Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Il a de la chance celui-là ! Moi aussi, je m’étendrais bien sur l’herbe, à l’ombre d’un platane. Devant MA maison, en plus ! Je vais pas y arriver… Elle referma le livre. Le Horla , Guy de Maupassant. Un noble, comme moi ! Sauf que lui, il avait sa baraque, son platane. Et qu’il pouvait passer des heures étendu sur l’herbe. À glandouiller au milieu des jonquilles.

Elle plaça une chaise sous la fenêtre ouverte, grimpa dessus. À défaut de platane, elle voyait le toit du bâtiment d’en face, un morceau de clôture en barbelés. Le mirador et le surveillant armé d’un fusil d’assaut qui devait s’ennuyer autant qu’elle. Une légère brise polluée lui chatouilla les narines. Le brouhaha qui montait de la cour lui écorcha les oreilles. L’attente était interminable…

*

13 h 30 — Cellule 119

Delbec n’était pas revenue, bien sûr.

Qu’est-ce qu’elle fait ? Elle m’a oubliée ou quoi ?

Marianne se jeta soudain sur son paquet de Camel, en alluma une sans hésiter. À cet instant, c’était primordial. Cas de force majeur. Sauf que c’était l’avant-dernière du paquet. Elle se força à rester assise, brasser de l’air aurait pu consumer la cigarette encore plus vite. À peine le mégot écrasé, elle fonça vers le lavabo, s’examina dans le miroir. Ses cheveux ne voulaient pas se calmer, eux non plus. Et puis elle aurait dû dormir, cette nuit. Pas jolie à regarder. Mais qu’est-ce qui me prend, bon sang ! Rien à foutre d’avoir la gueule à l’envers ! C’est pas le Prince Charmant qui va débouler au parloir ! Et même… Je l’emmerde ! Je sais pas encore qui, mais je l’emmerde !

Sur ces belles paroles, la serrure sonna l’alerte et Delbec se présenta, aussi essoufflée qu’un bœuf qui vient de labourer dix hectares.

— Dépêchez-vous mademoiselle, nous sommes en retard !

— VOUS êtes en retard ! rectifia Marianne avec humeur. Vous avez pu savoir qui vient me voir ?

— Je n’ai pas eu le temps, qu’est-ce que vous croyez !

Comment avait-elle pu même l’espérer ? Elle glissa au passage son paquet moribond dans sa poche. Delbec arma les menottes.

— C’est vraiment indispensable, surveillante ? demanda Marianne.

La gardienne la dévisagea avec un étonnement aussi large que ses hanches. Marianne leva les yeux au ciel et se retourna. Pas un brin de psychologie, la Monique !

— Vous auriez pu faire une exception ! bougonna-t-elle. Pour une fois que j’ai une visite ! Je vais pas vous sauter dessus…

Elles se mirent en marche. Delbec essuya son front avec un Kleenex déjà mouillé.

— Là n’est pas le problème, mademoiselle. Vous le savez aussi bien que moi, pas de sortie de cellule sans les menottes. Si vous n’aviez pas…

— Je sais ! coupa Marianne d’un ton excédé. Je ne dois m’en prendre qu’à moi-même ! Je connais la chanson !

— Alors, pas la peine que je vous la chante.

Marianne se rendait pour la première fois à l’étage des parloirs. Elle fut soumise à une fouille en règle, avec franchissement du portique détecteur de métaux qui, bien sûr, s’affola au passage des menottes. Vraiment idiote cette machine ! Enfin, elles arrivèrent devant la petite salle où attendait son mystérieux visiteur. Marianne inspira à fond, elle ne pouvait même pas se recoiffer, les poignets toujours attachés. Monique poussa la porte, Marianne passa devant.

Là, elle s’arrêta, face à trois hommes.

Delbec ôta les pinces à sa prisonnière qui fixait froidement les inconnus, puis s’éclipsa en rappelant tout de même le règlement.

— Vous avez une heure. Si quelque chose ne va pas, un de mes collègues est dans le couloir, n’hésitez pas à l’appeler. Vous avez l’interphone, là…

— Merci madame, répondit l’un des hommes avec un sourire poli. Tout ira bien.

La porte claqua dans le dos de Marianne qui n’avait pas remué un cil. Elle frottait juste machinalement son poignet douloureux tout en les regardant. Celui qui avait remercié Delbec prit la parole.

— Bonjour, Marianne.

— On se connaît ? répliqua-t-elle sèchement.

— Non ! Mais…

— Alors pourquoi vous permettez-vous de m’appeler par mon prénom ?

Coup de blizzard. Un des hommes toussa machinalement comme pour combler le silence glacé.

— Voulez-vous vous asseoir, mademoiselle ?

— Pour quoi faire ?

— Parler. C’est ce que nous sommes venus faire.

Marianne esquissa un sourire amer.

— Ça sent la flicaille, ici ! Pas vrai ?

— Pas faux.

— Je le savais ! Rien qu’à voir vos tronches ! Dans ce cas, vous vous êtes dérangés pour rien, j’ai que dalle à vous dire. Alors si vous voulez bien m’excuser, j’ai un emploi du temps hyper chargé…

— C’est nous qui avons des choses à vous dire… Vous avez juste à nous écouter.

Elle hésita. Curieuse de savoir ce que voulaient ces trois policiers. Et puis, l’un d’eux avait des cigarettes dans la poche de sa chemise. Il y avait peut-être là le moyen de récupérer quelques munitions.

Ils s’installèrent tous les quatre, elle face aux trois autres. Ça lui rappelait un peu le commissariat, le tribunal, les interrogatoires. Elle avait les nerfs à fleur de peau.

— Je veux bien vous écouter si vous me rendez un petit service, fit-elle avec aplomb. J’ai plus de clopes. Vous en avez ?

L’homme, qui devait être le chef, regarda son collègue qui sortit à regret les Marlboro de sa poche. Des fortes, heureusement. Il en proposa une à Marianne.

— C’est le paquet que je veux, précisa-t-elle.

— Vous savez très bien qu’on n’a pas le droit de vous remettre quoi que ce soit.

— J’en ai un vide dans ma poche, je vais faire le transfert.

Le chef hocha la tête. Marianne mit les Marlboro dans l’emballage Camel, en alluma une puis renvoya le paquet à son malheureux propriétaire, un petit sourire narquois en guise de merci.

— Alors, qu’est-ce qui vous amène dans cet endroit charmant ?

— On pourrait peut-être se présenter… Je suis Franck et voici Laurent et Philippe.

— Ça, c’est des présentations ! D’habitude, les flics, ils donnent d’abord leur grade et après, leur nom ! Du style, commissaire Machin-chose, lieutenant Trucmuche !

— Eh bien, nous en resterons aux prénoms, répondit Franck.

Ça sentait le traquenard à plein nez. De plus en plus intéressant… Marianne les dévisagea tour à tour. À peine quelques secondes pour les jauger. Franck, quadragénaire bon chic bon genre, plutôt beau gosse, chemise impeccable et teint hâlé ; pas un cheveu ne dépassait. Très accro à son apparence. Ambitieux, mégalo même. Et des yeux étonnants. D’un vert profond, comme deux émeraudes. Avec un soupçon d’ocre autour de la pupille.

Laurent, quelques années de plus, pas du tout le même style. Plus décontracté, beaucoup moins soigné. Assez banal, ni vraiment moche, ni vraiment beau. Pas rasé, mal coiffé. Et il fumait des Marlboro. Un type qui aimait son boulot, qui ne vivait que pour ça.

Le dernier, Philippe, le plus jeune des trois. La trentaine, à tout casser. Jean, polo, bien propre sur lui. Visage agréable, muscles entretenus : un sportif. Mais là, il était un peu inquiet. Intimidé, même.

Elle avait forgé son intime conviction, jury à elle toute seule. Juste en les observant quelques secondes. Un jeu comme un autre. Trois flics pour elle toute seule, d’élite en plus. Officiers, probablement. Ça, c’était un autre jeu qui pouvait se révéler amusant.

Franck reprit la parole. À croire que les autres étaient muets. Ou juste là pour la figuration.

— Comment trouvez-vous la prison ? demanda-t-il en souriant.

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