Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Ce n’est pas une balade d’agrément. Juste une permission d’une journée, sous bonne garde.

Enfin, ils arrivent à destination, les portes du fourgon s’ouvrent. La première chose que voit Raphaël, c’est un fusil braqué sur lui.

Il hésite à descendre. Pourtant, il n’a pas le choix. Il doit y aller, ne peut plus reculer.

— Vous pouvez m’enlever les menottes ? demande-t-il.

Il n’a que peu d’espoir d’être entendu, mais ne peut s’empêcher d’essayer.

— Impossible, répond le plus gradé. Descendez, maintenant.

Les quatre gendarmes l’escortent dans l’allée. Deux d’entre eux ont les armes à la main.

Et encore, Raphaël a de la chance : il a échappé à l’escorte du GIGN.

Ils ont pénétré avec le fourgon jusque dans le cimetière, on appelle ça une entrée discrète.

Là encore, Raphaël a de la chance : l’enterrement est en cours, ils auraient pu arriver trop tard.

Il n’a pas eu le droit d’accompagner Anthony dans sa dernière demeure, n’a pas pu tenir la main de sa mère lors de son dernier soupir. Mais il voulait au moins être là pour ses funérailles.

Le braqueur sent un puissant vertige le saisir. Ça fait si longtemps qu’il n’est pas sorti du cachot, de l’isolement.

Il lève les yeux vers le ciel. Si longtemps qu’il ne l’avait pas vu…

Puis son regard se pose sur le petit attroupement autour du caveau familial. Là où reposent ses grands-parents maternels. Il aperçoit son frère de dos. Et, pendant une seconde, il espère la présence de son père parmi ces gens. Comme il l’a espérée à chaque moment douloureux de sa vie.

Soudain, les visages se tournent, une rumeur s’empare du petit groupe.

William, lui, ne dit rien. Il fait quelques pas, serre Raphaël dans ses bras.

— Elle n’a pas souffert, tu sais.

— Merci, Will.

— Viens, maintenant…

On dirait que le jeune homme est seul avec son frère, au milieu de ce grand cimetière. Qu’il n’a pas vu les quatre gendarmes. Qu’il ne voit pas les regards hostiles des voisins, des cousins, des rares personnes présentes autour du cercueil de leur mère. Qui dévisagent le malfaiteur, ce fils indigne, cet oiseau de malheur.

Il faut toujours trouver un coupable quand frappe la mort.

Raphaël s’avance. Les gens s’écartent sur son passage, les gens se taisent à son approche. Impressionnés, sans doute. Par ce visage aussi dur que les pierres tombales qui les cernent.

À moins qu’ils aient simplement peur d’être touchés par le Mal en personne.

Raphaël arrive jusqu’au cercueil, pose ses mains à plat dessus. Puis il se penche et l’embrasse.

Les gendarmes ont enfin la décence de s’écarter légèrement. Ils surveillent les alentours, craignant sans doute qu’un commando ne vienne libérer le braqueur.

Que Raphaël profite de la mort de sa propre mère pour s’évader.

Raphaël, figé devant le tombeau. Qui refuse de pleurer, tandis que William fond en larmes juste à côté de lui.

Maman, je sais que c’est moi qui t’ai tuée. Assassinée, même. Je sais à quel point je t’ai fait souffrir. À quel point j’ai été un mauvais fils.

Je sais tout ça.

J’espère seulement que tu m’avais pardonné avant de mourir.

Ma chère maman… je te promets que je veillerai sur Will.

Repose en paix, maintenant.

Le cercueil descend lentement, maintenu par les cordes. Par des hommes en noir.

La gorge de Raphaël se serre, jusqu’à ce qu’il n’arrive plus à respirer.

William lui confie une rose, Raphaël la jette dans la tombe, reste un instant immobile. Les yeux rivés sur cette boîte en bois.

Les yeux rivés sur la mort.

C’est à cet instant qu’il réalise. Qu’il réalise vraiment. Qu’il ne la reverra plus jamais.

Qu’il ne la prendra plus jamais dans ses bras pour la soulever du sol et la faire tourner dans les airs.

Qu’il ne sentira plus son odeur, son parfum. Qu’il n’entendra plus sa voix, même plus ses reproches.

Qu’il n’a pas su la rendre heureuse. La rendre fière.

Qu’il n’a pas été à la hauteur.

Qu’il est trop tard.

C’est à cet instant qu’il essaie de se souvenir si un jour il lui a dit.

À quel point il l’aimait. À quel point il l’admirait.

Mais déjà, les gendarmes l’entraînent vers le fourgon. Il a à peine le temps d’embrasser son frère, de l’abandonner à son chagrin.

Son frère, qui doit se débrouiller seul, désormais.

Mauvais fils, mauvais frère.

Les kilomètres, en sens inverse. Des heures et des heures, sous cette putain de pluie.

Raphaël n’a pas versé une larme. Pourtant, son chagrin est immense.

Il attendra d’être dans son cachot pour se laisser aller. Entre deux rondes, il pourra chialer, autant qu’il voudra.

Mais pas ici. Pas devant eux.

En début de soirée, le fourgon arrive devant la centrale, Raphaël est fouillé puis reconduit jusqu’à sa cellule.

En chemin, il croise le directeur venu assister au retour du détenu.

— Alors, monsieur Orgione, vous êtes content ?

Mercredi 12 novembre

CHAPITRE 52

8 h 15

Sandra abandonne Jessica sur son lit, ferme la porte à double tour. En sortant de l’annexe, elle tombe nez à nez avec Patrick.

— Je vais faire une course, annonce-t-il. J’en ai pour deux heures.

— D’accord.

— N’oublie pas d’appeler ta remplaçante.

— Bien sûr, compte sur moi.

Il grimpe dans le Qashqai, quitte la propriété.

Dès qu’il a disparu sur la route, Sandra se précipite dans la cuisine et prépare du café. Pendant que la cafetière se remplit, elle fourre dans un panier quelques vivres, le paquet de Marlboro qu’elle a religieusement conservé, ainsi que des gobelets et du sucre.

Puis elle se hâte de retourner dans la petite maison.

Sa main tremble légèrement lorsqu’elle tourne la clef dans la serrure.

William est surpris de la voir apparaître sur le seuil. Il a les yeux rougis par la fatigue, les traits tirés. Il parvient tout de même à lui adresser ce qui ressemble à un sourire. Soulagé, sans doute, que ne soit pas son oncle qui leur rende visite.

Raphaël, allongé sur son matelas de fortune, se redresse doucement, aussi étonné que son frère.

Sandra pose le panier entre eux deux, en sort un thermos de café, deux gobelets et la nourriture qu’elle a apportée.

Tout cela sans un mot.

— Il s’est absenté ? suppose Raphaël d’une voix brisée.

— Oui.

— C’est gentil de penser à nous, ajoute William.

— Il va falloir faire vite, précise Sandra en remplissant les gobelets. Ça va vous réchauffer…

Elle sert d’abord Raphaël, plaçant un verre bouillant dans sa main martyrisée. Elle en sert un autre, y ajoute du sucre, puis le tend à William.

— Merci, dit le jeune homme.

— Il y a à manger, aussi. Et tes cigarettes…

Raphaël masque son contentement derrière son air de truand. Un vague sourire illumine son visage.

Il savait qu’elle braverait le danger pour revenir le voir.

Il savait qu’il ne lui était pas indifférent.

— Comment va ton œil ? Laisse-moi regarder ça…

Elle s’agenouille devant lui, l’ausculte.

— Ça s’arrange doucement.

— Tant mieux. Mais comme je vais crever, ça n’a vraiment aucune importance.

— J’aime ce qui cicatrise.

Sandra allume une cigarette, la lui donne.

— Et moi ? quémande William.

— Ça vient, répond Sandra en embrasant une seconde Marlboro.

Ils fument, boivent leur café, savourant ce plaisir simple. Cette parenthèse qui leur redonne un semblant d’espoir.

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