Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Une dernière fois.

Tu fumeras peut-être une cigarette en cachette dans les toilettes, pendant la récréation.

Pour la première fois.

Tu te montreras insolente envers un professeur, pour épater tes petits camarades.

Une dernière fois.

Tu regarderas sans qu’il y prenne garde ce jeune garçon ; j’ai bien vu qu’il te plaisait… Il te rendra ton sourire, j’espère. Pour la première fois.

Tu te pencheras sur ta feuille blanche, tortureras tes méninges pour récolter la meilleure note possible. Parce que tes parents t’ont promis un cadeau si tu avais la moyenne ce trimestre.

Mais cette fois, tu n’auras pas le temps de savoir si tu avais fait juste ou faux.

Enfin, tu quitteras l’école, soulagée d’en avoir fini avec cette journée.

La dernière.

Tu songeras avec angoisse à ce contrôle de géo du lendemain. Celui que tu ne passeras jamais. J’espère que tu n’as pas trop révisé… Quel temps perdu !

Dans quelques heures tout cela n’aura plus aucune importance.

Plus rien n’aura d’importance. À part moi.

Toi et moi.

Pour toi, rien d’autre que la peur, la souffrance et la mort.

Pour moi, rien d’autre que toi.

Dans quelques heures tu seras à moi.

Je ferai de toi un ange.

Et tu ne seras ni la première, ni la dernière.

CHAPITRE 11

3 h 15

Il y a ce froid qui la ronge. Méthodiquement.

Cette peur qui l’étouffe. Lentement.

Impossible de remonter la couverture sur son corps transi d’effroi.

Impossible de trouver le sommeil même si elle est exténuée. Comment s’abandonner alors qu’elle est attachée sur un lit ? À la merci de cet homme. Là, juste dans la pièce d’à côté, sans doute assis dans le fauteuil, en train de regarder son frère agoniser.

Une simple cloison pour les séparer ; elle voudrait des milliers de kilomètres. Ou la mort.

Elle tremble de plus en plus, ses dents s’entrechoquent. Ses yeux refusent de se fermer, malgré l’épuisement. Elle bouge ses jambes pour lutter contre le froid. Doucement, d’abord. Puis de plus en plus vite.

Bientôt, elle ne contrôle plus rien, ses pieds frappent violemment le montant du lit. Suivent les gémissements qui se transforment en cris. Puis les larmes, coulée de lave sur son visage et son cou glacés. Elle serre les poings, tire sur ses liens. Pas pour se détacher, car elle a déjà essayé des heures durant. Simplement pour calmer ses nerfs.

A-t-elle mérité de vivre ça ? Peut-être.

Pourtant, ça ne la soulage pas de penser qu’elle est à sa place, ligotée sur ce lit, en proie à la peur.

Après tout, ce n’est pas sa faute.

Pas responsable, donc pas coupable. Il le lui a dit si souvent…

Soudain, la porte s’ouvre, une ombre imposante s’insinue dans la chambre en même temps qu’une pâle clarté. Sandra cesse de bouger et même de respirer. Alerte rouge dans son cerveau.

Il est là. Danger.

— C’est quoi ce bordel ? aboie Raphaël.

Au son de sa voix, Sandra comprend qu’elle l’a réveillé. Mauvais plan.

Elle ne répond pas, soudain pétrifiée sur le lit. Calmée net.

Raphaël tâtonne jusqu’à trouver l’interrupteur de la lampe de chevet. Sandra ne peut pas sécher ses larmes, privée de ses mains. Sans défense.

Il la contemple un instant.

— Qu’est-ce que tu fabriques ?

Il voit bien qu’elle a pleuré, ne lui demande pas pourquoi. De toute façon, il le sait. Et s’en fout. Ou du moins essaie.

Il a bien d’autres problèmes à gérer.

— Tu veux te détacher, c’est ça ?… Tu perds ton temps, chérie ! À moins de casser le plumard, mais je doute que tu y parviennes.

Il sourit, c’est intolérable. Elle tourne la tête vers le mur, pour ne plus voir son visage. Et brusquement, le matelas s’affaisse. Il vient de s’asseoir à côté d’elle.

— De toute façon, je te rappelle que j’ai viré la poignée de la fenêtre. Alors, même si par miracle tu te détachais, tu ne pourrais pas quitter la piaule. Enfin, tu pourrais toujours péter la vitre. Mais ça ferait du bruit. Un boucan pas possible… Bref, tu n’as aucune chance de t’enfuir, tu ferais donc mieux de roupiller un bon coup.

Elle garde le silence, fixant désespérément le mur au papier peint défraîchi. Elle a souvent eu envie de le remplacer, mais s’est toujours ravisée au dernier moment. Comme si le moindre changement dans son univers familier la mettait en péril.

— T’as perdu ta langue ? Tu es plus loquace d’habitude !

Raphaël l’oblige à le regarder en prenant son visage entre ses mains et en tordant ses cervicales. Elle lutte un instant puis abandonne.

Surtout, ne pas l’énerver.

— Alors ? dit-il. Pourquoi m’as-tu réveillé ?

— Je n’ai pas voulu te réveiller… Puisque je ne peux pas m’enfuir, tu pourrais me détacher… J’arrive pas à dormir, comme ça !

— Hors de question. Fallait pas essayer de me tuer ! Et puis ne te plains pas : tu es dans un vrai lit, alors que moi je me contente du fauteuil.

Il lâche son visage, elle n’ose plus tourner la tête.

— J’ai froid ! gémit-elle.

— Et alors ? Tu veux que je te réchauffe, c’est ça ?

Le regard de Sandra s’affole, il a un sourire en coin.

— Pas de ma faute si cette baraque est mal chauffée ! ricane-t-il.

Il attrape la couverture au pied du lit, la remonte jusqu’à son menton puis éteint la lumière.

— Ne t’avise plus de me réveiller, ajoute-t-il. Sinon, je te fous dans la remise. Ou alors je viens dormir avec toi…

Enfin, il quitte la pièce en laissant la porte ouverte ; elle prend une profonde inspiration. Essaie de se calmer.

Espèce de salaud, je te garantis que tu vas payer.

Un prix que tu n’imagines même pas !

Bientôt, c’est toi qui trembleras. Toi qui auras peur. Toi qui auras froid.

6 h 30

Fred est déjà debout devant la fenêtre entrouverte.

Besoin d’air. Et même ce vent glacial qui s’immisce dans la chambre lui fait du bien, alors qu’il est torse nu.

L’aube se fait attendre ; l’heure où la nuit s’attarde, en mauvaise perdante.

Il tourne la tête, regarde Christel qui dort à poings fermés, recroquevillée tout au bord du matelas.

Il a passé la nuit dans la chambre d’à côté, est revenu rôder dans celle de Christel au petit matin. Cette chambre qui devrait être la leur. Pas la sienne.

Tant de choses devraient être différentes.

La première de toutes, c’est qu’il ne devrait pas être là.

Là, dans la maison d’un gendarme qui peut rentrer d’un moment à l’autre.

Il regarde à nouveau dehors, essaie de se persuader qu’aujourd’hui sera une bonne journée. Qu’ils vont enfin se tirer d’ici, reprendre la route, trouver un refuge plus sûr… Cette planque bis dont Raphaël a parlé. Sa botte secrète… Un mensonge, peut-être ?

Et surtout, il espère qu’ils ne vont plus tarder à fourguer les pierres, patate chaude dont il faut se débarrasser au plus vite.

Il sait que Raphaël est un mec expérimenté avec un beau palmarès. Mais entre eux, il manque quelque chose de fondamental qui se nomme confiance.

Même s’ils ont réussi un des plus beaux braquages de ces dernières années, ils sont sacrément dans la merde.

Réussi… ? Il repense à cette femme qui s’effondre pendant la fusillade. Il a à peine eu le temps de la voir. Il ne sait même pas si elle avait un mari, des enfants. Mais rien ne dit que c’est une de ses balles qui l’a tuée. C’est peut-être une de celles tirées par les flics.

Peu importe. Le sang a coulé, la réussite s’est transformée en échec.

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