Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Moi, ça ne me dérange pas, répondit la Fouine.

— OK, conclut le commissaire en se levant. Didier et moi, on t’accompagne.

Dehors, Marianne s’arrêta sur le perron, respirant à pleins poumons. Elle descendit lentement les marches. Les flics ne la lâchaient pas d’une semelle. Elle admira le ciel, malgré la douleur infligée à ses cervicales. Des milliers d’étoiles, farandole étincelante autour de la reine nocturne.

— C’est beau, murmura-t-elle. Je me souvenais plus que c’était si joli un ciel étoilé…

Franck la dévisageait en souriant. Elle remit la tête en avant, poussa un gémissement douloureux.

— Il faut soigner cette entorse. Tu dois être en forme pour…

— Ne me parlez pas de ça maintenant ! implora-t-elle. Laissez-moi rêver un peu.

Ils s’avancèrent dans le jardin, immense. À la seule lueur de la lune, ils se dirigeaient sans problème. Marianne caressa l’écorce des arbres, toucha les feuilles. Huma la terre humide. Ses gardes du corps l’observaient avec curiosité tandis qu’elle s’émerveillait de chaque chose.

— Vous pouvez pas comprendre ! Ces choses-là, vous ne les voyez même plus… Parce que vous n’en avez pas été privés pendant des années…

Ils retournèrent vers la maison, Marianne s’assit sur le perron. Elle alluma une cigarette, en proposa à ses sentinelles. Ils fumèrent en silence.

— Vous entendez la chouette ? chuchota-t-elle soudain.

— Oui ! rigola Franck. La liberté ne nous a pas rendus complètement sourds ! Dis-moi, Marianne… Qu’est-ce qui t’a le plus manqué en prison ?

Elle ne répondit pas. Tant de choses, en vérité.

— Tes proches ?

— Je croyais que vous saviez tout sur moi ! Alors vous devriez savoir que la seule personne qui comptait pour moi a été butée par vos potes…

— Thomas Guérin, c’est ça ?

Marianne frissonna.

— Et tes grands-parents ?

— Jamais une lettre, fit-elle d’une voix coupante. Jamais une visite. Jamais un centime.

— Tu ne m’as pas répondu, insista-t-il en écrasant son mégot. Qu’est-ce qui t’a le plus manqué en taule ? Le confort ? L’hygiène ?

— Les hommes ? essaya Didier.

Marianne sourit tristement. Les hommes ? S’il savait !

— Le pire, c’est l’ennui… Tout manque, là-bas… Pouvoir se laver quand on veut, manger à sa faim. Boire du café. Toucher la terre… Mais ce qui manque le plus, c’est la liberté. Aller et venir à sa guise. À droite ou à gauche… Ne plus avoir de grilles ou de barbelés. Regarder le ciel, faire des projets d’avenir… Se dire qu’on a un avenir, simplement… La liberté…

Ils admirèrent le ciel à leur tour. Prirent le temps de compter les étoiles. Comme ils ne l’avaient pas fait depuis si longtemps. Depuis trop longtemps. Puis Marianne regagna sagement sa chambre. Franck l’avait escortée jusqu’à la porte.

— Bonne nuit, Marianne.

— Bonne nuit. Et merci pour la balade… Je suis désolée pour tout à l’heure… J’étais ivre.

— Ça va, c’est oublié.

— Et j’voulais vous dire… Je… Je suis heureuse que vous m’ayez sortie de taule…

— Tant mieux… Dors bien, Marianne.

La clef dans la serrure, encore. Elle entrebâilla la fenêtre. C’est alors qu’elle l’entendit approcher. Sa bouche s’arrondit de surprise. Chacun de ses muscles se mit à vibrer. Chacun de ses sens se plaça en alerte. Impossible… Je dois rêver ! Elle tendit l’oreille, le grondement lointain s’intensifia. Jusqu’à emplir la totalité de l’espace.

Le train l’avait suivie jusque là, fidèle parmi les fidèles ! Une larme coula sur sa joue. C’était un signe. Elle ne pouvait pas le voir, juste l’entendre qui s’éloignait déjà. Un sourire s’éternisa sur ses lèvres. Maintenant, je sais que je vais réussir.

Elle se déshabilla complètement, se glissa sous les draps. Les bras en croix pour mesurer l’espace. Trop grand. Elle se recroquevilla lentement pour n’occuper plus qu’une toute petite partie du lit.

Daniel, mon amour, je serai bientôt près de toi.

Ma liberté, ce sera avec toi. Ma liberté, ce sera toi.

Vendredi 1 erjuillet

Franck tapa trois coups discrets contre la porte. N’obtint aucune réponse. Il tourna la clef dans la serrure, jeta un œil dans la pièce. Marianne dormait.

En équilibre, tout au bord du lit. Enroulée dans les draps avec juste un bras et un pied qui dépassaient. Un rayon de soleil escaladait déjà le mur de la chambre. Encombré d’un plateau, il entra sur la pointe des pieds.

Accroupi à côté du lit, il prit quelques secondes pour la regarder en toute impunité. Il fut frappé par son visage. Elle ressemblait non plus à une criminelle mais à une petite fille à qui on aurait donné le bon Dieu sans confession. Une petite fille presque défigurée, quand même. Ce qui était assez choquant. Il songea soudain qu’elle feignait peut-être le sommeil. Qu’elle allait se jeter sur lui. Mais il courut le risque de rester à portée. Apprendre à ne pas la craindre. Elle qui savait si bien jouer avec cette peur qu’elle inspirait chez l’ennemi.

— Marianne ?

Elle ouvrit les yeux. Instant d’errance mentale. Cherchant où elle se trouvait. Puis un léger recul face aux yeux verts. Qu’elle eut tant aimés bleus.

— Bonjour, dit le flic en souriant. Petit-déjeuner ! Bien dormi ?

Elle crispa ses mains sur le drap. Hocha la tête. Il posa son présent sur le matelas, juste à côté d’elle.

Un vrai café, deux croissants. Une orange pressée. Elle considéra le festin avec étonnement. Se redressa, prenant soin de garder le drap jusqu’en haut de sa poitrine. Elle aurait aimé savourer son repas en solitaire mais n’osa pas lui demander de partir.

— Il est bon votre café, commissaire… Il est quelle heure ?

— Neuf heures… Je ne sais pas à quelle heure tu te réveilles d’habitude.

— Ça dépend… On n’a pas d’heure, en prison. On peut dormir toute la journée, si on veut…

— Comment tu te sens, ce matin ? Tu as encore de la fièvre ?

Elle toucha son front. Rattrapa le drap in extremis.

— On dirait que ça va mieux… Mais faudrait que je change le bandage autour de mon poignet, il n’a pas apprécié le bain !

— Didier a ramené tout ce qu’il fallait de la pharmacie. Bandes, compresses…

— Merci… Ils ont parlé de moi à la télé ?

— Oui… Tu fais la Une de tous les journaux ce matin ! Je te les monterai dans la journée.

Elle termina son deuxième croissant. Le flic rêvassait devant la fenêtre.

— Vous pouvez me passer mon paquet de clopes ?

Il récupéra les cigarettes, vint s’asseoir près d’elle. Un peu trop près.

— Le train ne t’a pas trop dérangée ? C’est le problème de cette maison, elle est juste à côté des voies ferrées… Moi, j’arrive pas à m’y faire.

— Au contraire ! répondit-elle en se frottant les yeux. J’adore… Faut pas l’entendre comme un bruit. Mais comme un voyage qu’on peut faire dans sa tête…

— Un voyage ?

— Un peu d’imagination, commissaire ! C’est fou comme la taule m’a développé l’imagination…

Elle jeta son mégot par la fenêtre. Juste entre deux barreaux.

— Quelle adresse ! constata le flic en souriant.

— C’est quoi le programme, aujourd’hui ?

— Repos ! annonça-t-il en se levant. Il faut que tu te refasses une santé, Marianne.

— Je vais rester enfermée dans cette chambre à longueur de journée ? C’est ça ?

— Tu as de quoi t’occuper, ici ; télé, radio, livres… Et la baignoire, aussi !

— C’est vrai. Mais en taule, on avait droit à deux promenades par jour.

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