Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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*

Christel est posée sur une chaise, devant la fenêtre, absorbée par la pénombre qui encercle la maison telle une meute de loups affamés.

On dirait une poupée en porcelaine, oubliée là par une enfant distraite.

On la dirait ailleurs, comme souvent. Partie dans une dimension, magique ou démoniaque, qu’elle est seule à connaître et à explorer à sa guise. Ou de force.

Il s’approche lentement, pose ses mains sur ses épaules dénudées. Elle sourit, comme si elle l’attendait, penche la tête en arrière. Il l’embrasse.

— Tu es ravissante avec cette robe.

— Je m’ennuie, ici, fait-elle d’une voix de petite fille. Il n’y a rien à voir, dehors.

— Patience, répond Fred. Bientôt, on sera loin. Et on sera riches.

— Richissimes !

Elle s’agenouille sur la chaise, passe ses bras autour de son cou, l’embrasse à nouveau.

— C’est dangereux de rester là, poursuit-elle. On devrait se tirer.

— Je sais pas. Je trouve que c’est une planque idéale… Enfin, presque.

— Comment ça, presque ?

Fred hésite.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demande Christel en passant une main aventureuse sous sa chemise.

— Ben… Le mari de la véto est gendarme.

Christel se fige, son front se creuse d’une ride profonde.

— Quoi ?

— Tu as bien entendu. Nous sommes chez un putain de poulet.

— Heureuse de l’apprendre !

— Je viens moi-même de l’apprendre. Mais Raph le sait depuis cette nuit.

— Et il s’est bien gardé de nous le dire !

— Ça n’aurait pas changé grand-chose, remarque… Il ne voulait pas que je te mette au parfum. Il dit que tu es déjà assez flippée comme ça.

— Il faut qu’on se casse d’ici avant que ce flic rapplique.

— Visiblement, il ne rentrera pas ce soir.

Christel descend de son promontoire, se plante à nouveau devant la fenêtre.

— T’as déjà descendu un condé…

— Merci de me le rappeler ! balance Fred en se laissant tomber sur le grand lit. Mais j’aimerais mieux ne pas avoir à recommencer.

La jeune femme reste un moment silencieuse puis vient finalement s’étendre à ses côtés.

— J’ai peur que Raphaël nous double, murmure-t-elle.

— Arrête tes conneries, Chris ! Ce mec est sûr. Il ne fera jamais une chose pareille.

— Imagine que demain matin on se réveille et qu’il se soit fait la malle avec les bijoux ? Je te signale qu’il les a mis bien au chaud dans le placard du rez-de-chaussée et qu’il l’a fermé à clef.

— Normal, juge Fred. De toute façon, il ne partira pas sans son frangin. Et son frangin ne tient pas debout.

— Hmm…

— Arrête, Chris. Il ne nous trahira pas, c’est pas son genre.

— J’espère que tu as raison.

Elle se pose doucement sur lui, les jambes repliées.

— La porte est ouverte, rappelle Fred en souriant.

— Et alors ? dit-elle en déboutonnant sa chemise. Ils sont en bas, on est seuls à l’étage. Seuls au monde.

Il caresse ses cheveux, descend le long de son dos, passe sous la petite robe noire qui lui va à merveille, la retrousse jusqu’à découvrir ses hanches.

C’est si rare qu’elle se montre entreprenante. Si rare qu’elle ait envie de lui. Qu’elle vire son armure d’animal à sang froid.

Il réalise qu’il la connaît depuis des années. Qu’il la connaît à peine.

Qu’il ne sait toujours pas pourquoi elle souffre autant.

Il a essayé, vraiment. Mais son cœur est aussi difficile à atteindre que l’or caché dans les coffres de la Banque de France. Il n’a pas encore trouvé le code d’accès. Et ça l’excite.

Elle promène la douceur de ses lèvres sur son torse, il ferme les yeux. La laissant décider jusqu’où elle ira.

Jusqu’où elle pourra aller.

La plupart du temps, elle se contente de l’enflammer avant d’ériger entre eux une infranchissable barrière.

Quelquefois, il le vit mal. Quelques fois, il l’a obligée. Et elle n’a même pas semblé lui en vouloir. Alors que lui s’en est voulu. Parce qu’il a senti la douleur succéder au plaisir forcé.

Christel, il l’a trouvée dans la rue. Plus précisément sur le trottoir pour ne pas dire dans le caniveau.

Il était seul, elle était belle, il est monté. Elle l’a braqué avec un couteau pour lui soutirer du blé. Ça l’a impressionné, il a décidé de l’emmener avec lui.

Elle n’avait même pas 20 ans, lui presque 40.

Elle avait juste un prénom, lui un casier long comme le bras.

Elle n’avait pas de famille ou ne voulait plus en avoir, il n’a jamais su. Quelle importance ?

Il aime sa folie, ses mystères. Ses réactions de petit animal rebelle et indomptable ; sauvage et dangereux. Pervers, parfois.

Il rouvre les yeux, elle s’écarte de lui. L’abandonnant, une fois encore, pour retourner devant la fenêtre. Dans son monde.

Il prend une profonde inspiration avant de la rejoindre. Il l’enlace, elle se raidit, devenant aussi dure et froide qu’une sculpture de marbre.

— Peut-être cette nuit, murmure-t-il dans le creux de son oreille.

Elle ne répond pas.

Elle n’est plus là.

19 h 12

Le téléphone sonne, Sandra sursaute.

— Vas-y, ordonne Raphaël.

Il se place juste derrière elle, l’étreint fermement et plante le canon du flingue dans ses côtes. Elle a la respiration coupée.

— Décroche.

Elle saisit le téléphone, il appuie sur la touche haut-parleur.

— C’est moi, annonce Patrick.

— Bonsoir.

Sandra se concentre pour avoir l’air naturel. Ses mains tremblent.

— Ça va ? demande son mari.

— Oui.

— T’as une drôle de voix…

Raphaël fait pression sur l’arme, Sandra manque de lâcher le combiné.

— C’est rien, je… Je suis juste un peu fatiguée.

— Longue journée ?

— Non… J’étais crevée, je ne suis pas allée bosser.

— Tu es malade ?

— Je crois que j’ai chopé une saloperie, répond Sandra. Mais ça va aller, ce n’est rien.

— T’es sûre ? Tu n’as vraiment pas l’air bien !

— Rien de bien méchant, ne t’en fais pas.

Courte pause dans leur conversation.

— Tu n’es pas seule ? soupçonne soudain l’homme.

Raphaël grince des dents.

— Si, bien sûr ! jure Sandra.

— Tu es bizarre, je trouve.

Le braqueur resserre encore son étreinte, histoire qu’elle n’oublie pas les consignes.

— C’est parce que tu me manques, murmure Sandra. Tu me manques beaucoup… Je me sens seule.

Raphaël se détend légèrement.

— Toi aussi, tu me manques, assure l’homme sans aucune émotion dans la voix. Mais je serai bientôt de retour.

— Cette nuit ? demande Sandra.

— Non, pas cette nuit. Je n’ai pas fini ici.

— Ce n’est pas grave. Prends le temps qu’il te faut. Je comprends très bien.

— Je t’appellerai… En partant d’ici, je te passe un coup de fil. D’accord ?

— D’accord.

Il reste silencieux, Sandra respire un peu fort.

— J’ai le portable qui sonne ! s’écrie-t-elle soudain. Faut que je te laisse… À demain !

Elle coupe la communication, s’appuie sur le marbre du buffet comme si elle allait tourner de l’œil. Raphaël range son flingue et la force à pivoter vers lui.

— Pourquoi tu as raccroché comme ça ? reproche-t-il.

— Je… je n’en pouvais plus de jouer la comédie !

— Il va forcément trouver ça louche ! grogne le malfaiteur. Et puis un portable qui sonne, ça s’entend bordel !

— Non… Non, il n’a rien soupçonné, j’en suis sûre…

— Il t’a demandé si tu étais seule ! Tu lui as raccroché au nez !… Ça va pas ou quoi ?

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