Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Je peux encore tenir. Encore quelques minutes. Il suffit d’y croire, de ne pas suivre les ombres. Pas maintenant, pas tout de suite, par pitié ! Le temps passe soudain si vite, oubliant les chemins tortueux, il prend même des raccourcis, le traître ! Il coule à haut débit, le ru s’est mu en fleuve déchaîné. Les aiguilles du réveil s’emballent dans une course folle. Non, je ne vais pas ouvrir le parachute maintenant ! Je veux voler encore ! Rester là-haut. Planer dans les courants d’air chaud, survoler la misère, de loin, de plus en plus loin. De plus en plus floue.

Je veux pas que ça se finisse. Laisse-moi au moins m’endormir ! Putain, l’avion pique du nez, il va se crasher ! Atterrissage brutal, forcé. Chute libre. Même pas le temps d’ouvrir la voile…

… Aspirée par la réalité comme par une bouche monstrueuse, Marianne tomba du lit, violemment expulsée de son rêve. Les larmes, mauvaises, amères ; sanglots qui étouffent, respiration qui peine. Je voulais pas revenir, pas si vite !

Elle rampa jusqu’à la grille, s’aida des barreaux pour se remettre debout et se tapa le front contre le métal, de plus en plus fort ; jusqu’à ce que ses lèvres goûtent le sang. Retenir ses cris. Les matonnes seraient capables de m’entendre et de m’enfermer dans la cellule capitonnée. Taper jusqu’à ce que la vue se brouille… Pas assez, encore l’horreur autour d’elle, toujours la pourriture autour d’elle. En elle… Taper, encore, toujours plus fort… La douleur ne t’atteint plus, insensible Marianne.

Et soudain, le noir s’imposa. De plein fouet. Même plus de rêve, nuit aussi épaisse qu’un brouillard côtier, aussi obscure que son avenir.

Coma parfait.

*

Marianne s’éveilla. Mal de tête garanti. Les murs sales de l’infirmerie l’accueillirent gentiment. Elle voulut porter sa main droite jusqu’à son front. Impossible, poignet menotté au lit. La main gauche, peut-être ? Gagné. Énorme pansement sur le front, perfusion dans le bras. Et Justine, assise près du lit.

— Coucou, Marianne…

Cette voix, ça faisait du bien, au sortir du coma.

— Quel jour on est ?

— Dimanche. Tu as passé la matinée à l’hosto. Ils t’ont fait des radios, tu as un petit trauma crânien, rien de bien méchant… Faut que t’arrêtes tes conneries, Marianne.

— J’ai mal à la tête…

— T’as quatre points de suture sur le front, ça va te laisser une jolie cicatrice.

— M’en fous… J’en ai déjà plein…

— Pourquoi t’as fait ça ?

— J’ai atterri trop tôt…

— Hein ?

— Tu peux pas comprendre… J’vais rester ici jusqu’au bout des quarante jours tu crois ? demanda Marianne avec espoir.

— Non, on te ramène en cellule ce soir. Le médecin a dit que ça pourrait aller.

— Merde ! vociféra-t-elle en calant son crâne dans l’oreiller moelleux.

— Il faut que je te laisse, maintenant… S’il te plaît, arrête tes conneries…

— Un jour, j’arrêterai. Promis. J’arrêterai tout.

*

La tête tournait un peu, la nausée allait avec. Marianne suivait Delbec, lentement. Le toubib l’avait bourrée de calmants multicolores, de quoi assommer un éléphant dans la force de l’âge. À tel point qu’elle n’avait même pas été menottée. Derrière elle, trottinait la Marquise, ravie d’être du voyage. Marianne imaginait son sourire en coin au milieu de son délire médicamenteux.

Retour à la case départ. Sous-sol des cachots. Mais pas la même cellule.

Non, pas celle-là !

— Vous n’allez pas me mettre là-dedans ! protesta faiblement Marianne. J’suis pas cinglée !

— Mais si, t’es cinglée ! décocha Solange.

Inutile de lui répondre, mieux valait négocier avec Delbec.

— Surveillante, je vous promets de ne pas recommencer…

— J’ai des ordres, mademoiselle. Vous entrez là-dedans sans discuter, s’il vous plaît.

La cellule capitonnée. Encore pire que la geôle pourrie au bas de l’escalier.

— Vous savez bien que je ne peux pas rester sans fumer ! essaya-t-elle en désespoir de cause.

— Vous fumerez pendant la promenade, répondit Delbec.

La Marquise buvait du petit-lait. Savourait chaque seconde de ce combat perdu d’avance. Pourtant, Marianne résistait.

— Je n’irai pas là-dedans !

— Ah oui ? On n’a pas que ça à faire ! Tu vas rentrer tout de suite et arrêter de nous emmerder !

Delbec considéra sévèrement sa collègue. Elle avait du mal à supporter qu’on tutoie les détenues. C’était contre le règlement. Et elle ne tolérait pas ce qui était contraire au sacro-saint règlement. Sa bible. Marianne l’imaginait parfois posé sur sa table de chevet. Mais ce n’était pas le moment d’imaginer Delbec en chemise et bonnet de nuit. La Marquise revint à la charge.

— Alors, tu bouges ou on t’y met de force ?

Marianne tenta de prendre une voix menaçante, édulcorée par les pilules sédatives.

— Je voudrais bien voir ça ! Essayez, allez-y !

— Ça suffit, maintenant ! asséna Delbec. S’il le faut, j’appelle un ou deux gardiens et je vous garantis que vous entrerez !

La menace suprême. Appeler les matons du quartier hommes pour se faire prêter main-forte. Marianne cherchait la solution pour échapper au supplice. Elle essaya la douceur.

— Allez, soyez pas vache, surveillante !

— Je ne suis pas vache , j’obéis aux ordres de ma hiérarchie. Vous récoltez ce que vous avez semé. Vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous…

Marianne avait échoué. Elle se laissa pousser, entendit claquer la lourde porte dans son dos. Vite, les mains sur les oreilles avant que la clef n’épouse la serrure. Encore dix jours à tenir dans cette cage molletonnée. Pas d’affaires personnelles, pas de cigarettes. Même pas de chiottes. Fallait attendre la ronde de la surveillante pour aller pisser un coup. Attendre les heures de repas pour boire un peu d’eau. Pas même une fenêtre. La lumière qui ne s’éteint jamais. Une lumière feutrée. Et aucun bruit qui ne passe les cloisons étanches.

L’horreur absolue. La fameuse torture blanche.

Marianne tournait en rond. Dans sa poche, les cachets remis par l’infirmière. Des anti-douleurs à prendre au repas de ce soir et deux pour demain matin. Elle ne tiendrait jamais dix jours là-dedans. Au-dessus de ses forces. Bien au-delà de ce qu’elle pouvait endurer. Elle mourait d’envie d’une clope. Déjà. Et la promenade, c’était dans presque vingt-quatre heures. Putain ! Mais c’est pas vrai… Ses paupières clignaient sans cesse, mais elle ne trouverait pas le sommeil. Il fallait aider les médicaments à être plus forts que l’angoisse. Coups de pied dans les murs, la porte. Sur le sol. Coups de poing qui résonnaient dans son cerveau endolori. Tout était amorti, étouffé par le revêtement en mousse. Inutile. Sauf que c’était la seule façon de se défouler, d’user les dernières forces pour atteindre le repos. Frapper, crier, hurler. Extraire le trop-plein. Jusqu’à s’effondrer sur la banquette recouverte de la même mousse.

Encore un coup du directeur. Celui-là, un jour, il faudra que je le bute.

Mais la liste s’allonge et jamais je n’aurai le temps de tuer tout le monde.

Deux gendarmes viennent la chercher, là, dans sa chambre qu’elle croyait sanctuaire. Tout juste le temps de s’habiller, on la presse, on entrave ses poignets. Elle a du mal à respirer, son épaule la fait souffrir. Encore un pansement collé sur la plaie, ça peut se remettre à saigner au moindre mouvement. Mais ils s’en fichent, les képis. Ils la traînent dans les couloirs comme un paquet de linge sale encombrant. Dégoûtant, même. Presque trois semaines qu’elle n’a pas marché ainsi, difficile de reprendre le rythme. Et puis les menottes, c’est douloureux, elle n’a pas l’habitude. Elles sont certainement trop serrées. Ils l’ont fait exprès, sûr.

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