Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Tout ce qu’Aurélie peut distinguer, c’est la forme du corps de son amie qui lui tourne le dos, allongée dans la position du fœtus. Une de ses jambes bat la mesure nerveusement.

Elle a peut-être cessé de pleurer, en tout cas ses sanglots sont silencieux.

Aurélie se rassoit en tailleur sur son matelas défoncé, essuie encore ses lèvres. Le dégoût ne l’a pas quittée. L’envie de vomir qui va avec.

Et plus une seule goutte d’eau pour laver sa bouche de cette ignominie.

Mais ce n’est rien par rapport à ce qu’a enduré Jessica.

Aurélie ferme les yeux, les images se télescopent dans son cerveau.

« Tu es pressée de mourir ? Je vais t’apprendre à te taire, sale petite garce. »

Il la détache, la saisit à la gorge, la force à s’agenouiller. Elle résiste.

Laisse-toi faire, Jessie ! Sinon il va te tuer… et je vais me retrouver toute seule.

Jessica lui échappe, se heurte à la porte verrouillée… Une main agrippe ses cheveux… Elle le griffe sur la joue, le frappe avec la force du désespoir. Avec la rage au ventre.

Jessie, non ! Ne fais pas ça, je t’en prie… Je ne veux pas qu’on m’abandonne, une fois encore.

Raphaël a les yeux ouverts.

Impossible de replonger, désormais. La douleur le tient en respect.

Il l’entend respirer. Pleurer, sans doute.

Cette gamine est forte. Elle l’a impressionné, tout à l’heure, par le courage prodigieux dont elle a fait preuve.

Elle a même réussi à saisir la batte de base-ball.

Vas-y, petite, frappe-le, massacre-le ! Explose-lui le crâne ! N’aie aucune pitié.

Mais ça ne s’est pas passé comme ça. Ça ne se passe jamais comme ça.

Elle a essayé, pourtant. De toutes ses forces. Profitant d’être détachée pour tenter sa chance.

Le tout pour le tout.

Elle ne s’est pas laissé museler par la peur, les menaces.

Forte. Incroyablement forte. Extraordinairement brave.

Mais elle n’a pas réussi. Il l’a désarmée. Et ensuite…

Raphaël ferme les yeux. Il a mal, tellement mal.

Il pense à William, n’arrête pas de penser à lui.

Je suis vivant, mon frère. Vivant… Comme toi, je le sens. Je vais trouver comment nous tirer de là, je te le promets. Toi aussi, petite, je vais te sortir de là. Avant qu’il commette l’irréparable. Laisse-moi juste le temps de reprendre des forces, pourriture, et je te jure que je me baignerai dans ton sang…

Aurélie essaye encore. La solitude est trop cruelle.

— Jessie, tu m’entends ? Réponds-moi… Dis-moi quelque chose, putain !

Pourquoi refuse-t-elle de parler ?

Elle ne s’est pas évanouie, Aurélie le sait. Sa jambe continue à s’agiter, à une cadence infernale.

Il lui a arraché la batte de base-ball des mains, l’a retournée contre elle… Un coup dans le ventre, elle s’est pliée en deux. A cessé de respirer, à genoux sur le sol, traînée par les cheveux jusqu’au lit.

Aurélie a hurlé. Aussi fort qu’elle a pu. Pour ne pas entendre le bruit des coups.

Elle a fermé les yeux. Aussi fort qu’elle a pu. Pour ne pas voir sa meilleure amie au supplice.

Il n’avait même pas l’air en colère… Calme. Froid. Ordonné. Efficace.

Voix glacée.

« Tu vas comprendre… Qui commande ici… qui est le maître… Que tu n’es rien… »

Elle a attendu qu’il soit parti pour se mettre à pleurer.

Depuis, pas une seule plainte, pas un seul mot.

Peut-être Jessica ne parlera-t-elle plus jamais ?

*

La maison est silencieuse, comme abandonnée. Ils sont montés à l’étage.

Ce couple forgé dans l’enfer.

William serre les doigts de Christel.

— Tiens bon, ma belle, murmure-t-il. Tiens bon… Me lâche pas.

Ils sont toujours attachés l’un à l’autre, dos à dos.

En prime, papa a passé une corde entre les chevilles de William et noué l’autre extrémité à la table de ferme qui doit peser une bonne cinquantaine de kilos.

Impossible de bouger. Tout juste possible de respirer.

Son épaule et sa jambe lui font un mal de chien. Mais il imagine la douleur de Christel, toujours bâillonnée, les deux jambes brisées. Alors, il s’interdit la moindre lamentation.

Se lamenter ne mène à rien. Lutter est la seule chose à faire.

C’est son frangin qui le lui a appris.

Raphaël, je te vengerai. Je te promets que je te vengerai. Seul le sang lavera ce crime.

Je trouverai le moyen de tuer ce salopard. Et je le ferai souffrir, crois-moi.

Patrick est dans son lit douillet. Il sourit au plafond.

Il pense à elle.

Jessica, petit ange armé jusqu’aux dents.

C’est lui qui a révélé sa vraie nature, déjà. En la poussant dans ses derniers retranchements. Et ce n’est que le début, les prémices d’un jeu qui ne connaît qu’une issue.

Un jeu dont il a truqué les règles, où la proie n’a aucune chance.

Jessica est sa nouvelle obsession. Il ne pensera qu’à elle. Tant que la partie durera, tant qu’il aura envie qu’elle se prolonge.

Il lui enlèvera tout ce qu’elle a. Absolument tout.

La mettra à nu, l’écorchera vive. Jusqu’à ce qu’il ne reste que son essence.

Puis jusqu’à ce qu’il n’en reste rien.

Plus de dignité, de souvenirs, d’espoir, ni même de personnalité. Plus rien.

Plus une enfant ni un être humain. Même plus un être vivant.

Un objet. Un simple et banal objet. Désincarné. Qu’on peut détruire à sa guise sans éprouver le moindre remords.

Un objet qu’on jette quand il ne sert plus. Quand on s’en lasse et qu’on commence déjà à chercher par quoi le remplacer.

Il pense à l’instant où elle sera à lui. Bientôt… Il ne doit pas se presser. Doit savourer cette attente qu’il s’inflige comme un délicieux supplice.

Ne jamais négliger les préliminaires, sinon le plaisir n’est pas aussi fort.

C’est la première fois qu’il en a deux à sa merci. C’est encore plus excitant. Les regarder évoluer ensemble, faire naître la rivalité, piétiner leur amitié. Les voir se déchirer, bientôt… Regarder la souffrance de l’une se refléter dans les yeux de l’autre.

C’est la première fois aussi qu’il y a des témoins, des spectateurs dans les gradins. À part Sandra, bien sûr. Toujours là.

Spectateurs qui descendront dans l’arène. Qui ont un rôle à jouer, eux aussi. Un jeu qui promet d’être aussi amusant qu’instructif.

Il sourit, le crâne enfoncé dans son oreiller moelleux. Il ferme doucement les yeux, prêt à plonger dans un rêve qui tournera forcément au cauchemar.

Jamais nuit sans cauchemar, c’est comme ça.

Ses propres cauchemars qu’il fait endurer aux autres, sans véritable logique. Parce qu’il aime ça, plus que tout.

Parce que ça le soulage, il doit bien l’avouer.

Et surtout, parce qu’il ne connaît aucun interdit.

Sandra, elle, est encore debout, plantée devant la fenêtre.

Ce soir, la lune est pleine ou presque et la terre crache son brouillard à la gueule du ciel.

Alors, elle les attend…

— Viens te coucher, ma douce.

Un ordre qui ne souffre aucune désobéissance.

Sandra se relèvera quand il se sera assoupi. Il s’endort toujours avant elle.

Elle vient s’étendre à ses côtés. Leurs corps ne se touchent pas.

Leurs corps ne se touchent jamais, de toute façon. Depuis bien longtemps.

Samedi 8 novembre

CHAPITRE 34

2 h 40

Peut-être fait-il jour. Ou encore nuit.

Raphaël l’ignore. L’ampoule de la salle de bains a remplacé la lune comme le soleil.

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