Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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— T’attends quoi pour me servir un café ?

— Vous êtes parfaitement capable de vous servir un café vous-même, rétorque la vétérinaire en la toisant de la tête aux pieds. Les tasses sont dans le placard du haut, la cafetière, juste derrière vous. Bon appétit !

Raphaël a un léger sourire, tout juste perceptible.

CHAPITRE 12

7 h 30

Jessica est plantée devant le miroir de la salle de bains. Elle admire ses nouvelles boucles d’oreilles, deux gros anneaux en argent. C’est la première fois qu’elle les porte ; Aurélie va en crever de jalousie !

— Jessie ! Dépêche-toi, tu vas être en retard !

— J’arrive, soupire la jeune fille.

Elle s’accorde encore quelques secondes qui durent une minute, puis descend l’escalier en trombe.

— Tu n’as rien oublié ? s’assure sa mère.

— Non !

Jessica lace ses chaussures, Converse montantes kaki, puis enfile son blouson en jean. Elle attrape son sac et va dans la cuisine embrasser son père qui finit de boire son café.

— C’est ce matin, ton contrôle de maths ?

— Non, cet aprèm…

— Tu vas faire des miracles ! prédit-il en déposant un baiser sur son front.

— Ouais… Je sais pas… On peut jamais savoir.

Elle retourne dans le vestibule où sa mère l’attend de pied ferme.

— Tu as cours jusqu’à quelle heure, aujourd’hui ?

— Cinq heures.

Et comme chaque matin, sa mère lui sourit et ajoute :

— Alors je te veux à la maison à cinq heures et demie.

— Ouais, je sais !

— Tu fais un bisou à Aurélie pour nous, hein ?

— Ouais. T’as pas oublié qu’elle vient avec nous ce week-end, au moins ?

— Bien sûr que non, répond sa mère.

Elle l’embrasse sur la joue et Jessica s’enfuit, pressée de retrouver sa copine qui l’attend sans doute déjà au coin de la rue. Et qui va mourir en voyant ses nouvelles boucles !

Sa mère la suit des yeux tandis qu’elle s’éloigne dans le petit jour.

Si elle savait…

Que c’est la dernière fois qu’elle la voit avant l’atroce déchirure.

Si elle savait…

Que sa vie va basculer dans moins de vingt-quatre heures.

Que l’horreur absolue va s’abattre sur elle.

Qu’elle va endurer le plus terrifiant des calvaires pour une mère.

Imaginer, ne pas savoir.

Qu’elle va pleurer toutes les larmes de son corps. Hurler jusqu’à se briser les cordes vocales.

Qu’elle sera rongée inexorablement par le plus pur des acides.

Si elle savait… Elle la rattraperait, la prendrait dans ses bras. La garderait près d’elle.

Mais non, elle ne sait pas. Elle ne peut pas savoir.

Alors, en regardant Jessica passer le portail, elle sourit.

Pour la dernière fois de sa vie.

CHAPITRE 13

8 h 12

William tente d’avaler un maigre petit déjeuner. Et même s’il n’a pas mangé depuis deux jours, ça ressemble à une épreuve.

— On pourrait peut-être essayer de partir, dit-il.

— T’es pas en état. Demain, j’espère.

— Non, je…

— C’est pas toi qui décides, tranche Raphaël. C’est moi.

— Mais Fred a l’air de…

— C’est moi qui décide, répète son frère. Personne d’autre. De toute façon, on est en sécurité, ici.

— Tant que le mari n’est pas rentré, chuchote Will.

— Qu’il rentre, je m’en charge. Tu crois que j’ai peur d’un poulet ?

— Non, mais… Ce n’est jamais bon de s’en prendre à un flic.

— Il y en a déjà un qui est mort devant la bijouterie, rappelle Raphaël. Alors tu sais…

Le visage de William accuse le coup.

— Il est mort ?

— Hier, révèle Raphaël. Il a claqué à l’hosto.

— Merde…

— On n’y peut rien, mon frère.

— On est vraiment dans la merde, hein ?

— On va trouver une solution, ne t’inquiète pas. Contente-toi de reprendre des forces. C’est tout ce que je te demande. Et mange, tu en as besoin.

Le jeune homme essaie de sourire à son frère.

— Je suis heureux qu’on soit ensemble, dit-il. Ça fait longtemps que j’attendais ça…

Raphaël est surpris. Légèrement mal à l’aise, aussi. Peu habitué aux épanchements et autres manifestations de tendresse. Ébranlé par les larmes qu’il voit poindre dans les yeux de William.

— Te prendre deux balles dans la peau et te terrer dans le trou du cul du monde, ça faisait longtemps que tu attendais ça ?!

— Tu peux pas savoir comme tu m’as manqué…

Le braqueur pose une main sur l’épaule de son jeune frère. Et masque son émotion, intense, derrière la fronde de son sourire.

— Mange au lieu de dire des conneries !

Sandra s’approche avec un cocktail de médicaments dans le creux d’une main, un grand verre d’eau dans l’autre.

William les avale sans protester.

— Pourquoi je tousse comme ça ? demande-t-il.

— Je pense que vous avez attrapé une bronchite, répond la vétérinaire.

— Une bronchite ? répète William.

— Eh oui, une bronchite ! Ou un virus grippal, dans le pire des cas.

— Manquait plus que ça ! soupire Raphaël.

— L’épidémie vient de commencer, explique Sandra. Vous n’étiez pas fatigué depuis quelques jours ?

— Un peu, oui.

— Vous deviez la couver. Il y a trois à quatre jours d’incubation. C’est pour ça que vous êtes si faible. Vos blessures, l’infection à la jambe et le virus par-dessus… J’ai ajouté un comprimé à votre traitement. Ça devrait vous requinquer rapidement.

— Merci, répond le jeune homme.

— Je voudrais refaire vos pansements, maintenant.

Will s’allonge sur le canapé et vire la couverture. Il ne porte qu’un tee-shirt et un caleçon.

Sandra enfile un masque et des gants, puis défait les pansements sous le regard de Raphaël qui surveille chacun de ses gestes.

Une vraie mère poule.

— Je crois que l’état de votre jambe s’arrange, constate Sandra. Je pense que vous souffrirez moins d’ici demain.

— Je vais pouvoir me lever ? espère William.

— Peut-être. En tout cas, ça semble aller mieux…

— Ce n’est pas l’impression que j’ai ! balance Raphaël.

— Il est exténué, mais la blessure a un bel aspect, confirme Sandra.

Raphaël contemple à son tour la cicatrice encore fraîche. C’est vrai que Sandra a fait un beau travail.

La vétérinaire désinfecte la suture et ses contours, pose une gaze et une bande par-dessus.

— L’épaule, maintenant, ordonne-t-elle en changeant de gants.

Raphaël aide son frère à ôter son tee-shirt et à se mettre debout. Sandra s’approche à nouveau du jeune blessé qu’elle ne peut s’empêcher de trouver d’une beauté presque parfaite. Corps d’athlète, sans musculature excessive ; peau légèrement cuivrée, totalement glabre. Visage qui a quelque chose d’angélique, avec des yeux aussi clairs que ceux de son frère. Mais tellement plus empreints de douceur. Et ce sourire…

Trop parfait pour être charmant. Il est cependant touchant.

En pensant à ce qui risque de lui arriver plus tard, elle a un pincement au cœur. Elle aurait dû l’achever durant l’anesthésie, ça lui aurait évité les souffrances à venir.

— Voilà, dit-elle. C’est terminé.

— Merci.

Sandra jette son masque et ses gants, range son attirail d’infirmière. Elle aurait fait un bon toubib. Sauf qu’elle n’avait pas envie de soigner les hommes.

Qu’ils crèvent.

Elle va se laver les mains dans les toilettes, Raphaël sur ses talons. Sangsue tenace.

— C’est vrai, cette histoire de grippe ? demande-t-il.

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