Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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— Je t’ai eu !

Les larmes aux yeux, William s’étrangle dans un fou rire.

Au milieu d’un terrain vague, à l’ombre des barres de béton, le petit William, 4 ans, joue au gendarme et au voleur avec son grand frère.

William est toujours le voleur, Raphaël le gendarme.

— On rentre ?

— Non ! Pas tout de suite, Raphaël !

Juché sur les épaules de son grand frère, William voit le monde d’en haut. Comme s’il en était le maître.

Personne, jamais, ne pourra lui faire de mal. Parce que Raphaël est là. Parce que c’est un champion, un colosse.

C’est aussi évident que ça.

Raphaël, qui a disparu pendant quelques mois, il n’y a pas si longtemps de cela.

« Ton frère est parti en voyage », lui a dit sa mère.

William l’a vue pleurer, quelques fois. Sans doute que son grand fils lui manquait.

Mais aujourd’hui, Raphaël est de retour. Alors William peut s’endormir, chaque soir, après que sa mère l’a embrassé.

Sûr que jamais rien de mal ne lui arrivera.

Parce que Raphaël est là.

Et parce que dans son esprit, il ne partira plus jamais.

CHAPITRE 28

Le noir est revenu, le silence aussi. Après ces images et ces bruits effroyables.

Le bruit des pas, d’abord.

Il arrive, il vient ! Me torturer, nous torturer… Ou me tuer, nous tuer.

Le bruit de la clef dans la serrure, ensuite.

Ça y est, il est là. Il entre. Au secours, à l’aide ! Maman…

La lumière qui s’allume, injectant du poison dans les rétines.

Cet homme, cet inconnu. Grand, immense. Aux côtés du ravisseur.

Il a l’air surpris.

Non, ce n’est pas son complice, ça se lit dans ses yeux.

Bleus, comme les miens.

Il ne voit pas arriver le danger. Pourtant, j’ai hurlé sous mon bâillon. De toutes mes forces.

Tout va très vite, si vite.

La batte en bois qui s’abat sur lui. Encore et encore. Qui fracasse les os, éclate les chairs. Avec un bruit abominable. Que je n’oublierai jamais.

L’homme, le grand, s’effondre. Il hurle, puis gémit, puis se tait.

Le sang coule jusque dans ses yeux.

Bleus, comme les miens. Ou gris, peut-être.

Son corps qui se tord de douleur, puis qui ne réagit plus. Qui reçoit les coups sans même s’en protéger.

Et le monstre qui sourit. Qui rit. Qui promet de revenir très bientôt.

Chacun son tour.

Qui sera la prochaine victime ?

Moi ou Aurélie ?

Mon Dieu, faites que ce soit Aurélie.

Par pitié, je vous en prie. Pas moi, je vous en supplie.

Même si je l’aime, Auré. Je vous jure que je l’aime.

Mais faites que ce soit elle. Et qu’il n’ait plus faim ensuite…

Par pitié.

*

Patrick entrebâille la porte de la dépendance et jette un œil aux alentours. La voie est libre, il referme derrière lui.

C’est là qu’il ne faut pas se planter. Il s’est débarrassé du plus dangereux, le gamin et la fille devraient être des proies faciles. Une sorte de dessert après le plat de résistance.

Les muscles, ça ne sert pas à grand-chose. Mieux vaut un cerveau surdéveloppé.

Beaucoup plus efficace, hein Raph ?

Il sifflote, en sourdine, tandis qu’il approche de la maison.

Des uniformes de flics, un gyrophare… Il rigole, doucement. Et pourquoi pas un jet privé pour t’emmener aux Caraïbes, pauvre con ! Quel crétin, ce braqueur… Prêt à gober n’importe quoi.

Et moi, quelle idée de génie ! Je suis un dieu.

Ses deux prisonnières lui ont offert la diversion escomptée. Celle qui a paralysé le malfaiteur une seconde.

L’effet de surprise, une arme redoutable.

Ça y est, il est à l’angle de la maison. La seconde phase du plan est fin prête. Lui aussi.

Il pousse la porte, les bras chargés de vieux vêtements sombres qui lui cachent presque le visage. Qui dissimulent surtout à merveille le Double Eagle.

William est sur le canapé, Christel dans le fauteuil, Sandra sur le banc. Tous les regards convergent vers lui en un seul mouvement.

— Où est mon frère ? interroge William en se levant.

Il n’a pas son arme à la main, Patrick le réalise immédiatement.

Fatale erreur.

— Là, juste derrière moi. Il finit sa cigarette, je crois…

Il pose son encombrant paquet de nippes sur la table.

Tour de passe-passe, habile, rapide. William écarquille les yeux : le colt est pointé sur lui.

Il n’a rien vu venir.

— Pas un geste.

Will, pétrifié, louche sur le canon du flingue. Le pire, ce n’est pas d’être une cible ; c’est d’ignorer ce qui est arrivé à Raphaël.

Patrick s’avance, les yeux rivés sur le jeune braqueur.

— Qu’est-ce que tu as fait à Raphaël ? hurle William.

— Il a eu un malaise… Reste tranquille, fiston. Où est ton pistolet ?

Christel commence à se soulever très lentement du fauteuil, d’un mouvement à peine perceptible.

— Là, répond William en désignant le canapé d’un signe de tête.

— Lève les mains, ordonne Patrick. Bien haut… Allez, plus haut !

William s’exécute, même si son bras gauche a vraiment du mal à obéir.

— Sandra, ma chérie, tu attends quoi pour récupérer son arme et me la donner ?

Sa femme, médusée jusqu’alors, semble enfin se réveiller. Elle va chercher le Beretta, le confie à son mari puis s’écarte de lui, attendant la suite des instructions.

Patrick fixe William avec un petit sourire narquois.

— À genoux, mains sur la tête.

Le jeune homme essaie d’obtempérer. Mais la douleur dans sa jambe droite est intolérable.

— Tu te mets à genoux ou je te descends, menace Patrick.

Will y parvient enfin, la souffrance faisant éclore quelques larmes dans ses yeux.

— Ça a l’air de faire mal, on dirait… Mais le pire, c’est dans ta tête, je suppose. Tu dois te demander ce qui est arrivé à ton grand frère, hein ?

— Qu’est-ce que tu lui as fait, espèce de fils de pute ?

— Je sais ce que tu es en train de penser… Tu te dis : « Ce mec est un gendarme, il ne peut pas descendre quelqu’un comme ça ! » Sauf que j’ai un scoop pour toi : je ne suis pas plus gendarme que toi enfant de chœur !

Il se met à rire, William retient ses larmes, comme il peut.

— Mais la photo… J’ai vu ta photo dans l’album ! se remémore le jeune homme avec une sorte de rage.

— La photo ? Ah oui, celle où je suis en uniforme… Après mon service, j’étais réserviste dans la gendarmerie, explique papa avec un brin de nostalgie.

Les fesses décollées du siège, Christel est désormais prête à bondir. Elle attend juste le moment opportun.

Mais son petit manège n’a pas échappé aux sens aiguisés de Patrick. Au moment où elle passe à l’attaque, il détourne l’arme et appuie sur la détente.

Sans la moindre hésitation.

Détonation fracassante, hurlement bestial. La panthère s’effondre, juste à côté de William qui la reçoit quasiment dans ses bras.

— Chris !

— Lâche-la, ordonne Patrick. Garde les mains sur la tête…

La jeune femme se tord de douleur, Patrick n’a pas tiré au hasard. La neutraliser, mais pas la tuer. Pas encore.

Il vient de lui pulvériser un genou, de quoi la mettre hors service pendant un moment.

Sandra garde une main devant sa bouche, comme pour retenir ses propres cris.

— Bien visé, non ? s’amuse Patrick. Je ne vais pas la refroidir, ce serait du gâchis, tu ne crois pas ?

Will considère, ébahi, la jeune femme qui pousse des gémissements pathétiques. Puis ses yeux reviennent vers celui qui tient l’arme.

— Vous avez tué mon frère ? demande-t-il d’une voix chancelante.

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