Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Patrick sort de la douche, s’enroule une serviette autour de la taille.

Comme chaque jour, il est debout depuis quatre heures du matin. Réglé comme une horloge.

Il commence toujours par se raser, puis ensuite c’est la douche.

Il laisse tomber la serviette, enfile un slip. S’observe quelques minutes dans le miroir.

Il n’est pas beau, en est conscient.

Il a du charme, en est persuadé. Celui du serpent.

Et d’ailleurs, qu’importe ? Le charme et la beauté, armes aussi dérisoires qu’éphémères, ne sont utiles qu’aux faibles.

Il retourne dans la chambre où Sandra dort encore profondément. Il prend un instant pour la contempler, comme chaque matin. À la faible lumière d’une veilleuse allumée, qui ne la dérange même pas.

Elle est belle et elle a du charme, il en est conscient.

Et s’en moque complètement aujourd’hui. Ce n’est pas ça qui l’intéresse.

Ce qui lui plaît chez Sandra, c’est son propre reflet. Elle n’est qu’un miroir, rien d’autre, dans lequel il s’admire à loisir.

Un miroir déformant, mais ça il ne peut se l’avouer.

Sans lui, elle n’est rien. Une ombre, une morte qui fait semblant de vivre.

Son corps n’est plus à personne, son âme est à lui. Sans partage. Il la manœuvre à sa guise, tel un marionnettiste surdoué. Lui dictant le moindre de ses actes, lui laissant croire que subsistent encore quelques miettes de son libre arbitre. Qu’elle a son propre rôle à jouer à ses côtés.

D’ailleurs, elle en a un.

Couverture parfaite pour le monde extérieur ; complice idéale de ses crimes.

Adepte de sa folie.

Servante pour tout le reste.

Elle le vénère. Et Patrick a besoin d’être adulé, admiré. Autant qu’il a besoin d’être craint, d’inspirer la peur.

Lui, qui a été rabaissé, si longtemps. Lui, qui a eu peur, si longtemps.

Mal, si souvent.

Il récupère des vêtements propres dans l’armoire, s’éclipse sans un bruit. Au rez-de-chaussée, il allume la lumière, s’approche de ses deux prisonniers. Ils ne dorment pas, bien sûr. Comment le pourraient-ils ?

William lève sur lui ses yeux gonflés par la fatigue, emplis d’une profonde détresse.

— Alors, fiston, tu as passé une agréable nuit ?

— Vous savez bien que non, répond une voix enrouée. Et je suis sûr que ça vous réjouit, mais…

— Tu te trompes, l’interrompt papa. Je t’aime bien.

Déstabilisé, William réfléchit à la suite de sa tirade.

— Pourriez-vous détacher Christel ? ajoute-t-il d’un ton servile.

— Pour quoi faire ? s’étonne papa.

— Elle doit souffrir le martyre. S’il vous plaît… Laissez-la au moins s’allonger sur le canapé. Elle ne pourra pas se sauver, vous savez !

— Tu t’inquiètes pour elle ? Vraiment ?

William hoche la tête.

— Tu ferais mieux de t’inquiéter pour toi il me semble, prévient papa.

— Disons que je m’inquiète pour nous deux, alors… Je vous en prie, détachez-nous. Je vous promets qu’on restera tranquilles. Mon épaule me fait mal et…

— La douleur est une bonne compagne, fiston. Parce qu’elle est la plus fidèle qui soit.

Patrick lui adresse un clin d’œil avant de partir vers la cuisine. Will l’entend siffloter tandis qu’il prépare du café.

Il ressort dix minutes plus tard, un mug à la main, repasse devant ses otages sans même les regarder et s’enferme dans le bureau.

*

4 h 45

Il a fallu du temps.

Près d’une heure pour arriver à bout des nœuds confectionnés par Patrick. Avec une seule main, avec les dents.

Mais enfin, Jessica et Aurélie ont réussi à libérer Raphaël.

À son tour, il a tenté de leur rendre la pareille. Mais impossible de les détacher. S’il était en possession de tous ses moyens, il aurait sans doute réussi à péter le barreau du lit. Là, il s’est épuisé, en vain. Si vite…

Alors, il a tenté d’enfoncer la porte de leur geôle.

Papa n’a pas fait les choses à moitié, elle est renforcée.

Armé de la batte, il a donc fait voler en éclats la vitre de la fenêtre. Pour se heurter aussitôt au volet. Solide comme un roc.

Il a perdu autant de temps que d’énergie.

En inspectant la salle d’eau, il a découvert qu’elle ne comportait aucune ouverture. Mais il a au moins pu boire à volonté et remplir les bouteilles des filles. Il a également pu se laver le visage, se débarrassant de tout ce sang coagulé.

Pas de miroir pour voir sa gueule, c’est peut-être mieux ainsi.

Ils ne peuvent pas sortir, il leur faut donc attendre que quelqu’un rentre.

Soit.

Raphaël est prêt, autant qu’il peut l’être. Assis près de la porte, sur la chaise, la batte dans la main gauche. Il est droitier, certes, mais papa va quand même goûter à sa puissance de feu dès qu’il mettra un pied dans la chambre.

— Vous croyez qu’il va venir ? chuchote Jessie.

— Évidemment. Il finira forcément par venir. Et là…

— Vous allez le tuer ?

— Possible.

Je vais l’exploser, tu veux dire ! Le réduire en charpie !…

Aurélie a repoussé son lit contre le mur ; papa ne doit pas voir quelque chose d’anormal en entrant, à supposer qu’il ait le temps de voir quelque chose.

La longue attente continue, éclairée d’un espoir nouveau.

Papa, tu as vraiment déconné ! songe Raphaël en essayant de se réchauffer. Franchement, je te croyais plus intelligent…

*

7 h 15

Sandra descend à son tour. Vêtue d’un jean droit, d’un chemisier noir, ses longs cheveux relevés en un chignon flou. Elle ne manque pas d’élégance.

Après un instant d’hésitation, elle s’approche finalement de William. Mais lorsque leurs regards se frôlent, elle s’enfuit.

— Sandra ! Ne partez pas, je vous en prie…

William retient son souffle.

Enfin, elle se ravise.

— Sandra… Je suis attaché, pourquoi vous enfuyez-vous ?

Elle baisse la tête, contemple avec une passion soudaine ses chaussures.

— Sandra… vous êtes médecin, non ?

— Vétérinaire, corrige-t-elle d’une voix rêche.

— Vous m’avez sauvé la vie en tout cas. Et maintenant, vous…

— Je n’ai pas eu le choix. Votre frère m’a menacée de mort si je ne vous soignais pas.

— Il ne vous aurait jamais tuée, murmure le jeune homme avec la gorge serrée.

— Maintenant, je le sais. Mais lorsqu’il m’a menacée, je n’en savais rien.

— Christel est gravement blessée. Vous devez l’aider.

— À quoi bon ? Puisqu’elle va mourir.

William frissonne des pieds à la tête. Cette voix lui fait l’effet d’un glaçon glissé dans son tee-shirt.

— Et vous aussi d’ailleurs, ajoute-t-elle. Il fallait partir. Je l’ai dit à Raphaël, mais il ne m’a pas écoutée.

Elle porte un doigt à sa bouche, se ronge nerveusement un ongle.

— J’ai mal, Sandra. J’ai mal à en crever !

Elle s’arrache un morceau de kératine, le recrache aux pieds de William.

— Aidez-moi, je vous en prie !

Il a parlé à voix basse, sachant que papa est dans la pièce d’à côté. Mais il y a mis toute son énergie.

— Pourquoi le ferais-je ?

— Je sais que vous n’êtes pas mauvaise, Sandra ! Je vous en prie, ne nous laissez pas mourir !

— Ce n’est pas elle qui décide.

William tourne la tête, tombe sur le visage courroucé de papa. Il avale bruyamment sa salive.

— Tu cherches à sauver ta peau, fiston ? Et tu crois que ma femme va t’aider, peut-être ?

Patrick s’assoit sur le sofa, pose son pied sur l’épaule du jeune homme.

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