Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Les yeux gris, vides de haine mais remplis de souffrance, parviennent enfin à se raccrocher à ceux de Patrick.

— Tu me déçois, mec… Je m’attendais à autre chose de ta part.

— De l’eau, murmure Raphaël.

— Quoi ? Parle plus fort, j’entends rien !

— De l’eau…

— Tu as soif, c’est ça ? Attends, bouge pas.

Patrick disparaît de son champ de vision. Il entend l’eau couler non loin de lui, ça attise sa soif. Une soif terrible.

Boire, avant que son corps ne se fossilise sur place.

Patrick est de retour, avec un seau rempli à ras bord.

Douche froide.

Raphaël reçoit dix litres en pleine figure et se replie sur lui-même.

— Ça va mieux ? T’en veux encore ?

— Enfoiré…

— Ah ! Je vois que tu redeviens toi-même ! se réjouit papa. Tu m’as fait peur, dis donc. J’ai cru que je t’avais vraiment amoché le cerveau ! Non pas que ton cerveau soit un trésor à sauvegarder, mais il se trouve que j’ai l’intention de m’en servir.

— Will…

— Ton frangin ?

Patrick approche à nouveau son visage du sien.

— Je m’occupe bien de lui, rassure-toi ! Il est en train de crever… Lentement.

L’eau froide qui dégouline sur son visage dissimule de nouvelles larmes.

— Ne le touche pas, ordonne une voix d’outre-tombe. Sinon…

— Sinon quoi ? Tu vas piquer une colère ?

Patrick pose sa semelle boueuse sur son thorax et appuie de tout son poids. Raphaël s’étouffe. Bruit sec, nouveau cri.

Une côte vient de céder.

— Laissez-le !

Papa tourne la tête vers Jessica. Décidément, cette petite ne manque pas de courage.

Il abandonne son jouet agonisant pour s’occuper d’elle.

Elle regrette instantanément ses paroles, se ratatine sur son plumard.

— Tu m’as parlé ?

Il s’est planté devant elle, mains sur les hanches.

— Tu crois que tu vas me donner des ordres ?

— Non, murmure Jessie.

— Non, en effet.

— Mais vous n’avez pas le droit de faire ça…

— J’ai tous les droits. Et tu vas très vite le comprendre.

— Vous irez en prison !

— En prison ? sourit papa.

Il s’assoit sur le lit, Jessica se colle contre les barreaux.

— Non, je n’irai pas en prison, ma chérie. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu ne me dénonceras jamais. Tu ne pourras pas, puisque je vais te tuer.

Les yeux de Jessica s’arrondissent.

— Mais pas tout de suite, précise Patrick. Je te garderai ici tant que j’en aurai envie. Et puis, quand je me lasserai de toi, je te tuerai. Tu veux savoir comment ?

Elle ne respire plus, déjà morte. Ses lèvres, soudain transparentes, se mettent à trembloter.

— Je pense que je t’ouvrirai le ventre avec un couteau. Et je te viderai, comme un animal. Ou alors… Peut-être que je t’enterrerai vivante, pourquoi pas ? La dernière qui m’a tenu tête, c’est ce que je lui ai fait. Qu’est-ce que tu préfères, Jessie ? Allez, je te laisse choisir ! Tu vois, je suis plutôt sympa, non ?

Il baisse les yeux, son sourire s’élargit. Il secoue la tête d’un air désolé.

— Toutes les mêmes, soupire-t-il. Tu n’as pas honte ? Te pisser dessus à ton âge !

Jessica fond en larmes, Raphaël ferme les yeux. Il aimerait tant être libre de ses mouvements. Se mettre debout, serrer les poings. Lui défoncer la gueule, jusqu’à en faire de la bouillie.

— Je veux pas mourir ! Je veux rentrer chez moi !

— Je comprends, assure papa d’une voix étonnamment sucrée. Mais ce n’est pas possible.

— Je veux rentrer chez moi ! répète Jessica.

Il caresse sa joue, elle se tasse encore plus contre la tête du lit.

— Ne pleure pas, ma douce. Tu es tellement laide quand tu pleures, je t’assure. Vraiment moche ! N’est-ce pas Aurélie ?

Sur le lit d’en face, Aurélie est pétrifiée. Elle se souvient brusquement d’une prière, la récite dans sa tête.

Pour que son tour ne vienne pas.

— Dis-lui qu’elle est laide quand elle chiale, ordonne sèchement papa.

Les menottes s’entrechoquent au barreau du lit, Aurélie est incapable de sortir le moindre son.

Papa sourit. Sa main s’aventure alors sur la jambe de Jessica.

Entre deux sanglots, elle hurle.

— Pourquoi tu cries comme ça, ma poupée ?

— Me touchez pas !

Il enlève sa main.

— Bientôt, dit-il. Bientôt… là, tu es vraiment trop sale. Répugnante ! Tu me donnes envie de vomir.

Il se lève, se tourne vers l’autre gamine.

— Aurélie, sourit papa. Aurélie… Aurélie ! Toi, je te trouve laide même quand tu ne pleures pas… Mais peut-être que tu es mieux quand tu chiales ? On va essayer…

La jeune fille recule jusqu’au mur, prête à s’arracher le bras pour lui échapper. Il pose un genou sur le matelas, elle se met à brailler comme une hystérique.

— Arrête, salopard ! ordonne Raphaël.

Sa voix est si faible qu’elle n’a pas réussi à couvrir les cris d’Aurélie. Il ne voit rien de ce que ce pervers est en train de leur faire subir. Il a seulement le son, pas l’image.

Jamais encore il ne s’était senti si impuissant.

Papa attrape le visage d’Aurélie, le broie entre ses mains.

— Arrête de crier, sinon je t’arrache les yeux !

Aurélie se tait enfin, seules ses mâchoires continuent de s’entrechoquer. Il l’embrasse, elle ferme les yeux, plaque sa main libre contre le mur, devient aussi raide qu’un morceau d’acier. Elle sent le dégoût envahir sa bouche, son estomac remonter jusque dans sa gorge. Il prend son temps, elle a l’impression que ça dure des heures. Elle suffoque, recommence à bouger par réflexe de survie. Enfin, il écarte son visage du sien. Elle essuie ses lèvres avec le dos de sa main.

Avec frénésie.

Et, comme prévu… Des sanglots secs, d’abord. Suivis d’un déluge de larmes silencieuses.

Papa sourit.

— Ben t’es toujours aussi moche, juge-t-il. Que tu pleures ou non, c’est pareil. Je comprends pourquoi tu es à l’Assistance publique… Je comprends pourquoi ta mère n’a pas voulu de toi ! Qu’est-ce que tu en penses, Jessie ?

— C’est vous qu’êtes moche !

Surpris, il se retourne lentement.

Il est plus surpris encore lorsqu’il croise le regard de Jessica. Qui soutient le sien.

— C’est toi qu’est moche ! répète la gamine. Répugnant, dégueulasse !

Raphaël a rouvert les yeux. Il sait ce qui va suivre cet accès de révolte, son cœur se comprime douloureusement.

Papa fait un pas vers le lit, Jessica sent son courage se dégonfler comme une baudruche percée.

Il est tout près, maintenant. La fixe, comme s’il allait l’engloutir.

— Tu es pressée de mourir ? Je vais t’apprendre à te taire, sale petite garce.

*

20 h 00

— Elle t’a griffé ? s’étonne Sandra.

Elle approche une main de son visage, il stoppe brutalement son bras.

— Elle ne recommencera pas, assure Patrick. Je lui ai appris la politesse.

— C’est laquelle ? Jessica, je parie ?

Patrick sourit.

— Oui, Jessica.

Il s’assoit près de la table de cuisine, déchiquette un morceau de pain avant d’en avaler quelques miettes.

— Elle est parfaite. Vraiment parfaite. J’aime beaucoup ses jambes. Et son visage, aussi… Sa voix, quand elle crie.

Sandra allume une cigarette, un paquet de Raphaël qui traîne dans la cuisine.

— Au fait, ton ami est réveillé.

Dans son dos, le visage de Sandra se décompose.

CHAPITRE 33

— Jessie, ça va ? chuchote Aurélie.

Ce silence, si pénétrant. Cette pénombre, si angoissante, même si le ravisseur a laissé le néon de la salle d’eau allumé.

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