne croyait entendre les songes des détenues, flottant dans l’espace, piégés par les plafonds bas et épais. Elle attendait l’heure du prédateur. Après quarante jours dans les profondeurs abyssales, cette nuit aurait dû être sereine. Mais il fallait payer le prix des chaînes qu’elle s’était enroulées autour du cou. Pourtant, il faut bien s’enchaîner pour ne pas couler… Ce soir, ce n’était pas ce rendez-vous obscène qui lui retournait l’estomac, mais ce mystérieux rancard. Ce fameux parloir du lendemain. Qui ? Qui pouvait bien s’intéresser encore à elle ? C’était forcément mauvais, négatif. Mieux valait se prémunir, éviter tout espoir.

La clef dans la serrure la tira de ses pensées. Daniel était ponctuel, pile à l’heure pour la moisson. Il déposa l’offrande sur l’autel, il ne s’était pas moqué d’elle. Trois tablettes de chocolat noir, une cartouche de clopes et deux grammes. Plus une seringue toute neuve. Le Pérou. Ou plutôt Katmandou ! Ça se voyait que c’était pas lui qui payait la camelote ! Son misérable émolument ne lui aurait pas permis de s’offrir une passe à ce prix-là !

Marianne se leva enfin, un peu lasse dans ses mouvements. Il l’aurait tellement préférée lascive.

— Merci pour le chocolat, c’est cool…

Elle attendait les instructions comme un automate à qui on a fait ingurgiter une pièce de monnaie. Mais il la dévorait seulement des yeux.

— Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce t’as à me regarder comme ça ?

— Je te trouve jolie, c’est tout…

Elle le vit sourire. Il s’approcha, caressa son visage. Bizarre le gradé, cette nuit.

— Détends-toi, murmura-t-il.

Il en a de bonnes, lui ! C’est le bras que je vais détendre, oui !

Voilà qu’il l’enlaçait, l’attirait contre lui… Qu’il l’étreignait, de plus en plus fort. Elle ferma les yeux. Pas désagréable. C’était même… Tellement longtemps qu’on ne l’avait pas serrée comme ça…

Qu’est-ce qui lui prend ? Il va pas m’embrasser, tout de même ? Ben si. Il l’embrassa.

— Tu m’as manqué, tu sais…

Une déclaration, maintenant ! Elle commençait à avoir de drôles de sensations. Ses muscles se relâchaient, ça devenait dangereux.

— Et moi ? Je t’ai manqué ? susurra-t-il dans le creux de son oreille.

— Ben ouais, j’avais plus de came !

Un glaçon dans le slip ! Enfin, presque… Refroidi, mais pas tout à fait. Ses assauts de tendresse venaient de se briser sur un récif tranchant, il était vexé. Il desserra son étreinte, reprit l’offrande, laissant tout de même le chocolat.

— Qu’est-ce tu fous ? demanda-t-elle soudain très inquiète.

— Je m’en vais.

Marianne vit s’envoler le nécessaire de survie avec une angoisse démesurée.

— Eh ! Qu’est-ce t’as ce soir ?

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