Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Tu te sens mal ? demanda une voix étrange, comme un disque lu à la mauvaise vitesse.

— Je… Je crois que je vais tourner de l’œil…

Il voulut l’aider, elle se dégagea un peu brutalement. Puis elle se remit en marche, la tête haute, les pieds dans la ouate, jusqu’à la grande pièce où les deux autres étaient déjà attablés.

— Super ! Un repas de famille ! marmonna Marianne.

Le commissaire lui avança la chaise, elle s’y laissa tomber. Elle commença par avaler la codéine pour calmer le feu dans sa tête. L’ambiance était pesante. Marianne fixait son assiette.

— Ça t’arrive souvent ce genre de malaise ? s’enquit Franck, assis pile en face.

— À chaque fois qu’on me file cinquante coups de matraque dans la tronche…

Laurent se mit à rire. Pourtant, il n’y avait rien de drôle.

— Qui t’a sortie de là ? interrogea le patron.

— Le premier surveillant… Le chef, quoi.

— Pourquoi, il n’a pas participé à la petite fête, lui ? s’étonna Laurent.

— Non. Lui, c’est un mec bien. Il n’y avait personne de mon bâtiment… C’est les matons du bloc A qui ont débarqué… Quand le chef s’en est aperçu, il est venu à mon secours…

Ils cessèrent de la torturer de questions. Didier se chargea du service. Le moins gradé, sans doute. Il plaça deux parts dans l’assiette de Marianne qui détaillait chacun de ses gestes. Encore des choses oubliées depuis longtemps. Une vraie assiette, de vrais couverts. Une serviette en tissu, un verre à pied. Quelqu’un qui la servait, un peu comme au restaurant. Mais difficile d’utiliser une fourchette avec une attelle qui lui paralysait la moitié de la main gauche. La pizza manqua de finir sur la table, elle soupira. Franck posa alors ses couverts et mangea avec les mains. Ses hommes firent de même et elle les imita. Finalement, ils n’étaient peut-être pas si salauds que ça.

Reste méfiante, Marianne.

Elle ingurgita les deux parts en les gagnant de vitesse. Franck remplit son verre de vin.

— Depuis combien de temps t’as pas mangé ? lança-t-il en riant.

— Mangé quelque chose d’aussi bon ? Environ quatre ans…

— Sers-toi…

Elle s’octroya une part de plus. Ils semblaient étonnés qu’elle savourât une simple pizza.

— Vous appartenez à quelle brigade ?

La question venait de tomber comme un cheveu sur la soupe. Laurent avala de travers.

— Moins tu en sais, mieux ça vaut, trancha le commissaire.

— Évidemment…

— Tu ne bois pas ton vin ? Tu… Tu n’aimes pas le vin ?

— Je sais pas.

— Comment ça, tu sais pas ? répliqua Laurent.

— On m’a mise en taule à dix-sept ans ! J’avais déjà goûté à la vodka, au gin, à la tequila… Mais j’ai pas eu le temps de goûter au vin… Ou si peu.

— Eh bien, il n’est jamais trop tard pour commencer, suggéra Franck. Tu verras, c’est du bon… À ta liberté future, d’accord ?

Trinquer avec des flics. À un assassinat, en plus. Elle ne se connaissait aucune morale. Pourtant, elle hésita. Elle finit par prendre son verre, livra son verdict après la première gorgée.

— Pas terrible !

— Un Saint-Estéphe ! Pas terrible ?! s’offusqua Didier. On aura tout entendu !

— Je crois que je préfère la vodka !

— Désolé, on n’a pas ça en stock.

— Ça craint ! Je vais me plaindre au Ministère de l’Intérieur…

— À l’heure qu’il est, ils seraient ravis de savoir où tu es !

— Sans doute… Ils ont dû lâcher la meute à mes trousses… S’ils savaient que ce sont des flics qui m’ont aidée à m’évader ! Ils en feraient, une tronche !

Elle testa à nouveau le vin. Pas si mauvais que ça, finalement. Franck lui servit un deuxième verre.

Elle les écouta parler de trucs incompréhensibles. De trucs de boulot. Des noms qui ne lui évoquaient rien. Des guerres intestines dont elle se moquait comme de ses premières chaussettes.

Au troisième Saint-Estéphe, elle commença à se détendre. Un peu trop. Elle quitta la table. S’exila sur le canapé pour fumer sa cigarette.

— Où sont vos flingues ?

— En lieu sûr ! rétorqua Franck avec un soupir d’agacement.

— Vous avez peur que je vous les pique, pas vrai ?… Je plaisante ! Détendez-vous, commissaire !

Elle vint se servir un quatrième verre. Terminant ainsi la deuxième bouteille.

— Je croyais que ce vin ne te plaisait pas ! fit Didier en souriant.

Ce type l’aimait bien. Elle lui sourit à son tour.

— Tu as assez bu ! asséna soudain Franck.

— Tu te prends pour mon père ?

— Tu es orpheline ! Tu vois, on sait tout sur toi…

Elle le foudroya du regard.

— Tu crois me connaître parce que tu as épluché mon dossier ? Tu crois que je me résume à quelques pages ? À des rapports d’experts psychiatres à la con ?

— Disons que je sais ce qu’il y a à savoir…

Elle se mit à rire. Saint-Estéphe plus codéine, mauvais mélange.

— Alors tu devrais savoir que j’aime pas qu’on m’empêche de faire ce que j’ai envie… Ça me rend nerveuse et ensuite…

— Tu ne nous fais pas peur, Marianne. Il suffit qu’on t’enferme dans la chambre jusqu’au jour J !

— Aucune porte, aucune serrure ne peut m’arrêter !

Elle partit vers le billard.

— Je me rappelle plus comment on joue à ce truc…

— C’est pas grave ! De toute façon, tu vas remonter dans ta chambre pour cuver ton vin. Je t’accompagne… Tu es complètement ivre.

— Oui papa ! nargua-t-elle en riant. Fallait pas me faire boire ! Ça fait si longtemps que j’ai pas bu, tu comprends ?

— Oui, je comprends, Marianne. Mais tu vas me suivre sagement et dormir un bon coup.

— J’suis jamais sage…

Il s’approcha, avec prudence. Ni très grand, ni très fort, elle pouvait le maîtriser sans problème. Mais il n’était pas seul. Elle s’efforça de réfléchir, malgré les vapeurs d’alcool.

Je prends la mauvaise direction. Se montrer docile et obéissante. Les endormir, les anesthésier. Comme ça, ils baisseront leur garde et là, je frapperai.

— Excusez-moi, commissaire… Je crois que j’ai trop bu, effectivement…

Elle s’écroula sur le canapé, y allongea ses jambes.

— Laissez-moi quelques minutes…

— Tu ne peux pas dormir ici, Marianne.

La voix du commissaire s’était radoucie. Elle était sur la bonne voie. Elle ferma les yeux.

— Juste quelques minutes, répéta-t-elle. S’il vous plaît…

Il retourna s’asseoir. Continua à discuter avec ses copains. Ils la croyaient sans doute assoupie. Didier se mit à parler gonzesses . Elle n’en perdit pas une miette. Les étudier, un par un, à fond. Trouver leurs points faibles, les règles hiérarchiques qui régissaient leur groupe. Pour mieux les combattre le moment venu. Au bout d’une demi-heure, elle s’assit sur le sofa.

— Tu ne dormais pas ? s’étonna Franck.

— Si, un peu. J’ai une faveur à vous demander… Je… J’aimerais bien faire un tour dehors… Respirer un peu d’air.

— Hors de question.

— Mais… Juste un instant ! J’en ai besoin, là… T’as peur que je m’échappe ? Je vous promets que non, commissaire ! Allez, soyez pas vache…

Elle alternait exprès le tutoiement et le vouvoiement ou les monsieur le commissaire , histoire de le déstabiliser. Il commençait à faiblir. Elle enfonça le clou. Mit du baume dans ses yeux pour en adoucir la dureté.

— S’il vous plaît ! Ça fait si longtemps que j’attends ça !

— Vous avez envie de prendre l’air ? proposa-t-il à ses équipiers.

— Eh ! On n’est pas ses nounous ! Y a qu’à l’enfermer dans sa chambre ! répliqua Laurent, agacé.

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