Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Patrick semble surpris par la question.

— On n’aime jamais que soi, fiston. Soi-même et personne d’autre.

En haut de l’escalier, Sandra se fige, la main crispée sur la rampe en bois.

Elle retient sa respiration.

— Alors oui, j’aime Sandra. Parce qu’elle n’est qu’une partie de moi.

Will, 11 ans

Il est face au tableau noir. Pourtant, il ne le voit pas.

Le professeur parle. Pourtant, il ne l’entend pas.

Le jeune William est ailleurs, comme souvent. Perdu dans ses pensées, comme dans son existence.

Il se demande si c’est à cause de lui que son père est parti, juste avant sa naissance. Quelle autre explication ?

Il ne voulait pas de lui, cela semble évident.

Cruellement évident.

Mais pourquoi décider de le rejeter avant même de le connaître ? Ça n’a guère de sens.

Alors, William se pose la question. Encore et encore. Il espère qu’il les a quittés pour une femme. Qu’il y a au moins de l’amour derrière cet abandon…

Sa mère n’en parle jamais, elle a jeté toutes les photos. Heureusement que Raphaël en a gardé une. William sait au moins à quoi ressemble son paternel.

Il ressemble à Raphaël.

Il y a quelques mois encore, c’est lui qui passait parfois le chercher à la sortie de l’école. Alors qu’il pouvait très bien rentrer tout seul…

— Pourquoi il est parti ?

Raphaël ne répond pas, mais William voit son visage se contracter.

— Ils se moquent de moi parce que j’ai pas de père.

— Qui ?

— Un mec de ma classe… Adrien. Celui qui habite le bâtiment E.

— C’est un crétin ! Y a plein de gosses qui n’ont pas de père ou pas de mère ! Et puis t’as vu le père qu’il a, lui ? Vaut mieux pas en avoir, tu crois pas ?!

William ricane en hochant la tête.

— Je lui ai dit que s’il continuait, tu t’occuperais de lui !

Raphaël pousse une sorte de grognement qui ne ressemble pas vraiment à un assentiment. D’ailleurs, il ajoute :

— T’es assez grand pour te défendre tout seul. T’es plus un bébé !… Alors, si ça peut te faire du bien, fous-lui ton poing dans la gueule. Mais la meilleure défense, c’est le mépris. Laisse-le parler, ne l’écoute pas. Il n’en vaut pas la peine.

— Il est parti pour pas me voir, c’est ça ?

— Mais non ! soupire Raphaël en accélérant le pas. Il est parti parce que… putain, j’en sais rien pourquoi il s’est tiré ! Parce qu’il voulait voir du pays, peut-être. Découvrir le monde, faire des voyages.

— Et il pouvait pas les faire avec nous, ses voyages ?

— Si, mais faut croire qu’il a préféré les faire sans nous.

— Pourquoi tu marches si vite ? T’es pressé de te débarrasser de moi, toi aussi ?

Raphaël s’arrête et se penche pour mettre son visage à hauteur de celui de son frère. 11 ans à peine, des yeux bleus immenses, emplis de tout un tas de questions auxquelles il faudra bien répondre un jour.

— Faut pas que tu croies que c’est à cause de toi qu’il est parti, murmure Raphaël. Parce que c’est archi faux, d’accord ?

William acquiesce d’un signe de tête.

— Et toi ?

— Quoi moi ?

— Tu vas partir aussi ?

Depuis qu’il s’est marié, Raphaël a son propre appartement. Un très bel appartement. Une très belle voiture. Et plein de cadeaux pour ses frères et sa mère.

Il passe les voir plusieurs fois par semaine, vient parfois l’attendre à la sortie du collège.

Anthony, lui, habite toujours avec eux. Enfin, en théorie. Car il ne fait que passer, de temps à autre… Personne ne sait vraiment à quoi il occupe ses journées.

— Jamais, mon petit gars, répond Raphaël avec un clin d’œil. Je ne serai jamais loin, je te jure.

Mais Raphaël n’a pas tenu sa promesse.

Il a disparu à son tour.

Enfermé derrière des barreaux, des portes blindées, gardé par des hommes en uniforme.

Il n’a jamais le droit de sortir pour venir les voir, même pour les fêtes ou les anniversaires.

Ça s’appelle la prison, un endroit que William n’a vu qu’à la télé.

Anthony lui en a parlé, lui qui a le droit d’aller voir son frère. Alors William imagine, encore. Une petite pièce sombre, vétuste, avec des barreaux aux fenêtres, dans laquelle son grand frère est enchaîné.

Une sorte de cachot moyenâgeux. Avec une salle de torture au bout du couloir.

Raphaël a été condamné à sept ans, c’est donc qu’il a fait quelque chose de grave. Encore un sujet que sa mère refuse d’aborder.

Pourquoi ne lui explique-t-on jamais rien ?

Oui, sans doute Raphaël a-t-il commis une faute pour être enfermé de la sorte. Pourtant, il est gentil, Raph. Un peu brutal, parfois, c’est vrai, mais…

Anthony a tenté de le rassurer :

« Il ne passera pas sept ans là-bas, t’inquiète pas. Il aura une remise de peine, tu verras. Dans quatre ou cinq ans, il sera dehors ! »

William ignore comment on obtient une remise de peine, mais il est un peu soulagé d’apprendre qu’il reverra son frangin avant d’atteindre sa majorité.

« Raph, c’est comme Robin des Bois. Il a volé de l’argent aux riches pour nous le donner, parce qu’on est pauvres ! », a continué Anthony avec un drôle de sourire.

Alors, dans l’esprit d’un gamin de 11 ans, Raphaël est devenu un héros.

Une sorte de dieu vivant.

Un modèle.

Sauf que William aurait seulement voulu un grand frère à ses côtés.

Pas un fantôme.

CHAPITRE 32

16 h 45

Il ouvre une paupière. Puis les deux.

Sur une obscurité complète.

Ses mâchoires bougent légèrement. On dirait qu’elles sont soudées.

— Monsieur, vous m’entendez ? répète inlassablement une voix.

Une voix qu’il ne connaît pas.

Pourtant, elle s’obstine.

Mais est-ce seulement à lui qu’on parle ?

Il referme les yeux, replongeant dans son bain d’acide.

— Monsieur, vous…

La voix s’évanouit, il n’entend bientôt plus rien. Reparti entre deux mondes.

Si seulement il pouvait choisir l’un ou l’autre…

Voilà, ça fait vingt-quatre heures.

Sans elle.

Vingt-quatre heures qu’on leur a arraché le cœur.

Laurence Durieux ne pleure plus. Elle n’en a plus la force. Hébétée, elle fixe un point imaginaire sur le mur, assise sur le lit de sa fille.

Son mari entre dans la chambre, hésite à venir s’asseoir à côté de son épouse.

Lui non plus, n’a plus de force. Pourtant, il doit feindre que oui. C’est son rôle.

Du moins le croit-il.

Parce qu’il doit encore croire en quelque chose.

Il la prend dans ses bras, elle se laisse faire, comme s’il n’était pas là. Comme s’il n’existait pas.

Et soudain, elle craque. Pas de larmes ou de cris. Juste des tremblements, de plus en plus forts. Des spasmes qui l’étouffent.

Un poison est en train de la tuer.

Michel l’allonge sur le lit, elle en tombe aussitôt. Il veut la relever, elle lui griffe le visage jusqu’au sang.

Possédée.

Silencieuse.

Il récupère son portable, compose le 15.

*

17 h 35

— Monsieur ? Réveillez-vous !

La voix se fait plus claire, plus distincte. Les paupières se soulèvent à nouveau, mais Raphaël ne voit personne. Qui l’appelle donc sans relâche ?

— Ne vous rendormez pas ! ordonne Jessica en hurlant. Sinon on va tous mourir ! On va tous crever !

Raphaël a un sursaut, son cœur redémarre à pleine puissance sous la poussée d’adrénaline. Ses yeux se heurtent à un carrelage froid et sale.

Il est par terre. Mais où ?

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