Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Il lui fait signe d’avancer, gardant le silence.

*

11 h 10

Christel n’est plus ligotée au fauteuil. Elle a regagné sa place, ou presque, au sein du gang. Sauf qu’elle n’a pas d’arme et reste dans son coin à ruminer une furieuse envie de meurtre.

Tuer Sandra. L’étrangler, lui fracasser le crâne contre le mur. La saigner comme un animal.

Ou tuer son mari. Pour qu’elle ressente la même souffrance qu’elle.

William s’est rallongé sur le canapé, son Beretta sous l’oreiller. La douleur est revenue, la fatigue avec. Il doit absolument être capable de faire la route. Son frère a déjà pris assez de risques comme ça. Pour lui, pour lui sauver la vie.

Alors qu’il pourrait être loin, déjà. Avoir troqué leur encombrant butin contre une bonne valise pleine de billets et avoir quitté le pays.

Il pourrait être loin, déjà. Sans avoir le sang de Fred sur les mains. Et sur la conscience.

Mais non, il est là…

… Sur le seuil, en train de fumer sa clope et d’emmagasiner un peu de cet air incroyablement pur.

Le brouillard vient à peine de se lever. Il aime les grasses matinées par ici.

Raphaël revient à l’intérieur où règne un silence pesant. Il attrape le blouson de Patrick, fouille toutes les poches et trouve enfin le trousseau de clefs.

— On va faire un tour dans le débarras et tu m’accompagnes, dit-il à Sandra.

L’angoisse explose dans ses yeux.

— C’est moi qui viens avec vous, décrète alors Patrick en quittant son banc.

Raphaël lui adresse un regard de tueur.

— Depuis quand c’est toi qui donnes les ordres, ici ?

— Ce n’est pas un ordre. C’est simplement que Sandra ne met jamais les pieds là-bas. Elle ne sait donc pas où se trouvent les uniformes.

— Je les trouverai bien tout seul.

— Je ne crois pas. Il y a cinq pièces en tout. Pleines de cartons et de cochonneries en tout genre. Il va vous falloir la journée pour trouver ce que vous cherchez. Et encore… Avec de la chance !

Raphaël essaie de se contenir. Ce type lui tape sur les nerfs avec une précision diabolique.

— Alors c’est simple, papa : tu me dis dans quelle pièce et dans quel carton je peux trouver mon bonheur. Et vite.

— Le problème, c’est que je ne me souviens pas très bien moi-même.

— Tu te fous de ma gueule ?

— Non, je vous assure. Ne vous énervez pas, je vous en prie… Je sais à quoi ressemblent les cartons que nous cherchons. Mais je ne sais plus très bien où je les ai mis… C’était il y a deux ou trois ans et depuis, j’ai stocké plein de choses là-bas.

— OK, cède Raphaël. Tu m’accompagnes… Will, je te confie Sandra. Tu veux que je l’attache ?

— Non, ça ira, assure le jeune homme. Aucun souci.

— Je viens avec vous, décide alors Christel.

— Pas question !

Elle pose une main sur son bras.

— Je le sens pas, ce mec, explique la jeune femme à voix basse. C’est un taré.

Raphaël lui adresse un sourire un peu méprisant.

— Et tu veux me servir de garde du corps, c’est ça ? Tu restes là et tu la fermes.

CHAPITRE 26

D’habitude, le samedi matin, Jessica se réveille un peu plus tard.

Vers neuf heures, son père l’emmène à son cours de solfège, suivi de la leçon de piano, à l’école de musique toute proche.

Aujourd’hui, que fera-t-elle ? A-t-elle seulement dormi ?

Est-elle seulement encore en vie ?

Tu n’as pas le droit de penser ça, se reproche Laurence Durieux. Elle est encore en vie, je le sens, je le sais. Sinon, je serais morte, moi aussi, à l’heure qu’il est.

Assise dans la cuisine, devant un café froid, l’air hagard, les traits tirés par l’angoisse et le manque de sommeil, une mère enchaîne les questions sans réponse.

Les pieds au bord du vide, tout en haut d’une vertigineuse falaise.

Où es-tu ma chérie ? Où es-tu mon ange ? Es-tu partie de ton plein gré ? Avons-nous fait quelque chose de mal ?

Vas-tu m’appeler aujourd’hui ? Vas-tu me revenir ? Passer cette porte et crier : « Maman, c’est moi ! Je suis rentrée… »

Laurence Durieux se plante devant la fenêtre. Le jardin et la rue sont calmes. Déserts.

Elle songe alors à la petite Aurélie. Disparue, elle aussi.

Peut-être est-ce elle qui a entraîné Jessie à la suivre dans une fugue ?

Si tel est le cas, lorsqu’ils les retrouveront, il faudra les éloigner l’une de l’autre. Soustraire sa fille à cette néfaste influence…

Soudain, Laurence entend la porte d’entrée s’ouvrir puis se fermer ; pendant une demi-seconde, l’espoir explose dans son ventre, monte jusque dans sa tête, à la manière d’un orgasme.

Une joie immense la submerge, jusqu’à l’étouffer.

Elle se retourne, tombe sur le visage défait de son mari.

Leurs yeux se noient instantanément de larmes.

Où es-tu ma chérie ?

Je suis là.

Papa, maman… Je suis là !

Au secours.

Pourquoi personne ne vient me chercher ?

Parce que personne ne peut savoir que tu es là.

C’est simple. C’est cruel.

Tu vas d’abord souffrir, sans doute longtemps.

Et puis tu vas mourir.

C’est simple, cruel.

C’est ton destin. Chacun le sien.

Tu n’as pas eu de chance, voilà tout. Tu n’as pas tiré le bon numéro…

Moi non plus, d’ailleurs.

Je t’imagine, te parlant à toi-même… Toujours mieux que cet insupportable silence qui se marie à la perfection avec l’effroyable peur.

Celle qui a vidé tes intestins et ta vessie dans ton jean.

Celle qui empêche tes yeux de se fermer, tes muscles de se relâcher, ne serait-ce qu’un court instant.

Celle qui te poursuivra sans relâche. Le temps qu’il te reste à vivre ou… Le restant de ta vie, si jamais tu t’en sors. Car on ne peut jamais savoir.

Comme un cauchemar sans fin qui commence à peine.

J’espère pour toi qu’il va te tuer. Qu’il ne te laissera pas agoniser toute une vie.

Comme il l’a fait avec moi.

Aurélie a les yeux rivés sur le mince trait de lumière.

L’unique repère auquel elle se raccroche. Là, au cœur du néant.

Je ne vais pas mourir. Je ne peux pas mourir.

C’est impossible.

Quelqu’un va venir. Me libérer. Nous libérer, moi et Jessie.

Ses yeux secs la brûlent à force de fixer ce simple trait lumineux.

Quelqu’un va venir… On ne peut pas nous oublier. Pas si vite.

On ne peut pas mourir.

Moi, je ne peux pas. Je suis trop jeune pour crever. J’ai encore tellement de choses à faire. À voir, à vivre.

Aurélie chante à tue-tête, même si elle seule peut entendre.

Elle chante, parce qu’elle n’a personne à appeler au secours.

Ni père, ni mère.

Too young to die, baby…

CHAPITRE 27

— On commence par aller voir ta bagnole, indique Raphaël.

Patrick glisse les mains dans les poches de son pantalon de velours beige et se dirige vers les garages. Il ouvre d’abord celui où est stationnée l’Audi, comme s’il était curieux de voir dans quelle voiture sont arrivés ses encombrants invités.

— Ma caisse te plaît ? pavoise Raphaël. Désolé, mais je l’ai déjà promise à quelqu’un.

— Ce n’est pas votre voiture que je regarde… Qu’y a-t-il sous la bâche ?

— Me prends pas pour un con, papa. J’ai entendu Sandra te l’expliquer tout à l’heure.

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