Karine Giébel - Purgatoire des innocents

Здесь есть возможность читать онлайн «Karine Giébel - Purgatoire des innocents» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2013, ISBN: 2013, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Purgatoire des innocents»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

Purgatoire des innocents — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Purgatoire des innocents», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Christel s’agite brusquement, sortant de son profond sommeil. Elle pousse de drôles de gémissements, sortes de plaintes.

Que vit-elle dans ses cauchemars ? Si seulement elle se confiait. Si seulement elle lui disait qui elle est et ce qu’elle a vécu.

Quelque chose de terrible, sans doute. Pour collectionner de telles névroses, pour avoir fini dans la rue. Pour être si dure et si fragile à la fois.

Si vulnérable, si féroce…

Elle s’est montrée odieuse, hier soir. Il a tenté une approche, s’est pris une douche froide en retour. Il a l’habitude, mais ça l’a taraudé toute la nuit.

Cette fille est cinglée. Il le sait, il aime ça. Sauf quand ça le met hors de lui.

Cette nuit, il avait besoin de réconfort. Besoin de sentir la peau d’une femme contre la sienne. Besoin de sentir qu’elle tenait à lui.

Besoin d’elle.

Il meurt d’envie de la réveiller. De lui rappeler qu’elle est à lui. De lui rappeler qu’il n’est pas de ceux qui se laissent mener à la baguette. Qu’il est fiché au grand banditisme, que même les flics ont peur de lui. Qu’il ne va pas accepter qu’une gonzesse fasse sa loi.

Alors, comme la nuit qui refuse d’abdiquer, il refuse de quitter la chambre et s’approche du lit.

Mauvais perdant.

Il fait glisser la bretelle de son débardeur, pose ses lèvres sur son épaule. Elle ouvre les yeux, met un instant à réaliser qu’il est près d’elle.

Elle s’enfuit doucement de l’autre côté du lit, sent qu’il entre sous les couvertures.

— Pas maintenant, dit-elle d’une voix d’outre-tombe.

Elle se retourne, vient se lover contre lui. Suit avec l’index les contours du tatouage qu’il porte sur le torse. Un cobra en position d’attaque.

— J’ai besoin de dormir encore un peu, murmure-t-elle. Mais je suis contente que tu sois venu me réchauffer… Tu me manquais.

Finalement, il la prend dans ses bras et la laisse se rendormir.

Elle a dû l’ensorceler. Pas possible autrement.

7 h 00

William a ouvert les yeux depuis un bon moment. Il regarde Raphaël qui dort dans le fauteuil, complètement replié sur lui-même.

Lorsqu’il se réveillera, il risque d’être mal en point. Courbatures garanties.

Ce frère qui ne l’a pas abandonné. Qui veille sur lui depuis des jours et des nuits.

Depuis toujours.

Même si, pendant des années, il n’était qu’un fantôme derrière des barreaux.

William décide de se lever. Il serre les dents pour ne pas hurler de douleur. Sa jambe lui fait atrocement mal. Il se tient à la table, ferme les yeux. Au bord de la syncope.

Il se sent aussi faible et fragile qu’un nouveau-né. La tête lui tourne, un vertige violent lui file instantanément la nausée.

Il se croyait solide ; il faut croire qu’il ne l’est pas tant que ça.

Il a l’impression qu’une marmite d’eau bouillante a remplacé son cerveau, que ses muscles ont fondu, qu’il a perdu toute notion d’équilibre. Qu’il a bu des litres d’alcool ou s’est injecté une mauvaise came dans les veines.

Malgré tout, il avance doucement vers les toilettes en s’agrippant à ce qu’il peut. En essayant de ne pas réveiller Raphaël.

Il va bien falloir qu’il se remette debout. Qu’il montre qu’il en est capable.

Qu’il cesse d’être le boulet qui les ralentit.

Enfin parvenu jusqu’aux toilettes, il soulage sa vessie, une main posée sur le mur, pour ne pas tomber. Portant son poids sur sa jambe gauche pour épargner la droite.

Il tire la chasse d’eau, revient dans la salle à manger. Ses vertiges empirent, il a l’impression que la pénombre s’éclaire brusquement d’une multitude d’étincelles. Rouges, bleues, vertes…

Rejoindre le canapé. Huit mètres à tout casser.

Périple insurmontable.

— Raph…

Il vient de murmurer son prénom, n’ayant même plus la force de crier. Il lui semble que s’il hurle, il va se briser en mille morceaux.

— Raph…

Encore un pas. Il parvient enfin à s’accrocher à la table. Ses genoux se plient, ses jambes se dérobent au ralenti. Un flash de lumière éblouissante explose devant ses yeux.

Avant le noir complet.

Raphaël se réveille en sursaut. Un bruit sourd vient d’éteindre ses rêves. Voyant le canapé déserté, il comprend instantanément et se lève à la va-vite. L’impression d’avoir été roué de coups. Mais l’adrénaline lui procure une énergie fulgurante.

— Will ?

Il contourne la table, trouve son frère par terre. Inconscient.

— Merde !

Il se met à genoux, le fait basculer sur le dos et prend son visage entre ses mains.

— Will, tu m’entends ? Putain…

Dans la cuisine, il remplit un verre d’eau et revient auprès de son frère. Il lui asperge la figure, sans résultat.

— Will, merde ! Réveille-toi !

Il répète la manœuvre et, enfin, William ouvre les yeux.

— Qu’est-ce que tu fais là ?

— Je suis allé pisser…

— Tu peux pas me demander avant de te lever, non ? Tu fais chier ! Tu crois que je passe mes nuits à côté du canapé pour quoi faire ? Pour me massacrer les reins ?

— Pardon, murmure William.

Raphaël sourit.

— Allez, je te ramène…

Il tente de le remettre debout, la tâche est ardue. William pèse tout de même plus de quatre-vingts kilos et ne l’aide pas beaucoup. Un vrai poids mort. En plus, il faut éviter de toucher à son épaule blessée. Raphaël parvient tout de même à le relever, au prix d’un effort surhumain qui termine de lui fusiller le dos et William passe son bras valide sur l’épaule de son aîné.

Mais il s’effondre au bout de deux mètres.

— Putain, c’est pas vrai ! marmonne Raphaël. Allez, courage !

— Je vais partir…

— Qu’est-ce que tu racontes ?

— Je suis en train de crever, Raph…

Le cœur de Raphaël se comprime douloureusement, il manque de s’écrouler à son tour.

— Dis pas de conneries ! hurle-t-il. Et lève-toi !

— Je peux pas… Je peux plus…

C’est à ce moment-là que Fred fait son apparition dans la pièce. Il vient au secours de Raphaël et l’aide à porter le jeune homme jusque sur le divan.

— Ça ne va pas mieux, constate-t-il.

— Ça empire, avoue Raphaël. Mais il va s’en sortir !

— Bien sûr, acquiesce Fred comme s’il lui présentait ses condoléances. Bien sûr…

William boit un verre d’eau, referme les yeux. Son frère prend sa main dans la sienne, la serre à lui briser les doigts.

— Ça va aller, petit frère, dit-il. Tu es costaud, tu vas te remettre.

— J’ai l’impression d’être passé sous un train, murmure le jeune homme. Sous un putain de train… j’ai plus aucune force.

— Ça va revenir. Dans quelques jours, tu seras comme neuf. Et tu pourras dépenser ton blé à ta guise ! Tu pourras te baigner dans une piscine pleine d’oseille ! Te faire bronzer aux Caraïbes si ça te chante !

Will sourit, avant de se noyer dans une quinte de toux. Depuis hier, il tousse comme un tuberculeux, ce qui n’arrange rien. Chaque crise lui déclenche une horrible douleur à l’épaule.

Fred se réfugie dans la cuisine ; visiblement, l’heure du départ n’a pas encore sonné. Il ouvre tous les placards pour dénicher du café. Besoin d’un remontant, et vite. Mais il ne trouve pas l’objet de son désir.

— Elle est où, la véto ? demande-t-il en passant la tête dans le salon.

— Je vais la chercher, répond Raphaël.

Il se rend dans la chambre, allume la lumière. Sandra est réveillée, bien sûr. Engoncée sous sa couverture. Vu ses yeux, elle n’a pas dû beaucoup dormir.

Raphaël s’agenouille sur le lit, commence à défaire les liens qui enserrent ses poignets. Les nœuds sont si serrés qu’il a du mal à les délacer. Enfin, il y parvient, après plusieurs minutes de lutte.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Purgatoire des innocents»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Purgatoire des innocents» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Purgatoire des innocents»

Обсуждение, отзывы о книге «Purgatoire des innocents» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x