Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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— Pourquoi tu es venue ? demande alors Raphaël.

Il déchiffre la réponse dans ses yeux.

La réponse qu’il espérait.

Il pose son gobelet sur le sol, s’approche d’elle un peu plus. Elle esquisse un léger mouvement de recul, mais il parvient à caresser son visage, à passer la main derrière sa nuque et à l’attirer doucement vers lui.

Elle résiste, un peu.

Jusqu’au moment où elle cède. Et se retrouve contre lui.

Il l’embrasse. Comme aucun homme ne l’avait jamais fait.

Le temps se suspend, elle a l’impression d’être une autre femme. Dans une autre vie. Un autre monde.

À son tour, elle touche son visage, le prend entre ses mains.

Elle en veut encore, il se laisse faire.

William, lui, préfère détourner son regard. Quelque chose le gêne.

Voir son frère embrasser cette femme.

Cette femme, complice des horreurs qu’il entend depuis des jours, de l’autre côté du mur. Et bien plus, encore.

Même s’il sait que Raphaël est en service commandé, qu’il ne fait qu’exécuter leur plan et essayer de sauver leur peau, il est trop mal à l’aise pour assister à la scène.

— Hier, tu as essayé de me tuer, rappelle doucement Raphaël. Aujourd’hui, qu’est-ce que tu veux ?

— Je ne sais pas.

— Me sauver la vie ?

— Je ne peux pas.

— Bien sûr que si, tu peux.

Le sourire qu’elle affiche alors le blesse. Un sourire qui a quelque chose de désinvolte.

On dirait qu’elle s’amuse. Qu’elle joue simplement à désobéir à papa.

Et que Raphaël est son jouet.

— Si je te libère, je ne te verrai plus.

Il s’écarte d’elle, appuie son dos fatigué contre le mur froid.

— En effet, dit-il. Mais si tu ne me libères pas, tu ne me verras plus non plus. Puisque je serai mort.

— Au moins, je pourrai aller sur ta tombe tous les jours ! plaisante-t-elle. Tu seras juste à côté !

Elle rit comme une enfant.

William ferme les yeux sur sa douleur. Son désespoir.

— Tu as envie que je meure ? demande encore le braqueur.

Elle hausse les épaules.

Raphaël réalise alors qu’il l’a vraiment bousculée. Il ne reconnaît plus la femme qu’il a prise en otage.

Ce monstre de sang-froid.

Elle est en train de changer. De se muer en autre chose. De régresser, peut-être.

— Ne ris pas, s’il te plaît. Réponds simplement à ma question, prie-t-il.

— Des fois oui, des fois non.

— Ce n’est pas une réponse. Si tu laisses faire ton père, je…

— Ce n’est pas mon père ! s’écrie Sandra.

— Qui est-il, alors ? Ton oncle ?

— Oui, admet-elle en baissant honteusement les yeux.

— Bon, si tu laisses faire ton oncle, Will et moi, on va mourir. Tu es consciente de ça ?

— Je t’avais dit de t’enfuir, rappelle Sandra. Je t’avais prévenu.

Patrick traverse le village, n’oubliant pas de saluer les vieux attablés au café ou qui vont chercher leur pain à l’unique boulangerie. Il croise alors une cliente de Sandra, agricultrice d’une trentaine d’années.

— Comment ça va, aujourd’hui, m’sieur Thuillier ?

— Très bien, charmante créature !

Elle rit de cet éloge, ils se font la bise.

— Ah vous, vous êtes si gentil ! Toujours le compliment à la bouche. Elle a bien de la chance votre femme…

Patrick se penche pour poser une main affectueuse dans les cheveux de la petite fille qui suit sagement sa mère. Il caresse doucement son visage de poupée.

— Qu’est-ce que tu as grandi, ma chérie ! Ça te fait quel âge, maintenant ?

— 6 ans, répond Madeleine.

Patrick s’imagine en train de la prendre. Ça lui procure une terrible décharge électrique à l’entrejambe.

— Elle est tellement mignonne. Elle sera aussi belle que sa maman.

Et peut-être qu’un jour, elle sera à moi , espère-t-il.

Mais il évite de chasser sur ses propres terres. Règle de base.

Alors, cette adorable enfant lui échappera sans doute pour aller se gâcher dans les bras du premier venu. Un ado aussi boutonneux qu’inexpérimenté, qui ne saura même pas savourer les prémices qu’elle lui offrira.

Mais il ne faut jamais s’avouer vaincu. Car cette gamine promet vraiment d’être ravissante.

Il discute un moment avec la mère avant de se rendre à la quincaillerie du bourg, peut-être la dernière du genre dans le pays.

Il est venu récupérer les outils qu’il a commandés récemment.

Papa a toujours eu l’âme d’un bricoleur.

— Qu’est-ce que tu as sur le feu ? demande le propriétaire du magasin.

— Je dois réparer l’enclos des canassons, soupire papa.

— Bon courage ! sourit le commerçant.

Toujours aussi affable, Patrick le remercie, lui souhaite une bonne journée et remonte enfin dans sa voiture.

Tout le monde le connaît, ici. Tout le monde le respecte et l’apprécie.

Il est si prévenant, si poli. Tellement souriant et discret.

L’homme parfait.

Il remonte vers la ferme, appuie sur l’accélérateur.

Finalement, il n’en a pas eu pour deux heures. Même pas pour une demi-heure.

Il s’arrête avant la piste, termine à pied et grimpe avec agilité sur la première branche d’un arbre, depuis laquelle il a une vue parfaite sur l’entrée de la maison.

— Et si je t’emmenais avec moi ? fait Raphaël.

Sandra reste stupéfaite par cette proposition.

— Tu dis ça pour que je te détache et ensuite, tu me laisseras là. Ou tu me tueras.

— Non. Je n’ai qu’une parole et tu le sais. Si tu nous aides, je t’emmène avec moi.

Méfiante, elle le dévisage, cherchant le mensonge au plus profond de son œil. Mais elle ne le débusque pas.

— Je ne peux pas partir d’ici. Je ne peux pas l’abandonner.

— Tu l’aimes ?

— Bien sûr, répond-elle comme si c’était une évidence.

— Tu aimes ce type qui te cogne à la moindre occasion ? Ce type qui t’a certainement violée quand tu n’étais encore qu’une gamine… Tu ne sais pas de quoi tu parles. Tu ne sais pas ce que c’est que l’amour !

Sandra recule précipitamment. Elle se relève, comme si elle avait un animal féroce devant elle.

— Pardon, dit Raphaël. Je n’aurais pas dû dire ça.

Elle regroupe ses affaires à la va-vite, ne laissant aucune trace de sa visite.

— Sandra, excuse-moi, répète le braqueur. Je voulais juste qu’on parle, tous les deux…

Mais elle fait comme si elle ne l’entendait plus et se hâte de quitter la pièce.

Raphaël balance un coup de pied dans le vide. William le regarde avec abattement.

— Tu n’as rien à te reprocher, dit-il. Cette fille est complètement barrée. Plus givrée qu’un iceberg.

— J’y étais presque, fulmine son frère. Merde !

— Jamais elle ne nous aidera de son plein gré, prédit William. Elle est entièrement sous la coupe de ce malade mental.

— La preuve que non, puisqu’elle a risqué une branlée en venant nous voir ce matin…

— Tu feras un autre essai, la prochaine fois.

— S’il y a une prochaine fois…

Papa sourit lorsqu’il voit Sandra sortir de l’annexe et revenir, d’un pas pressé, vers leur maison.

— Qu’est-ce que tu as dans ton panier, mon enfant ? murmure-t-il.

Il descend de sa branche, rejoint la route pour aller récupérer sa voiture. Il patiente encore une dizaine de minutes avant de se décider à rentrer au bercail.

Il trouve sa nièce dans la cuisine, en train de faire la vaisselle. Il se colle contre elle, sent qu’elle se contracte lorsqu’il l’enlace.

Il l’embrasse dans la nuque et lui murmure à l’oreille :

— Papa est rentré, ma douce.

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