Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Soudain, apparaît un visage de femme. Celui de sa mère.

Rassurante, tendre. Inquiète.

Elle l’appelle, il ne peut pas répondre. Car même ses cordes vocales ne fonctionnent plus.

Elle s’acharne.

Raphaël, réveille-toi… Ton frère a besoin de toi… tu m’avais promis de veiller sur lui…

Puis elle abandonne et s’éloigne.

Non, ne pars pas. Ne me laisse pas !

Elle n’est plus là.

Et soudain, Raphaël décolle du sol, se retrouve flottant dans les airs. Il s’élève de plus en plus haut.

C’est alors qu’il voit un corps étendu dans la terre. Dans un trou.

Son propre corps.

Son cadavre, sa tombe.

16 h 12

Patrick s’agenouille devant William.

— Alors, fiston, tu as réfléchi ?

Il tire d’un coup sec sur le morceau de scotch, Will crache un peu de salive. Il a du mal à retrouver l’usage de la parole.

Pour dire quoi, de toute façon ?

— Réfléchi à quoi ?

— À ton utilité ici.

— Mon… utilité ?

— Oui. Si tu ne me sers à rien, pourquoi je te laisserais en vie ?

La pomme d’Adam du jeune homme fait quelques allers-retours dans sa gorge sèche. Comme s’il tentait d’avaler la menace.

— Parce que ta copine, elle peut toujours me servir. Mais toi…

— Vous servir à quoi ? demande bêtement William.

Patrick sourit d’un air un peu désolé.

— À quoi servent les femelles, à ton avis ?

Will sent le corps de Christel se contracter contre le sien.

— À pas grand-chose, je te l’accorde ! poursuit Patrick en posant les fesses sur ses talons. Mais au moins, on peut les utiliser pour passer du bon temps, non ?

Le jeune homme ne sait vraiment pas quoi répondre. Il a seulement envie de vomir. Et de pisser.

— Toi, par contre, tu ne m’es d’aucune utilité. Sauf si…

— Je peux essayer de me renseigner, coupe William. Je peux essayer de trouver un fourgue.

— Vraiment ? Je croyais que tu ne connaissais personne.

— Je… Je connais quelques types qui pourraient peut-être…

— C’est bien vague, tout ça.

— Je ferai ce que je pourrai, jure William. Mais à condition que vous ne touchiez pas à Christel.

Patrick le considère avec étonnement.

— C’est ta petite amie ?

— Non…

— Elle n’est pas à toi et tu te soucies d’elle ? Qu’est-ce que ça peut te faire ?

— Je ne veux pas que vous la touchiez, c’est tout.

— Oh… Tu veux jouer les chevaliers blancs, c’est ça ? Et qu’est-ce qu’elle te donnera en échange, hein ? J’ai l’impression que tu n’as pas encore compris comment elles fonctionnent !

William essaie de dévier la conversation, tentant d’en savoir un peu plus sur son ennemi.

— De quelles filles parliez-vous tout à l’heure ? ose-t-il.

— Deux gamines que j’ai ramassées sur le trottoir.

— Sur le… trottoir ?

— Oui, à la sortie de l’école.

Will reste bouche bée.

— Ne me dis pas que t’as jamais goûté à ça ? ajoute papa.

— T’es complètement barge ! Tu as kidnappé deux gamines qui sortaient de l’école ? C’est… c’est ça que tu faisais pendant que…

— Eh oui ! Pendant que tu te prélassais sur mon canapé et que tu prenais ma femme pour ton infirmière personnelle, j’enlevais deux petites collégiennes… ça t’en bouche un coin, non ?

Papa éclate de rire.

— Et c’est à cause d’elles que ton frangin a baissé sa garde. Je l’ai emmené dans la pièce où elles étaient attachées, j’ai allumé la lumière. Et il est resté comme un con ! Tellement surpris qu’il n’a rien vu venir.

— Espèce d’enfoiré…

— Allons, fiston, tu devrais me féliciter pour mon intelligence, te montrer beau joueur !

— Je méprise ta race ! envoie William.

Christel tente de lui donner un coup de coude dans le dos.

Le faire taire avant qu’il ne soit trop tard.

— Je sais, répond Patrick. Je connais les mecs de ta race . J’ai été en taule, tu sais… En fait tu me détestes parce tu m’envies. Parce que, bien plus que toi, je suis un homme libre. Qui n’hésite pas à enfreindre les lois humaines pour vivre comme bon lui semble. Qui n’hésite pas à réaliser ses phantasmes.

— Des phantasmes de malade mental ! Putain de pédophile…

Deuxième coup de coude.

— Non. Je suis comme tous les hommes. Sauf que je ne m’embarrasse pas de votre stupide morale judéo-chrétienne !

Papa s’assoit carrément, prêt à donner un cours magistral. Will voudrait pouvoir se boucher les oreilles pour y échapper.

Non, ce type n’est pas fou. C’est seulement un pervers de la pire espèce.

Sandra, qui se tenait jusque-là sagement dans un coin de la pièce, s’éclipse dans l’escalier.

— Tu sais lire, fiston ?

— Pour qui tu me prends, connard ?

Cette fois, Christel lui file carrément un coup avec l’arrière de son crâne, William grimace de douleur.

— Ta copine a raison, soupire Patrick. Tu devrais y aller mollo sur les insultes.

William prend une profonde inspiration.

Gagner du temps. Ne pas signer son arrêt de mort tout de suite.

— Oui, je sais lire, dit-il d’un ton plus calme.

— Bien. Et te souviens-tu de ces livres pour enfants que tu as eus entre les mains ?

— Pas vraiment…

— Et les jouets ?

— Quoi, les jouets ?

— Les filles, on leur offre des poupées, pour qu’elles apprennent à être de bonnes mères. On leur offre des mini fers à repasser, des dînettes pour qu’elles comprennent tout de suite ce pour quoi elles sont faites. Être au service des hommes. Quant aux garçons, ils ont des jeux qui leur apprennent à construire, à voyager, à se battre. Et dans les livres, eh bien c’est pareil. Les illustrations montrent des petites filles timorées qui sont sagement à la maison et des garçons dégourdis qui explorent les grands espaces…

— Et alors ?

— Laisse-moi finir, tu veux ? De toute façon, tu n’as pas grand-chose d’autre à faire que de m’écouter, non ?… Donc, dès la plus tendre enfance, chacun connaît son rôle dans notre belle société. L’homme est fait pour dominer la femme, c’est ainsi depuis que nous existons. D’accord avec ça, petit ?

— Peut-être. Mais dominer ne veut pas dire…

— Dominer veut dire ce que ça veut dire, coupe Patrick avec une pointe d’agacement. C’est un verbe on ne peut plus clair, il me semble ! Alors oui, certaines essayent depuis des lustres de prendre une place qui n’est pas la leur. Mais jamais elles ne prendront notre place. Tu es toujours d’accord ?

— C’est évident.

— Bon, on progresse… Alors dis-moi, pourquoi toutes ces conneries ? Je veux une femme, il me suffit de la prendre, non ? Et en l’occurrence, je trouve plus excitant de prendre une femme avant qu’elle ne devienne une pute. C’est-à-dire quand elle est encore vierge.

— Mais ce n’est pas une femme ! explose soudain William. C’est une gamine !

— Vraiment ? Elle est en âge de donner la vie, n’est-ce pas cela être une femme ?

William secoue la tête. Il patauge dans la boue, jusqu’au menton. Ne sait plus trop à quoi se raccrocher. Mon Dieu, Raphaël, pourquoi n’as-tu pas descendu ce salopard ?

— J’ai juste le courage d’enfreindre des lois qui ne sont que le reflet de l’hypocrisie qui nous entoure. La femme n’est là que pour nous servir et nous donner du plaisir. Et faire des enfants pour perpétuer la race. Rien d’autre.

— Et l’amour, ça te dit rien ?

L’amour ? ricane Patrick.

— Tu aimes Sandra, non ?

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