Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Exsangue, elle n’entend presque plus la voix de Sandra. Qui semble se parler à elle-même, se confesser à un prêtre imaginaire.

Musique monotone, marche funèbre.

— Moi aussi, j’ai eu mal. De toute façon, la vie, ce n’est que ça. De la souffrance et rien d’autre… On vient sur terre pour endurer les pires tourments en attendant la délivrance. Il n’y a rien de bien, ici. Alors, il vaut mieux être dans le bon camp. Celui des bourreaux, pas celui des victimes. Moi, j’ai changé de camp. C’est mieux, maintenant.

— Aide-moi ! supplie une voix faible. Aide-nous…

Sandra fronce les sourcils, surprise d’entendre Christel. Le scotch s’est en partie décollé de ses lèvres.

— C’est déjà trop tard, vous savez…

— Aide-moi, putain !

Sandra attrape le paquet de cigarettes de Raphaël qui traîne sur le buffet, en allume une. Alors qu’elle ne fume jamais.

— Même si je le voulais, je ne le pourrais pas. C’est trop tard, je vous dis. Vous allez mourir de toute façon. Vous êtes déjà morte. Vous êtes déjà tous morts.

*

Il n’a pas arrêté de siffloter. Tandis que les deux fossoyeurs peinaient pour creuser la tombe. Handicapés par leurs blessures respectives, exténués.

— Alors, on a terminé ? s’impatiente papa.

Il approche, restant tout de même à une distance raisonnable.

La distance d’un manche de pelle.

— Ça ira, juge-t-il. Sortez de là.

Raphaël s’extirpe du trou en premier, tend sa main valide à William.

— Maintenant, on va chercher le locataire. Passez devant.

Les revoilà en train de marcher dans ce brouillard aveuglant, en direction de la ferme. Raphaël se demande alors combien pesait Fred. Au moins soixante-dix kilos, peut-être plus.

Bizarre de penser à ça. Mais il va bien falloir le porter, sur environ cinq cents mètres. En auront-ils la force ?

— On accélère ! beugle papa.

William murmure une insulte, échange un regard avec son frère. Ralentir, laisser leur tortionnaire approcher, se retourner. Se jeter sur lui.

Et recevoir une balle.

Un des deux survivrait.

Un des deux y laisserait la vie.

Même s’ils n’ont pas affaire à un tireur d’élite, la manœuvre serait trop risquée. Surtout qu’ils tiennent à peine sur leurs jambes.

Il leur faudra attendre le bon moment.

Soudain, alors qu’ils s’apprêtent à sortir du bois, ils entendent le ronronnement lointain d’un moteur.

— Stop ! enjoint Patrick. Ne bougez plus.

Ils s’immobilisent, priant en silence pour que le véhicule emprunte la piste menant à la ferme.

Mais quelques secondes plus tard, leur espoir s’éloigne en même temps que la voiture.

— C’est bon, avancez, ordonne papa.

Après une marche forcée qui a fini de les épuiser, ils arrivent enfin aux garages.

Patrick jette un œil aux alentours pour vérifier que personne ne rôde dans les parages.

— Sortez-le, et vite.

Les deux frères s’approchent du cadavre de Fred. Instant d’hésitation, d’écœurement.

— Tu prends les pieds, indique Raphaël.

Ils soulèvent le corps raide, enroulé dans la bâche en plastique et qui exhale une odeur déjà putride mais encore supportable.

Pas loin de quatre-vingts kilos.

La douleur est trop forte, Raphaël lâche. Le visage de Fred apparaît, monstrueux.

William lâche à son tour, recule et se heurte à l’Audi.

Patrick brandit le colt dans leur direction.

— Je suis sûr que ce sera encore plus dur à porter si je descends l’un de vous.

— Fallait pas me broyer la main ! s’emporte Raphaël en détournant son regard de la dépouille.

— Fallait pas venir m’emmerder chez moi.

— On n’y arrivera pas !

— Tu veux creuser une autre tombe ? suggère Patrick en dirigeant le canon vers William. Tu aimerais enterrer ton propre frère ?

Raphaël replace la bâche sur le corps, se débrouille pour ne pas mettre sa main cassée au supplice.

Les voilà croque-morts, porteurs de cercueil.

Ils s’arrêtent en chemin, à la limite de perdre connaissance. Papa les rappelle à l’ordre, ils repartent pour arriver enfin au trou fraîchement creusé.

— Balancez-le.

Raphaël serre les mâchoires ; il n’a jamais supporté de recevoir des ordres et ce salaud adore les distribuer. Les deux frères aimeraient tant le jeter dans le trou, lui aussi. Mais ils pensent l’un à l’autre, plus dociles que jamais. Alors Fred atterrit avec un bruit sourd au fond de sa tombe.

Raphaël empoigne la pelle et commence à reboucher le trou.

— Non, l’interrompt Patrick.

Le braqueur le dévisage sans comprendre.

— Posez vos pelles et amenez-vous.

*

Dix minutes plus tard, Raphaël est le premier à pousser la porte de la maison. Son frère entre juste derrière lui, suivi de près par Patrick.

Les deux frères découvrent Christel, allongée près du buffet. La gorge de Raphaël enfle douloureusement.

— Qu’est-ce que tu lui as fait, espèce de taré ?

— Elle a essayé de m’attaquer, explique papa en souriant. C’est une vraie tigresse, cette fille ! Et puis ensuite, il a fallu que je fasse parler ton frangin au sujet des bijoux. Il ne voulait pas se montrer coopératif, mais c’est un vrai cœur d’artichaut !

Patrick se met à rire, Sandra relève la tête, comme si elle venait à peine de s’apercevoir de la présence des hommes dans la pièce.

Elle fixe Raphaël qui n’a pas un regard pour elle.

— Et je te garantis qu’il a parlé…

Patrick s’accroupit auprès de Christel, lui arrache ce qui reste du bâillon et effleure sa joue. Elle n’a même plus la force de tourner la tête, obligée de subir cette immonde caresse.

— Comment ça va, ma petite chatte ? murmure-t-il. Pas fort, on dirait… Dieu que les femmes sont fragiles !

Il s’écarte un peu de sa proie agonisante.

— Mettez-la debout, ordonne-t-il froidement. J’en ai assez qu’elle squatte ma salle à manger et foute du sang partout.

Raphaël ne bronche pas, Will s’essuie le front. Même si la température est basse, il dégouline de sueur.

— Je n’aime pas me répéter, prévient papa.

Le canon du Double Eagle se dirige vers William, une fois encore. Alors, Raphaël s’approche de la jeune femme martyrisée et plonge son regard au fond du sien.

— Ça va aller, assure-t-il tout bas.

— Ta gueule. Contente-toi d’obéir.

Le braqueur la prend dans ses bras, se relève avec difficulté.

— Tu préfères la porter ? ironise papa. Comme tu voudras !

Ils ressortent, attendant les instructions. Sans doute va-t-il les enfermer tous les trois dans la remise…

Mais avec le canon du pistolet, Patrick leur indique le chemin du bois.

Marcher, encore. À travers le brouillard, les bras chargés.

Raphaël est sur le point de pleurer, se retient comme il peut. Ne pas lui donner ce plaisir.

William marche juste derrière lui, sentant la menace du flingue dans son dos.

— Accélère, braqueur de mes deux !

Enfin, ils sont de retour auprès de la tombe où gît Fred.

À bout de souffle, Raphaël dépose Christel sur le sol.

Elle a les yeux ouverts, le dévisage avec frayeur.

— Qu’est-ce que tu attends, champion ? demande alors papa.

Les deux hommes s’affrontent du regard un instant.

— Allez, jette-la dans le trou. Je suis sûr qu’elle a très envie de rejoindre son prince charmant !

— Tu vas pas faire ça ?! s’insurge William.

— Moi, je ne vais rien faire du tout. C’est ton frangin qui va s’en charger.

— Jamais ! rugit Raphaël.

— Vraiment ?

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