Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Qu’est-ce que je fais là ? Qu’est-ce qu’ils me veulent ?

Secte ? Sacrifice ?

C’est maintenant au tour de Jessica.

Sandra l’attrape à bras-le-corps, la fait asseoir contre le mur, arrache son bâillon. Puis à l’aide d’une paire de ciseaux, elle découpe le scotch qui lui emprisonne les chevilles.

À partir de ce moment, Jessica engage la lutte. Contrairement à Aurélie, elle n’a pas l’intention de se laisser faire.

Pourtant, hier encore, on aurait juré le contraire. On aurait juré qu’Aurélie se rebellerait et Jessica se montrerait docile.

Aujourd’hui, dans l’adversité, les rôles sont inversés.

— Me touchez pas ! hurle Jessica.

Elle tente de mordre cette inconnue, froide comme la mort. Lui file des coups de pied.

— Du calme, ordonne Sandra. Laisse-toi faire.

— Me touche pas ! Me touche pas !

Sandra parvient à lui ôter ses chaussures et son pantalon avec une étonnante dextérité. Mais il va maintenant falloir libérer ses poignets.

À l’autre bout de la pièce, Patrick sourit. Jessica tient toutes ses promesses, il ne s’est pas trompé.

Sandra n’arrive plus à contenir la furie, il décide donc d’intervenir. Le voyant approcher, l’adolescente se tétanise.

Sandra s’écarte, papa s’accroupit devant la gamine. Il effleure sa joue.

— Alors, Jessica, tu as décidé d’être une mauvaise fille ? Tu veux nous donner du fil à retordre ?

Elle se tait, les yeux exorbités, le souffle court.

— Mais pour qui tu te prends, dis-moi ? Tu crois que je vais laisser une merdeuse faire sa loi ici ?

Il pose une main sur sa jambe nue, elle hurle.

Aurélie aussi.

— Tu as vu ce que j’ai fait à cet homme, tout à l’heure ? Tu veux que je te fasse la même chose ?

Comme elle ne répond toujours pas, il décide de se montrer plus persuasif. Il lui colle une gifle qui l’envoie au tapis. Sa tempe heurte violemment le sol, elle gémit de douleur. Une force colossale la remet d’aplomb, dos à la cloison. Elle sent un liquide chaud couler de son nez, jusque dans sa bouche. Le goût métallique sur sa langue.

En face, le visage de son tortionnaire qui lui sourit.

Un sourire qui a quelque chose de tendre.

— Tu veux que je continue ? Que je te frappe jusqu’à ce que tu en crèves ?

Il balance ces horreurs d’une voix douce et calme.

— Regarde-le, dit-il en la forçant à tourner la tête vers Raphaël.

Jessica se met à pleurer à chaudes larmes.

— Tu veux finir comme lui ? Tu veux que tes parents aillent te voir à la morgue ?

— N… Non ! hurle-t-elle.

— Non ? Alors tu vas te laisser faire, d’accord ?

— Oui… Oui.

— Parfait. Tu vois, je savais que tu pouvais être une gentille fille. C’est pour ça que je t’ai choisie. Alors ne me déçois pas, Jessica.

*

— Tu crois qu’ils vont nous tuer ? chuchote Aurélie.

Jessica ne répond pas. Elle a encore du mal à respirer. Comme si une main puissante continuait à l’étrangler.

Les deux bourreaux viennent de quitter la pièce. Jessie est assise en face de son amie, sur son matelas pourri.

Dans la même tenue qu’elle. Un poignet menotté à un barreau du lit, comme elle.

Il a fallu qu’elle se déshabille, comme elle, sous le regard du ravisseur. Intolérable humiliation, atteinte à sa pudeur.

Mais ce n’était que le début.

Escortée par la femme, elle a dû ensuite passer dans la pièce d’à côté, celle qui communique avec leur chambre par une porte coulissante. Une sorte d’infâme salle d’eau, avec un lavabo et une baignoire sur pieds.

Des pieds en forme de têtes de lions, Jessica a remarqué ce détail insignifiant.

Puis il y a eu l’épreuve de l’eau à peine tiède dont la femme l’a aspergée des pieds à la tête. Avant de lui donner une serviette pour s’essuyer et cette seule tunique pour s’habiller.

— On est chez des fous, murmure Jessie. Des fous…

— Mais qu’est-ce qu’ils veulent ? gémit Aurélie. Putain… Tu crois que… tu crois qu’ils vont demander une rançon à tes parents ?

Jessica la regarde enfin avec tristesse. Et secoue la tête.

— Ils ont pas de fric, mes parents. On ne rentrera pas chez nous… Jamais, dit-elle en regardant le corps allongé près de la porte.

Aurélie reste bouche bée. Puis ses lèvres se referment doucement sur le silence.

Sur le calvaire qui les attend.

Elles sont trop loin pour se toucher. Mais comme le ravisseur a laissé le volet ouvert, elles peuvent au moins se voir.

Et se parler.

Sauf qu’elles ne savent déjà plus quoi se dire. Aucun mot capable d’exprimer leur détresse ou de leur apporter ne serait-ce qu’une once d’espoir.

C’est alors que des pas résonnent à nouveau dans le couloir. Les deux captives échangent un regard affolé.

— Ils reviennent ! chuchote Aurélie avec effroi.

La clef tourne dans la serrure, le couple maléfique est déjà de retour. Sandra dépose sur chaque lit une petite bouteille d’eau en plastique ainsi qu’un sandwich au jambon.

— Il faut s’occuper de lui, maintenant, dit Patrick en regardant Raphaël.

— Tu veux qu’on l’enterre ? présume Sandra.

— Non. Il va rester ici.

Sandra ne comprend pas, Patrick se met à rire.

— Mais tu m’as dit qu’il… Il est vivant ? s’étonne-t-elle.

— Évidemment qu’il est vivant ! Je ne suis pas un idiot, tu sais.

— Bien sûr, murmure Sandra.

— Ceci dit, tu devrais tout de même vérifier. C’est toi le toubib après tout. J’ai peut-être cogné un peu trop fort.

Sandra s’approche pour la première fois de ce corps familier. Elle se penche, pose un index sur la carotide.

— Son cœur bat, dit-elle.

— Je savais qu’il était résistant le bougre !…

Elle s’attarde sur son visage. Affreusement abîmé, qui reflète pourtant une étrange sérénité.

— Mais je ne sais pas s’il va survivre longtemps, ajoute la vétérinaire.

— On verra bien… Attends-moi là, je reviens.

Patrick s’éclipse dans le couloir, elle l’entend fouiller dans les cartons de la pièce d’à côté. Elle jette un œil aux filles, pétrifiées sur leur lit.

Prise d’une sorte de vertige, elle s’appuie au mur.

— Madame, je voudrais rentrer chez moi ! implore Aurélie.

Le foyer où elle ne s’est jamais sentie chez elle, lui semble soudain le plus bel endroit du monde. Elle donnerait tout pour pouvoir y retourner. Elle serait même prête à y passer sa vie entière.

— La ferme ! répond Sandra.

— Je veux rentrer chez moi ! gémit encore la gamine.

Sandra se jette brusquement sur elle, l’attrape par les épaules et la secoue brutalement.

— Tu ne rentreras jamais chez toi ! Alors tais-toi ! Tais-toi, nom de Dieu !

Patrick revient à ce moment-là dans la pièce, armé de plusieurs cordes.

— Qu’est-ce qui se passe ?

— Rien, répond Sandra en lâchant Aurélie. Elle veut rentrer chez elle.

Patrick sourit.

— C’est normal. Mais bientôt, elle n’y pensera plus. Elle ne se souviendra plus comment c’était, chez elle…

Aurélie se remet à pleurer tandis que son ravisseur s’agenouille près de Raphaël, le fait basculer sur le ventre et lui attache les poignets dans le dos. Il passe ensuite aux chevilles.

Des nœuds bien serrés. Avant de le remettre face au plafond.

— Voilà, dit-il en se relevant. Il peut se réveiller, maintenant.

Il passe dans la salle de bains, en ressort muni d’un seau plein d’eau froide. Il le jette à la face de Raphaël. Il a une sorte de réaction, simple réflexe. Des tressaillements sur son visage, ses paupières qui bougent mais ne s’ouvrent pas.

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