Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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— Tu vas te calmer, oui ou merde ?

Il l’oblige à redescendre, l’assoit de force dans le fauteuil où elle éclate en sanglots. Raphaël ferme les yeux, pousse un soupir de lassitude. Après la crise d’hystérie, la crise de larmes. Il fallait s’y attendre. Mais au moins, elle n’a plus l’air de vouloir s’échapper.

Au bout d’une minute, elle lève la tête, essuie ses joues.

— J’ai eu tellement peur ! sanglote-t-elle.

— C’est fini, rappelle Raphaël d’un ton sec. Alors tu te reprends et tu restes tranquille. Sinon, je t’attache sur le plumard, c’est clair ?

— Qu’est-ce que tu vas faire ? demande William.

Raphaël le dévisage avec étonnement.

— Je lui ai collé mon poing dans la gueule. Qu’est-ce que tu veux que je fasse de plus ? Maintenant, il va me haïr… Tout va de mieux en mieux !

*

Fred et Christel sont assis face à face. Ils sont revenus non loin de l’étang pour s’installer sur le vieux banc en bois rongé par l’humidité, sous le squelette d’un hêtre centenaire qui a déjà perdu presque toutes ses feuilles et attend patiemment le printemps pour renaître de ses cendres.

Les deux amants parlent, de longues minutes. À voix basse. Main dans la main, yeux dans les yeux.

Complices, comme toujours.

Complices, comme jamais…

*

Midi

Raphaël a réussi à faire en sorte que Sandra recouvre suffisamment de calme pour être en état d’appeler son assistante.

Non, elle ne viendra pas travailler aujourd’hui. Sans doute pas avant la semaine prochaine. Oui, elle se soigne, se repose.

Fin de la discussion.

Elle est désormais assise sur un des bancs, l’air toujours aussi hagard.

Raphaël est dans le fauteuil, près du canapé. Toujours aussi taciturne.

William est allongé, toujours aussi épuisé.

Et lorsque deux coups sont frappés contre la porte, ils sursautent tous les trois.

Raphaël jette un œil par la fenêtre, aperçoit Christel. Il réalise alors qu’il a enfermé ses complices dehors. Il ouvre, se retrouve nez à nez avec Fred. Les deux braqueurs se dévisagent sans un mot. Puis Raphaël s’efface pour les laisser entrer.

Sandra arrête de respirer : Fred la fusille des yeux avant d’affronter Raphaël.

— Faut qu’on parle, dit-il simplement.

Ils se défient encore du regard, à n’en plus finir. Aucun des deux ne montrant le moindre signe de faiblesse. Puis Raphaël ferme la porte à double tour, remet la clef dans la poche de son jean. D’un signe de tête, il désigne la cuisine.

— Toi, tu restes là et tu la surveilles, dit-il à l’attention de Christel.

— Aucun problème.

Les deux hommes se rendent dans la pièce d’à côté. Raphaël pousse la porte et met ses mains derrière le dos. Gardant le colt à portée.

— Je t’écoute.

Fred a la lèvre supérieure explosée ; Raphaël a toujours eu une droite redoutable.

— Je propose qu’on oublie ce qui s’est passé, dit Fred.

Raphaël hésite. Enfin, il acquiesce.

Il n’a guère le choix.

— OK.

— Mais sache tout de même que cette fille te mène en bateau. Je n’ai pas voulu la forcer. C’est elle qui m’a allumé. Elle a viré ses fringues, elle est venue se coller à moi. Et tout d’un coup, elle s’est mise à hurler et à me frapper.

— À te frapper ? La seule trace que je vois, c’est celle de mon poing dans ta gueule.

Fred fait mine de ne pas avoir entendu et poursuit.

— Soit elle est complètement givrée, soit elle cherche à nous diviser.

Raphaël semble toujours peu convaincu.

— Elle n’a aucun intérêt à nous diviser. Et puis je ne veux pas savoir. Je veux juste que ça ne se reproduise plus.

— Aucun risque, assure Fred. De toute façon, on sera bientôt partis. Chacun sa part, chacun de son côté.

Fred lui tend la main ; Raphaël attend quelques secondes avant de la lui serrer.

*

13 h 00

William se sent légèrement mieux. Il s’essaie même à quelques pas. Qui l’épuisent très vite.

— Je vais prendre une douche, dit-il.

Raphaël, qui étudie une carte routière, lève la tête.

— T’es sûr ? Tu tiens même pas debout…

— Ouais. Je me sens crade.

— Bon, je t’accompagne, j’ai pas envie que tu te ramasses dans l’escalier.

Il commence par enfermer Sandra dans la chambre du rez-de-chaussée puis soutient son frère jusqu’à la première marche de l’escalier.

Fred sort du petit bureau et l’interpelle :

— File-moi les clefs de la porte d’entrée. J’ai envie d’aller prendre l’air.

Raphaël extirpe la clef de son jean et la lui lance.

— Merci… T’es sûr qu’elle ne peut pas se tirer de la piaule ? demande Fred.

— J’ai viré la poignée de la fenêtre. Mais ne vous éloignez pas de la maison, on sait jamais.

— D’accord.

L’escalier est étroit, alors Raphaël reste derrière son frère au cas où il aurait un malaise.

— Faut que je prenne des fringues dans mon sac pour me changer.

— Je te les amènerai.

Will se cramponne à la rampe, montant les marches au ralenti ; à cloche-pied.

— Prends ton temps, dit son frère.

— Pas bien le choix…

Enfin, ils arrivent en haut ; William entre dans la salle de bains, se laisse tomber sur un tabouret et reprend son souffle.

— Je vais chercher ton sac, dit Raphaël.

Il disparaît dans le couloir tandis que William commence à se dévêtir. Chaque geste, même le plus banal, lui demande un effort surhumain.

Combien de temps encore sera-t-il dans cet état ?

Christel est en bas de l’escalier. Dans la pénombre.

Aux aguets.

Fred fouille la poche du blouson que Raphaël a laissé sur le dossier du fauteuil.

— Je l’ai, dit-il à voix basse.

Christel sourit. Diabolique.

— Magne-toi, chuchote-t-elle. Je vais chercher nos sacs…

Ça fait déjà une heure qu’ils sont prêts, planqués à côté du lit.

— Trop dangereux. On achètera ce qu’il faut en route.

Fred ouvre le placard situé au bas de l’escalier, repère aussitôt la grande sacoche contenant le butin.

— Bingo… Allez, on se tire.

— Les clefs de l’Audi ? interroge Christel en enfilant sa veste.

— Je les ai, bouge-toi.

Ils sortent discrètement, Fred verrouille la porte derrière eux.

Ils accélèrent le pas jusqu’aux garages.

— Gaffe, la fenêtre de la salle de bains donne juste au-dessus, rappelle la jeune femme à voix basse.

Ils se courbent pour franchir les derniers mètres. En essayant de faire le moins de bruit possible, Fred relève la porte en acier. Il appuie sur la télécommande, la S4 se réveille en sursaut.

Fred se met au volant, Christel jette le sac dans le coffre avant de grimper à son tour.

— Allez, démarre. Cassons-nous d’ici vite fait.

Une alerte vient de se déclencher au milieu de son crâne. La clef du placard est restée dans la poche de son blouson.

Oubli.

Impardonnable.

Raphaël abandonne son frère, déjà dans la baignoire, et s’élance dans le couloir. Mais au lieu de descendre l’escalier, il entre dans la chambre de Christel. Il ne met que quelques secondes à découvrir les deux sacs de sport planqués sous le lit. Aucune affaire ne traîne, elle a tout rangé.

Il se rue dans l’escalier, trouve la salle à manger déserte comme il s’y attendait.

Il tente de garder son sang-froid. Après tout, Fred a bien prévenu qu’ils avaient l’intention d’aller prendre l’air. Et dans une cavale, les sacs doivent toujours être prêts au cas où…

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